2002.26.34
Papeteries du Marais et de Sainte-Marie sur le Grand-Morin ; Jouy-sur-Morin
1839 ; 1917
masculin
1851 entre, 1885 et
H. 21 ; l. 27.5 ; Autre hauteur 43 ; Autre largeur 54
tirage albuminé d'après négatif sur plaque de verre au collodion. Procédé inventé par Frederick Scott Archer en 1851. Il sera utilisé jusqu'en 1885, où il sera remplacé par l'émulsion à la gélatine. Le collodion est un liquide sirupeux et opalescent qui provient de la dissolution du 'coton poudre' dans une solution d'alcool et d'éther ('coton poudre' découvert en 1846 : puissant explosif obtenu par l'action de l'acide azotique sur le coton)
représente une vue de l'usine du Marais, à Jouy-sur-Morin : bâtiments vus d'une cour où l'on voit des cuves
Paris (lieu d'édition), Seine-et-Marne, Jouy-sur-Morin (lieu de prise de vue)
Cette photographie fait partie d'une série commandée par la société des papeteries des Marais et de Sainte-Marie (plus tard société Arjo Wiggins) : vues des moulins sur le Grand-Morin. L'usine du Marais est le siège principal et le centre administratif de la société. Elle comprend des ateliers de forge, de charronnage, de menuiserie, des bâtiments d'exploitation agricole, en plus de l'usine. Une machine à papier et 2 cuves à la main sont installées dans l'usine. en 1845, les ateliers de lissage, du blutage, du découpage et du lessivage sont installés près de la slle des cylindres défileurs établis à l'extrêmité du jardin. En 1854, la société remet en état plusieurs bâtiments afin d'installer une école de fille et un asile pour les enfants des ouvrières. L'usine est pourvue de 2 chutes successives : la première met en jeu 2 roues hydrauliques dont l'une sert à la machine à papier et l'autre aux cylindres triturateurs, la deuxième fait mouvoir une roue seravnt aussi à des cylindres. La première chute est obtenue au moyen d'un barrage déversoir en maçonnerie établi en travers du lit de la rivière. A partir de 1858, l'usine possède 11 cylindres. Cette usine était consacrée à la fabrication des billets de banque, puis des papiers de couleur à la machine et à la main. En 1873, une partie des bâtiments du mouvement neuf s'écroule dans le Morin. De nouveaux logements sont aménagés en 1874 et une école est créée en 1884. En 1886 des améliorations sont apportées : ateliers, lingerie et lavoir sont remplacés, un logement pour le cocher est installé et la machine à papier supprimée. En 1886, la société reconstruit les écuries et améliore les logements d'ouvriers. En 1894, les salles de collage, d'étendage et de revoyage sont fermées. Les bâtiments qui abritent le calorifère, la petite roue hydraulique, les chaudières et un atelier de revoyage sont détruits. La force hydraulique est utilisée pour donner aux nouveaux ateliers de menuiserie, de scierie, d'ajustage, de la forge, la force et l'éclairage nécessaires. Après un siècle de fondtionnement, la papeterie originelle cesse complètement tous travaux pour devenir exclusivement le siège de la Direction et des services techniques
propriété du département, achat, Seine-et-Marne, musée des pays de Seine-et-Marne
2002
essai sur la manufacture de courtalin, la papeterie du Marais, et l'usine de Biercy par Alain Dailly Editions Amatteis, 1996