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87.1.1

archéologie ; sculpture ; romain

Agrippine la Jeune

Europe, France, Occitanie, Tarn-et-Garonne, Nègrepelisse (Nègrepelisse (dans un jardin), rue du Temple, lieu de découverte) ; (1969, date de découverte)

Ce portrait, identifié dès 1979 comme celui d'Agrippine la Jeune, a été trouvé à Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne), en 1969, dans le jardin de mademoiselle Marguerite Bès, rue du Temple, en démolissant une grange. La sculpture y était remployée comme matériau de construction, dans les fondations d'un mur. Elle fut signalée au professeur Michel Labrousse par monsieur Jean-Claude Fau le 2 avril 1979. Intégrée à une vente publique de l'Hôtel des ventes d'Enghien le 14 mars 1982, elle fut acquise pour une collection particulière. De nouveau mise en vente publique, le 20 mai 1987, à Paris, à l'Hôtel Drouot, elle fut achetée par le musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, avec l'aide du Fonds régional d'acquisition des musées (F.R.A.M.). Le site d'origine de ce portrait est difficile à établir. La ville antique la plus proche de son lieu de remploi était Cosa. Cette oeuvre importante proviendrait-elle de l'un de ses monuments publics ?

Hauteur en cm 31,5 ; Largeur en cm 20 ; Profondeur en cm 19

Fille d'Agrippine l'Ancienne et de Germanicus, soeur de Caligula et quatrième épouse de Claude, Agrippine la Jeune favorisa l'accès au trône impérial de son fils Néron, au détriment de Britannicus, fils de son époux et de Messaline. Néron écarta progressivement sa mère du pouvoir et la fit tuer en 59. Le site d'origine de ce portrait, découvert en remploi à Nègrepelisse (Tarn-et-garonne) est difficile à établir. La ville antique la plus proche était Cosa. Cette oeuvre importante proviendrait-elle de l'un de ses monuments publics ? La sculpture est de qualité, malgré l' usure de la surface du marbre, la disparition du nez, les lèvres endommagées, le menton ébréché, la brisure d'une partie du catogan. La coiffure, organisée de part et d'autre d'une raie médiane, forme, vers l'avant et les tempes, des mèches bouclées creusées au trépan (foret), et, vers l'arrière, un catogan plat et des torsades de cheveux descendant le long du cou, du type "anglaises". Cette coiffure renvoie à la mode du milieu du Ier siècle de notre ère. Certains détails permettent de placer ce portrait après le mariage d'Agrippine la Jeune avec Claude, en 49, et avant la mort de celui-ci, en 54. C'est la période où Agrippine eut rang d'impératrice (Augusta). Le portrait colossal découvert à Saint-Bertrand-de-Comminges et celui de Nègrepelisse sont les deux seules effigies sculptées de la célèbre Agrippine découvertes sur le territoire français. Daniel Cazes, 2008

portrait (Agrippine la Jeune, tête)

propriété de la commune ; achat ; Toulouse ; musée Saint-Raymond

1987 acquis

Hôtel Drouot

Toulouse ; musée Saint-Raymond

Marbres cachés, musée Saint-Raymond, Toulouse, 20/06/2001 - 16/09/2001 (n° 24) Fram: 1983-2003, Vingt ans d'enrichissement, Montauban, Flaran, Lisle sur Tarn, Lourdes, Millau, 2003 - 2005 Portraits julio-claudiens, musée Saint-Raymond, Toulouse, 06/2005 - 03/2006 (n° 32) Marbres cachés, musée archéologique de Gijon, 03/08/2006 - 14/01/2007 Tarn et garonne : histoire d'un département, abbaye de Belleperche, 01/06/2008 - 30/09/2008 Marbres cachés, musée du Biterrois, Béziers, 22/06/2009 - 20/09/2009 Augustus et alii, le portrait romain, musée du Bitterois, Béziers, 31/05/2011 - 18/09/2011 Histoire de territoires. Gaulois et Romains en Tarn et garonne, espace des Augustins, Montauban, 19/01/2016 - 31/03/2016 Mode et Pouvoir, muséAL, Alba-La-Romaine, 11/04/2017 - 30/11/2017

Labrousse (Michel), Informations de la Xe Circonscription archéologique, "Nègrepelisse", dans Gallia, t. 38-2, 1980, (p. 505, fig. 32) Fau (Jean-Claude), "Nègrepelisse : découverte de deux bustes antiques" dans Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. CVI, 1981, (p. 19-22) Catalogue de l'Hôtel des ventes d'Enghien-les-Bains, Antiquités classiques, vente de maîtres Chamin et Lombrail, 14 mars 1982, (n° 44, p. 8, reproduction en couleur sur la couverture) Catalogue de vente de l'Hôtel Drouot, Paris, vente de maîtres Laurin, Guilloux, Buffetaud, Tailleur, 20 mai 1987, (n° 393, avec reproduction en couleur en pleine page) Cazes (Daniel), dans Revue du Louvre et des Musées de France, 1988-1, (p. 59) Dumont (Nadine), Les portraits impériaux dans les Trois Gaules, mémoire de maîtrise dactylographié, Université de Paris-IV, Art et Archéologie, 1987, (p. 144-149, n° 67, pl. LXVII 1-2) Dumont (Nadine), "Un portrait d'Agrippine la Jeune trouvé en Narbonnaise, à Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne)", dans Revue Archéologique de Narbonnaise, 1989, t. 22, Paris, Ed. du C.N.R.S., 1990, p. 381 à 390. Catalogue d'exposition Marbres cachés, Toulouse, musée Saint-Raymond, 2001, (notice de Daniel Cazes, p. 30, n° 24) Cazes (Daniel), dans catalogue de l'exposition FRAM : 1983-2001. Vingt d'enrichissement des musées en Midi-Pyrénées, Lavaur, 2003, (p. 6-7) Rosso (Emmanuelle), L'image de l'empereur en Gaule romaine. Portraits et inscriptions, Editions du Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, 2006, (p. 438-440, n° 209) exposition présentée à MuséAl, musée archéologique d'Alba-La-Romaine en 2017, Mode Pourpre, Alba-la-Romaine, MuséAl, 2017 (p.66, 67)