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Plateforme ouverte du patrimoine

Gloria Victis

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2016.0.242

Domaine

Titre

Gloria Victis

Précision auteur

Mercié : Toulouse, 1845 ; Paris, 1916 BARBEDIENNE : Saint-Martin-de-Fresnay, 1810 ; Paris, 1892. Industriel français, connu pour sa fonderie de bronze d'art.

Période de création

Millésime de création

1874

Matériaux - techniques

Mesures

H. en cm 132 ; l. en cm 88 ; prof. en cm 61 ; Poids en g. entre 70 et 90 kg

Inscriptions

signature, cachet

Précisions inscriptions

signé, En bas à droite : Sur la base : A. MERCIE ; signé, en bas : Sur la base : F. BARBEDIENNE Fondeur ; cachet : Cachet de réduction mécanique Collas

Description

patines noires et cuivre

Précisions sujet représenté

Deux personnages : sur la gauche, une femme ailée transporte dans ses bras un jeune homme blessé, nu, tenant dans sa main droite une épée brisée.

Contexte historique

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

en rapport avec : Mercié Antonin, Gloria Victis. Antonin Mercié, artiste d'origine toulousaine est élève de l'école des Beaux-Arts de Paris auprès des sculpteurs Jouffroy et Falguières. Il remporte le prix de Rome avec 'Thésée vainqueur du Minotaure'. Après un séjour de cinq ans en Italie, Mercié revient à Paris en 1874 et expose au Salon ce groupe Gloire aux Vaincus. Il obtient une médaille d'honneur et est immédiatement acheté par la ville de Paris. L'original, haut de plus de 3 mètres orne la cour d'honneur de l'Hôtel de ville de Paris. Le succès de cette image se mesure à l'importante quantité de reproduction telle celle ici présentée. Des tirages en bronze serviront de monuments aux morts de la Guerre de 1870 à Niort, Bordeaux, Châlon-sur-Marne ... Une jeune femme, allégorie de la Gloire, ailée et cuirassée, emporte un jeune guerrier, nu, mourant, le front ceint d'un bandage, sabre brisé au poing, image de la France défaite mais héroïque. Le titre est un renversement du Vae Victis ! Mort aux vaincus du général gaulois Brennus vainqueur des Romains. L'art du sculpteur s'exprime dans de grandes envolées lyriques d'esprit Renaissance entre réalisme expressif et classicisme moderne. Ce groupe combine l'élégance comppassée de la sculpture de la Renaissance avec une dynamique baroque. L'oeuvre fut exposée au Salon de 1874, achetée par l'Etat français et fondue ne plusieurs exemplaires à disperser partout dans le pays comme des monuments aux vaincus de la guerre franco-allemande. L'oeuvre eut ainsi une valeur symbolique pour la restitution de l'esprit français après la défaite. Mercié voulait que sa Renommée, qui, telle une valkyrie, emporte dans les airs le soldat tombé au combat, soit un hommage symbolique aux Français vaincus. Mercié n'a pas lésiné sur les effets, il les a orchestrés dans sa sculpture sous la forme d'une abondance de renvois à la scultpture européenne traditionelle, de l'antique Nike de Samotrace à l'iconographie du viol. Gloria Victis, qui illustre bien la manière dont différentes citations pourraient se disputer l'attention du spectateur dans une seule oeuvre, est un exemple typique de l'éclectisme à la mode dans la sculpture de salon de l'époque. Le grand bronze (H. 220 cm), commandé par la Ville de Paris et fondu par Thiébaut et fils (d'après un plâtre exécuté à la Villa Médicis en 1872), se trouve au musée du Petit Palais à Paris. Des exemplaires en bronze grandeur nature sont à Agen, Bordeaux, Châlons-sur-Marne, Cholet, Niort, Copenhague. Une édition a été faite par Barbedienne (sept grandeurs).

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Saint-Denis, musée d'art et d'histoire

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