25045 ; Ro 510 f (Numéro Roschach)
Torque tubulaire à double fermoir
Diamètre en cm 13,2 ; Poids en gr 156,16
Le corps est constitué de deux tubes arqués en demi-cercle décorés de fleurs en relief sur toute leur longueur et les deux tiers de leur circonférence. La face interne, qui était en contact avec le cou, est lisse. Chaque tube a été fabriqué par moulage à la cire perdue sous la forme d'un cylindre fendu sur toute sa longueur. Les deux bords ont ensuite été superposés et soudés pour fermer le tube. Ce joint longitudinal est visible sur la face interne, mais il a été partiellement effacé par le lissage et le brunissage ainsi que par l'usure. L'intérieur des tubes comporte des petites alvéoles à l'aplomb des fleurs dont certaines sont écrasées ou percées. L'épaisseur de l'or est très variable entre 3/10e et 6/10e mm. Le décor est composé de 89 demi-anneaux de fleurs disposés de façon rayonnante sur les deux tubes. Chaque demi-anneau possède un groupe de quatre fleurs encadré de trois languettes latérales. Les fleurs, identiques, sont composées d'un bouton taillé en diamant entouré de quatre pétales et sont séparées les unes des autres par un canal et un trait ciselé formant un quadrillage. Les tampons, fabriqués par fonte massive à cire perdue, sont accolés et leur jonction est noyée par la rouille, seule trace de l'existence de l'armature en fer observée lors de la découverte. Ils portent, sur les trois-quarts de leur circonférence, un décor de douze protubérances hérissées de petits lobes et une boule lisse sur l'autre quart en contact avec le cou. Ils sont enfilés et soudés sur l'extrémité avant de l'une des parties du corps tubulaire. Le tampon externe présente une mortaise rectangulaire tandis que la partie mâle du fermoir est constituée d'un tenon en T surmontant un disque épais enfoncé et soudé dans l'ouverture avant du corps. Cette pièce du fermoir a été réalisée par fonte pleine à cire perdue. Le fermoir à l'arrière est composé d'un long tenon enfoncé et soudé à l'alliage dans l'ouverture de l'un des tubes. Cette tige d'or, de section rectangulaire, est légèrement incurvée pour s'adapter à la courbure du collier. Le tenon, muni d'un orifice percé à la vrille, pénètre dans l'ouverture du tube opposé où il était maintenu par une goupille traversant les deux pièces. Pour fermer le torque, il faut placer les deux parties du corps de façon perpendiculaire, engager le tenon en T du fermoir avant dans la mortaise du tampon, puis remettre les deux arcs dans le même plan pour bloquer le fermoir. Ensuite, il suffit d'enfoncer le tenon du fermoir dorsal dans le tube et de placer la goupille. (Hélène Hautenauve, L'or de Tolosa, 2001, p. 134-135) ; Le corps est constitué de deux tubes arqués en demi-cercle décorés de fleurs en relief sur toute leur longueur et les deux tiers de leur circonférence. La face interne, qui était en contact avec le cou, est lisse. Le décor est composé de 89 demi-anneaux de fleurs disposés de façon rayonnante sur les deux tubes. Chaque demi-anneau possède un groupe de quatre fleurs encadré de trois languettes latérales, composées d'un bouton taillé en diamant entouré de quatre pétales. Les tampons (extrémités) portent un décor de douze protubérances hérissées de petits lobes et une boule lisse sur la partie en contact avec le cou. Les deux tampons sont accolés. Le tampon externe présente une mortaise rectangulaire tandis que la partie mâle du fermoir est constituée d'un tenon en T. Pour fermer le collier, il suffisait d'engager le tenon en T du fermoir dans la mortaise du tampon, puis remettre les deux arcs dans le même plan pour bloquer le fermoir. Ensuite, il fallait enfoncer le tenon du fermoir dorsal dans le tube et placer une goupille pour le maintenir fermé. Ce collier fut découvert en 1841 avec cinq autres torques en or, à Fenouillet, près de Toulouse, lors du creusement du canal à la Garonne. Cet ensemble exceptionnel témoigne de la présence de Celtes dans le Toulousain au IIIe siècle avant notre ère. Enfouis dans une zone vraisemblablement humide, ils ont pu constituer une offrande à une divinité en lien avec l'eau. Anaelle Viollat, d'après la notice d'Hélène Hautenauve extraite du catalogue d'exposition « L'or de Tolosa », 2001. ; Le torque était porté par les guerriers celtes, celui-ci semble avoir été placé, ensuite, dans un dépôt peut-être funéraire, mais plus vraisemblablement votif, en l'honneur d'une divinité chthonienne. (D'après H. Hautenauve, L'or de Tolosa, p.78-83). ; Ce collier celte porte le nom de torque car le jonc de métal se compose de fils torsadés. Produits massivement en Europe ocidentale dès 1500 av. J-C, les torques sont portés par les femmes. Au début de l'âge du Fer, entre 800 et 450 av. J-C, ils deviennent l'apanage des princes et des guerriers. Ces derniers déposaient ces précieux bijoux dans des sanctuaires, sous la protection des dieux. Ils les récupéraient avant de partir au combat, se chargeant ainsi d'une ardeur belliqueuse supérieure. Ils offraient ensuite leur victoire à la divinité qui leur avait assuré force et courage. Les torques connaissent leur plus grand succès entre 450 et 50 av. J-C, les progrès de l'orfèvrerie permettant la création de pièces de plus en plus fines et complexes. Ce collier d'or témoigne de la présence, dans le Toulousain, dès le 3e siècle av. J-C, de Celtes : les Volques Tectosages. (L'Essentiel des collections, guide du MSR, 2011) Le corps est constitué de deux tubes arqués en demi-cercle décorés de fleurs en relief sur toute leur longueur et les deux tiers de leur circonférence. La face interne, qui était en contact avec le cou, est lisse. Chaque tube a été fabriqué par moulage à la cire perdue sous la forme d'un cylindre fendu sur toute sa longueur. Les deux bords ont ensuite été superposés et soudés pour fermer le tube. Ce joint longitudinal est visible sur la face interne, mais il a été partiellement effacé par le lissage et le brunissage ainsi que par l'usure. L'intérieur des tubes comporte des petites alvéoles à l'aplomb des fleurs dont certaines sont écrasées ou percées. L'épaisseur de l'or est très variable entre 3/10e et 6/10e mm. Le décor est composé de 89 demi-anneaux de fleurs disposés de façon rayonnante sur les deux tubes. Chaque demi-anneau possède un groupe de quatre fleurs encadré de trois languettes latérales. Les fleurs, identiques, sont composées d'un bouton taillé en diamant entouré de quatre pétales et sont séparées les unes des autres par un canal et un trait ciselé formant un quadrillage. Les tampons, fabriqués par fonte massive à cire perdue, sont accolés et leur jonction est noyée par la rouille, seule trace de l'existence de l'armature en fer observée lors de la découverte. Ils portent, sur les trois-quarts de leur circonférence, un décor de douze protubérances hérissées de petits lobes et une boule lisse sur l'autre quart en contact avec le cou. Ils sont enfilés et soudés sur l'extrémité avant de l'une des parties du corps tubulaire. Le tampon externe présente une mortaise rectangulaire tandis que la partie mâle du fermoir est constituée d'un tenon en T surmontant un disque épais enfoncé et soudé dans l'ouverture avant du corps. Cette pièce du fermoir a été réalisée par fonte pleine à cire perdue. Le fermoir à l'arrière est composé d'un long tenon enfoncé et soudé à l'alliage dans l'ouverture de l'un des tubes. Cette tige d'or, de section rectangulaire, est légèrement incurvée pour s'adapter à la courbure du collier. Le tenon, muni d'un orifice percé à la vrille, pénètre dans l'ouverture du tube opposé où il était maintenu par une goupille traversant les deux pièces. Pour fermer le torque, il faut placer les deux parties du corps de façon perpendiculaire, engager le tenon en T du fermoir avant dans la mortaise du tampon, puis remettre les deux arcs dans le même plan pour bloquer le fermoir. Ensuite, il suffit d'enfoncer le tenon du fermoir dorsal dans le tube et de placer la goupille. (Hélène Hautenauve, L'or de Tolosa, p. 134-135).
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Fenouillet (lieu d'utilisation)
Le torque était porté par les guerriers celtes, celui-ci semble avoir été placé, ensuite, dans un dépôt peut-être funéraire, mais plus vraisemblablement votif, en l'honneur d'une divinité chthonienne. Ce collier celte porte le nom de torque car le jonc de métal se compose de fils torsadés. Produits massivement en Europe ocidentale dès 1500 av. J-C, les torques sont portés par les femmes. Au début de l'âge du Fer, entre 800 et 450 av. J-C, ils deviennent l'apanage des princes et des guerriers. Ces derniers déposaient ces précieux bijoux dans des sanctuaires, sous la protection des dieux. Ils les récupéraient avant de partir au combat, se chargeant ainsi d'une ardeur belliqueuse supérieure. Ils offraient ensuite leur victoire à la divinité qui leur avait assuré force et courage. Les torques connaissent leur plus grand succès entre 450 et 50 av. J-C, les progrès de l'orfèvrerie permettant la création de pièces de plus en plus fines et complexes. Ce collier d'or témoigne de la présence, dans le Toulousain, dès le 3e siècle av. J-C, de Celtes : les Volques Tectosages. (D'après H. Hautenauve, L'or de Tolosa, p.78-83).
1ère moitié 3e siècle av JC
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Fenouillet (Fenouillet (canal latéral à la Garonne), lieu de découverte) ; (1841, mars, date de découverte)
En 1840, la construction d'un canal latéral le long de la Garonne permit de mettre au jour une urne en céramique contenant six torques et deux gros fils d'or dans une petite fosse circulaire comblée de sable et recouverte d'argile (Belhomme, 1841, p. 375, 390-391). À l'époque, le lieu-dit "les Maouris" était situé dans une zone marécageuse qui livra des fragments d'urnes de même type. L'ouvrier qui découvrit les bijoux les conserva jusqu'à ce que G. Belhomme, membre de la Société Archéologique du Midi de la France et chargé par celle-ci de surveiller les travaux du canal dans ce secteur, soit averti de la découverte de sept fragments d'or et mandaté pour les saisir. Il pressa l'inventeur de les restituer mais celui-ci rendit les fils, les deux tiges torsadées (torque n° 25047) et cassa un deuxième torque (n° 25045) pour obtenir le nombre de fragments voulus. Mais la supercherie fut découverte et il dut remettre les quatre autres colliers. En définitive, il y avait dans ce dépôt des fragments de fils, quatre torques intacts, un fragmentaire et un cassé en deux. Sur la demande du préfet de la Haute-Garonne, l'Etat, propriétaire du terrain, abandonna ses droits et le trésor fut acheté par la ville de Toulouse et déposé au Musée Saint-Raymond.
propriété de la commune, achat, Toulouse, musée Saint-Raymond
1841 acquis
l'inventeur (Fenouillet)
De l'art des Gaules à l'art français, musée des Augustins, Toulouse, 1956 L'art celtique en Gaule, musée Borély, Marseille, 15/05/1983 - 15/08/1983 L'Art celtique en Gaule, Orangerie du Luxembourg, Paris, 01/11/1983 - 15/01/1984 L'Art celtique en Gaule, musée d'Aquitaine, Bordeaux, 15/02/1984 - 30/04/1984 L'art celtique en Gaule, musée Archéologique, Dijon, 01/06/1984 - 15/08/1984 Au temps des Celtes,Ve-Ier s. av. J.-C, Abbaye de Daoulas , 13/06/1986 - 14/09/1986 L'or et son mythe, Grand Palais, Paris, 06/05/1988 - 29/05/1988 I celti, Pallazo Grassi, Venise, 24/03/1991 - 08/12/1991 L'Or de Tolosa, musée Saint-Raymond, Toulouse, 17/10/2001 - 20/01/2002 Le monde des Celtes, musée régional du Bade-Wurtemberg, Stuttgart , 15/09/2012 - 17/02/2013 Celts, British Museum, Londes, 24/09/2015 - 31/01/2016 Celts, National Museum of Scotland,Royaume-Uni, Edimbourg, 11/03/2016 - 25/09/2016
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