903
La Mort de Marat ; Assassinat de Marat par Charlotte Corday (titre ancien)
Gau-Algesheim, 1751 ; Blois, 1829
masculin
France
1794
H. 76,5 cm, l. 65,1 cm, P. 7,5 cm (avec cadre) ; H. 60,4 cm, l. 49,7 cm (sans cadre)
signé, daté
Etiquette manuscrite ; "Hauer / 1794 P [inxit]" (Sur la baignoire au centre) ; "M.P.R. 4883 / (Musée Lambinet) / VERSAILLES / Hauer / Meurtre de Marat par Char- / lotte Corday / (Cadie)" (Au dos du cadre, En haut à droite) ; "VERSAILLES / M.P.R. 13318 / J.J. HAUER / L'assassinat de Marat / par Charlotte Corday" (Au dos, sur le chassis, Au milieu) ; Transport "LP ART" (Au dos, sur le chassis, Au milieu) ; Transport "ANDRÉ CHENUE & FILS" (Au dos, sur le chassis, Au milieu) ; "Hauer / Mort de C C / Inv 903" (Au dos du cadre, en bas à gauche)
Charlotte Corday, catholique militante originaire de Normandie, née Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont (1768-1793), est outrée par les excès de la Révolution. Persuadée que le député Marat est responsable des déchaînements de violence, elle se rend à Paris durant l'été 1793 et l'assassine dans sa baignoire. La jeune femme est arrêtée, jugée et exécutée le 17 juillet 1793. La scène représente le député, gisant dans sa baignoire, dans une attitude presque grotesque, contrastant avec la silhouette élégante de Charlotte Corday. Ce tableau témoigne de la fascination ambiguë, au lendemain de la Révolution, pour la figure de Charlotte Corday, oscillant entre rejet et admiration. Charlotte Corday tient encore le couteau qui a poignardé Marat dans sa baignoire. Le lieu où s'est déroulé le crime est représenté ici avec fidélité, le peintre étant allé le soir même du crime chez Marat.
Mort de Marat. Charlotte Corday tient encore le couteau qui a poignardé Marat dans sa baignoire. Le lieu où s'est déroulé le crime est représenté ici avec fidélité, le peintre étant allé le soir même du crime chez Marat
13 juillet 1793
Exposé au Salon de peinture de 1793 (livret du Salon du Louvre, 1793, n°447). Hauer a donné à cette toile la date de 1794, probablement parce que le 10 août 1793, soit 23 jours après l'exécution de Charlotte Corday, il n'avait pu exposer d'abord qu'une esquisse qui aurait été terminée en 1794.
propriété de la commune, don manuel, Versailles, musée Lambinet
1883 acquis
Collection particulière : Vatel Charles (1816 - 1885) (1883)
"La Révolution française dans l'histoire, dans la littérature, et dans l'art", Musées > Paris, musée Carnavalet (1939/06/23 - 1939/10/30) ; "Charlotte Corday, une Normande dans la Révolution", Musées > Le Petit-Couronne, Maison des Champs de Pierre Corneille (1989/04 - 1989/06), Musées > Vimoutiers (1989/07 - 1989/09), Versailles > Musée Lambinet (1989/10 - 1989/12) ; "Corday contre Marat, les discordes de l'histoire", Musées > Vizille, musée de la Révolution française (2009/06/26 - 2009/09/28) ; "Les Amazones de la Révolution : des femmes dans la tourmente de 1789", Versailles > Musée Lambinet (2016/11/05 - 2017/02/19) ; "Bad Bath Bain. Élément de l'humain", Musées > Baden-Baden, Staatliche Kunsthalle (2020/03/06 - 2020/06/21)
Marrinan Michael. Arts Magazine "Images and ideas of Charlotte Corday : texts and contexts of an assassination", avril 1980. (p. 163, n° 6, p. 173, note 37) ; L'Académie de Versailles a cent cinquante ans, 1984. (p. 173, n° 538) ; Delaporte Jacqueline. Charlotte Corday, une Normande dans la Révolution, 1989. (p. 28 et 118, n° 133) ; Gendre Catherine. Musée Lambinet Versailles, Guide, 1991. (p. 11) ; Gendre Catherine. Musée Lambinet Versailles, 1997. Versailles, (p. 53, n° 75) ; Gendre Catherine. Peintures du musée Lambinet à Versailles, 2005. Somogy éditions, (p. 72, n° 281) ; Mazeau Guillaume. Corday contre Marat, les discordes de l'histoire, 2009. (couverture, p. 4) ; Mazeau Guillaume. Corday contre Marat, deux siècles d'images, 2009. (p. 44, n° 1) ; Poirson Martial. Amazones de la Révolution : des femmes dans la tourmente de 1789, 2016. Gourcuff-Gradenigo, (p. 39) ; Maisonneuve Émilie, Bellando Charlotte. Musée Lambinet Guide des collections, 2022. Silvana Editoriale, (p. 178-179, fig. 71)