Tête de Minerve ; Minerve au casque à la tête de chouette (ancienne désignation)

N°Inventaire

Ra 154 ; 30360 (Ancien numéro)

Domaine

Dénomination

Titre

Tête de Minerve ; Minerve au casque à la tête de chouette (ancienne désignation)

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 27 ; Largeur en cm 10,7 ; Profondeur en cm 13,8

Description

Le domaine impérial de Chiragan a livré non seulement une exceptionnelle série de portraits d’empereurs et d’anonymes de l’époque impériale romaine mais également une abondante « moisson » de sculptures mythologiques. Ces œuvres, dites sculptures idéales, lorsqu’elles ne sont pas des copies directes de chefs-d’œuvre de la grande statuaire grecque en représentent des dérivés. La petite tête d’Athéna, à l’image de nombreuses images divines de l’antique villa, devait décorer l’une des multiples pièces d’apparat de la maison sinon un espace privilégié de l’aire privée de la gigantesque résidence, sans équivalent aucun en Gaule. La déesse Athéna, fille de Zeus, assimilée à la Minerve latine, était la déesse de la lumière, solaire comme lunaire, de l'Intelligence, de la guerre et de l’artisanat. Elle avait pour emblème la chouette, un oiseau qui annonçait la mort mais également associé à la vigilance en raison de ses yeux perçants. Ces derniers, à l’image de ceux de la déesse Athéna, ont toujours fasciné les hommes. Le regard du rapace, capable d’éloigner les forces négatives, permit également à la chouette, dans le monde hellénique, de devenir un véritable porte-bonheur. Elle fut assimilée à la déesse tutélaire d’Athènes au moins à partir du début du VIe siècle avant notre ère. L’œuvre du musée est très originale : non seulement la chouette dominait le casque de la déesse, comme en témoigne les serres des deux pattes encore visibles, mais l’oiseau de nuit est également évoqué au niveau de la partie postérieure de ce couvre-chef devenu zoomorphique. La tête d’Athéna, quant à elle, pourrait s’inspirer d’une célèbre effigie de la déesse du premier tiers du Ve siècle avant notre ère.

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne, Martres-Tolosane (Villa de Chiragan, lieu de découverte) ; Fouilles archéologiques ; (1897-1899, date de découverte) ; (Joulin Léon, découvreur)

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Localisation

Exposition

2000 ans de métamorphoses, maison de l'Archéologie, Bram, 23/06/2010 - 31/08/2010 Grèce & métamorphoses, l'héritage d'Ovide, Musée de l'Ephèbe, Agde, 19/05/2012 - 23/09/2012 Les Métamorphoses d Ovide, centre d'animation culturelle, Portet sur Garonne, 16/10/2012 - 16/11/2012

Bibliographie

Registre d'inventaire, musée des Augustins, 1831-1916. (n° 708) Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" dans Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901 (fig. 130 E) Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908 (p. 42, n° 906) Rachou, Henri, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, Editions Privat, 1912 (n° 154) Daniel Cazes, Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, Paris, Somogy, 1999 (p. 114) Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan. Catalogue numérique, Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2019 Pascal Capus, Les sculptures de la villa romaine de Chiragan (Les guides du MSR 2), Toulouse, Musée Saint-Raymond, 2020 (repr. p. 110-111, p. 159)