Ra 28 b ; 30374 (Ancien numéro)
Hercule et l'Hydre de Lerne
Hauteur en cm 141 ; Largeur en cm 88 ; Profondeur en cm 22
Fille d'Echidna et de Typhon, nourrie par Junon près de la source Amymoné, l'Hydre de Lerne développe ici ses multiples têtes sous la forme de serpents issus d'un même corps monstrueux. Elle se dresse devant Hercule et, de sa queue vigoureuse, enlace et étreint se jambe gauche. Les gueules dentées du reptile, menaçantes, dégageaient une haleine mortelle. A l'art donné par Apollon, dont les extrémités sont ornées de têtes d'aigles, le héros préfère la massue taillée dans un tronc d'olivier, son arme la plus caractéristique, offerte par Minerve. Il empoigne à pleine main les têtes du monstre. Mais, celles-ci renaissant sans cesse, le neveu d'Hercule, Iolaos, figuré dans une moindre dimension, fait avancer en direction de l'animal invincible le feu d'une forêt, saisissant lui-même un tison avec lequel il brûle les chairs de l'animal afin d'éviter qu'elles repoussent. Face à la tête immortelle restante, Hercule récupéra une serpe en or au fond du marais, mais il fut détourné de son combat par un crabe, envoyé par Junon. Il réussit tout de même à trancher la tête restante qui roula sur le côté, qu'il enterra loin de l'eau, sous un rocher. Jupiter, qui avait envoyé la serpe d'or, créa la constellation du crabe. Le relief représente la fougue du combat. En haut à droite, beaucoup plus petit que le héros gigantesque, Iolaos s’apprête à agir. Derrière la cuisse droite d’Hercule, la tête de griffon est l’une des extrémités décorées de l’arc offert par Apollon. La manière de traiter le corps d’Hercule, muscles surdéveloppés et position des jambes, correspond à des schémas mis en place plusieurs siècles auparavant en Grèce orientale (Turquie actuelle) et sans cesse réutilisés dans l’art romain. La posture du héros est identique sur plusieurs des reliefs de ce cycle. [Daniel Cazes, avril 1998]
Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1826-1830, date de découverte)
propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond
Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, 1828 (n° 75.) Alexandre Du Mège, Description du Musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, Douladoure Jean-Matthieu, 1835, une autre édition du même catalogue, en 1835, chez F. G. Levrault à Paris (n° 162.) Ernest Roschach , Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et des objets d'art, Toulouse, Imprimerie Viguier, 1865 (n° 28 b.) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (n° 90 B.) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (n° 7.) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 28 b.) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 86-87.) Ziéglé (Anne), L'Hercule de Bordeaux, Editions du Sud-Ouest, 2002, (p. 11.) Julie Massendari, Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la resp. de Michel Provost. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2006 (fig. 121 p. 250.) Jean-Charles Balty, Sculptures antiques de Chiragan (Martres-Tolosane) : Les portraits romains, 1 : La Tétrarchie, 1.5, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2008 (p. 134 fig. 111.) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p. 142, p. 161)