Torque

N°Inventaire

25132

Domaine

Dénomination

Période de création

Millésime de création

1200 av JC-1000 av JC

Epoque

Bronze moyen

Matériaux - techniques

Mesures

Longueur en cm 5,5 ; Diamètre en cm 0,44 ; Poids en gr 67,466 ; Diamètre en cm 0,35 tige

Description

Or jaune, sans trace d'oxydation. Tige de section carrée torse enroulée en trois spires aplaties avec extrémités en crochet. Les arêtes sont lissées par l'usure. Il a sans doute été porté, puis enroulé avant son enfouissement. Daté du Bronze Moyen, entre 1200 et 1000 avant notre ère, ce type de torque se trouve réparti en Angleterre et dans le Sud de la France. Cette répartition rend d'ailleurs possible la localisation "Toulouse" comme lieu de découverte de ce torque mais sans qu'il soit possible de l'affirmer avec certitude. Il est apparenté aux torques de section carrée tors avec extrémités rapportées présents en Irlande dont il constitue une variante. Hélène Hautenauve, 1998 ; Or jaune, sans trace d'oxydation. Tige de section carrée torse enroulée en trois spires aplaties avec extrémités en crochet. Le corps du torque est constitué d'une tige de section carrée dont les faces mesurent 2,5 à 3 mm de large. La tige a été obtenue par fonte et présente une surface granuleuse irrégulière non polie qui n'a pas été lissée. Elle est torsadée régulièrement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur une longueur de 450 mm. Les arêtes sont lissées par l'usure. Les faces comportent de légères fissures d'écrouissage longitudinales, mais dans l'ensemble le bijou a été suffisamment recuit pour éviter des fissures trop profondes. Les extrémités de la tige carrée ont été martelées à chaud pour obtenir une section circulaire puis recourbées en crochet. La section mesure 2,9 mm en bordure de la partie torsadée puis s'élargit dans la courbure où elle atteint 3,1 mm de diamètre et 4,4 mm à l'extrémité. Celle-ci est légèrement ovale, de 4,4 x 4,1 mm. Le métal présente des écailles causées par le martelage qui ont été rabattues sur les extrémités. Des traces de lissage en longues bandes subsistent et ont données aux extrémités une surface lisse et brillante qui contraste avec les restes du torque plus mat. Le bijou se présente actuellement sous la forme d'une spirale légèrement aplatie de 64,7 mm de hauteur maximum. Les extrémités sont orientées, l'une vers l'intérieur et l'autre vers l'extérieur ce qui crée une asymétrie dans le bijou. Cette constatation ainsi que la longueur du bijou déplié (450 mm sans les crochets), suffisante pour être mis autour du cou, laisse penser qu'il s'agit plutôt d'un torque qui aurait été enroulé avant son enfouissement. La spirale actuelle est d'ailleurs trop étroite pour être passée à un poignet d'adulte même de petite taille. Le problème des bijoux de ce type à tige torsadée est l'interprétation de leur usage. Leur longueur varie de 50 cm à 1,3 m et ils ont souvent été retrouvés volontairement déformés. Lorsqu'ils ont été découvertes enroulés en spirale, ils ont été interprétés comme des bracelets alors qu'une fois dépliés, ils sont de la taille d'un torque et les extrémités en crochet ont un rôle fonctionnel indéniable. Dans le cas de bijoux de grande longueur comme celui de Fresné-la-Mère (Calvados), on peut les interpréter en tant que ceinture ou ornement de taille. Les bracelets d'or de l'âge du Bronze, typologiquement définis, sont de simples rubans ou des tiges massives de sections variées aux extrémités peu développées et non fonctionnelles (cf. Briard 1965). Pour ces raisons, je pense que le bijou de Toulouse est plutôt un torque qui aurait été enroulé en spirale avant son abandon. Ce torque est du type collier simple au corps de section carré tors à extrémités coniques intégrées. Il est daté du Bronze Moyen, entre 1200 et 1000 avant J.-C. et se trouve réparti en Angleterre et dans le Sud de la France. Cette répartition rend d'ailleurs possible la localisation "Toulouse" comme lieu de découverte de ce torque mais sans qu'il soit possible de l'affirmer avec certitude. Il est apparenté aux torques de section carrée tors avec extrémités rapportées présents en Irlande dont il constitue une variante (cf. Northover, 1989). Les torques de type au corps de section carrée tors avec extrémités intégrées : Jaligny-sur-Besbre (Allier), Carcassonne (Aude), "France" BM(GR) 2766, Romsey (Hampsire), Enicorthy (Co. Wexford). Hélène Hautenauve, 1998.

Utilisation / Destination

Découverte / collecte

(Provenance mal assurée, lieu de découverte)

Précisions découverte

Ce torque est dit de "Toulouse". La localisation "Toulouse" provient d'une mention portée sur un dessin du bijou d'Abel Maître conservé dans les archives du Musée des Antiquités nationales (cf. Eluère 1982, p. 263) (Saint-Germain-en-Laye). On ne sait pas s'il s'agit du lieu de trouvaille ou seulement du lieu de conservation.

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Localisation

Exposition

Les arts du métal, musée Saint-Raymond, Toulouse, 29/01/2000 - 01/10/2000 Les arts du métal, Museu Nacional Arqueològic, Tarragone, 15/11/2000 - 25/02/2001 Les arts du métal, Palacio de la Caja Cantabria, Santander, 14/11/2001 - 27/01/2002 Les arts du métal, château-musée de Bélesta, 03/2003 - 11/2003

Bibliographie

Catalogue d'exposition Les arts du métal au musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, 1999, (n° 17) Catalogue d'exposition Les arts del metall, Colleccions del Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, De l'Edat del Bronze a l'època romana, Museu Nacional Arqueològic de Tarragona, 2000, (n° 12) Catalogue d'exposition Las Artes del Metal en el Museo Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, Palacio de Caja Cantabria, Santillana del Mar, 2001, (n° 17)