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Plateforme ouverte du patrimoine

Autel votif dédié à [Ala]rdos par Caius Fabius Montanus

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Ra 250 ; 31074 (Ancien numéro)

Dénomination

Titre

Autel votif dédié à [Ala]rdos par Caius Fabius Montanus

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur en cm 108,5 ; Largeur corps en cm 41,1 ; Largeur corniche en cm 43,8 ; Profondeur corps en cm 28 ; Profondeur corniche en cm 37,7

Précisions inscriptions

dédicace (latin), corps : Inscription sur quatre lignes, C FABIVS CF / [M]ONTANVS / [ALA]RDOSSI / [V S] L M (lecture L. Rodriguez, R. Sablayrolles, cat. 2008, n°49), C(aius) Fabius, C(aii) f(ilius), / [M]ontanus, [Ala]rdossi, / [votum solvit] l(ibens) m(erito)., traduction : Caius Fabius Montanus, fils de Caius, s'est acquitté de son voeu de bon gré et avec une juste reconnaissance.

Description

Base La moitié gauche de la base a été emportée par une cassure. Modénature : rainure d'onglet, ovolo renversé, listel plat, doucine renversée, listel plat, doucine renversée sur les quatre faces. Corps La face latérale gauche du corps est absente. Le quart inférieur gauche du corps a également disparu avec la moitié de la base. L'autel est brisé au milieur du corps en deux parties, jointives. Couronnement - Corniche : la corniche est retaillée sur les faces antérieure et latérales, le bandeau est endommagé sur la face postérieure. Modénature : le couronnement est débordant par rapport au corps. Une seule moulure, un cavet droit, est conservée les faces antérieure et latérale gauche. Un cavet, suivi d'une seconde moulure non identifiable, est visible sur la face postérieure - Coussin : le coussin se compose d'un bandeau d'attique, encadré de deux pulvilli très bien délimités sur les faces latérales. Une rainure d'onglet horizontale, vers le haut du coussin, définit le champ sommital décoré par les pulvilli. Ces derniers sont très endommagés en surface, la partie antérieure de celui de gauche est brisée, le pulvillus droit est décoré d'un fleuron. La face latérale droite du coussin a été bûchée à l'aplomb du corps, ce qui a endommagé le côté du pulvillus droit. Le pulvillus gauche est décoré sur le côté, il est muni d'une ceinture en son centre. La face supérieure du coussin est plane entre les pulvilli. Un évidements rectangulaire (prof. 8,5 cm) y est aménagé : ses dimensions internes (10 x 8 cm) sont réduites par rapport à l'ouverture de la cavité (12,5 x 8,5 cm) et ménagent une feuillure mal dégagée, qui permet d'identifier une mortaise d'encastrement pour un décor sommital. ÉPIGRAPHIE C(aius) Fabi'us', C(aii) f(ilius), / [M]ontanus / [Ala]rdossi / [u(otum) s(oluit)] l(ibens) m(erito). Caius Fabius Montanus, fils de Caius, s'est acquitté de son voeu à Alardos de bon gré et avec une juste reconnaissance. Ordinatio et paléographie Malgré le caractère lacunaire du texte, la mise en page paraît médiocre. Les lettres sont de largeur variable et le lapicide a dû recourir à des inclusions et à des litterae minutae par manque de place en fin de lignes (ligne 1 : S dans le V et F dans le C, ligne 2 : S rétréci). La hauteur des lettres de la dernière ligne est considérablement réduite par rapport aux précédentes, alors qu'un espace important est laissé sous le texte. La gravure est particulièrement large et profonde. Le F final de la ligne 1 est gravé comme un E, avec une barre supplémentaire, les O ont une forme parfaitement circulaire. Les V sont dissymétriques (oblique gauche plus penchée que l'oblique droite). La panse supérieure du B est plus petite que la panse inférieure et les S penchent à gauche, en particulier celui de la ligne 1. H. des lettres : l. 1 : 9 à 9,2 (2nd F : 5,7) ; l. 2 : 6,5 à 6,9 (S : 4,5) ; l. 3 : 5,5 à 6. DECOR La face latérale droite est décorée d'une patère constituée d'un simple cercle en relief. COMMENTAIRE La divinité est attestée sur une autre inscription et peut-être, sous des formes différentes, sur deux autres autels . Le théonyme est ici adapté à la troisième déclinaison latine, comme sur le n° 150 (CIL XIII, 48). J. Gorrochategui propose une explication linguistique de ces variations, qui pourraient refléter aussi, tout simplement, les difficultés d'adaptation des théonymes aux déclinaisons latines rencontrées par les dédicants ou les lapicides . Le dédicant, comme sur l'autel n° 150 (CIL XIII, 48) est un citoyen portant les tria nomina. Le gentilice, répandu dans les provinces comme la Narbonnaise, est relativement moins répandu dans les Trois Gaules : les deux seuls autres exemples en Aquitaine sont tous deux issus de la cité des Convènes . Le surnom Montanus, commun, est lui aussi particulièrement répandu dans la cité des Convènes. Laetitia Rodriguez et Robert Sablayrolles, 2008

Sujet représenté

patère

Contexte historique

Historique

Les tria nomina du dédicant situent l’inscription entre la deuxième moitié du Ier siècle et la première moitié du IIIe siècle. (L. Rodriguez, R. Sablayrolles, cat. 2008, n°49)

Utilisation / Destination

Découverte / collecte

Europe, France, Occitanie, Haute-Garonne (Valcabrère, lieu de découverte) ; (1760, date de découverte)

Précisions découverte

Cet autel aurait été découvert en 1760 à Valcabrère selon A. Du Mège, qui le conservait dans son cabinet en 1822 . J. Sacaze, fondant son argumentation sur la découverte à Cierp-Gaud de trois autels dédiés à Alar, Alardossi et Alardosto (CIL, XIII, 47, 48 –n° 150– et 313 –n° 151), jugeait plus plausible une découverte de l’autel à cet endroit. Avant d’entrer dans la collection de A. Du Mège, l’autel était encore conservé dans celle du sculpteur François Lucas en 1814, après sa mort. L’indication d’origine de A. Du Mège ne pouvait donc être que de seconde main, mais l’argument de J. Sacaze, fondé sur le présupposé d’une origine unique pour les autels à Alar/Alardos, est insuffisant pour entraîner une adhésion sans réserve. (L. Rodriguez, R. Sablayrolles, cat. 2008, n°49)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Toulouse, musée Saint-Raymond

Ancienne appartenance

Collection privée, Lucas François;Collection privée, Du Mège Alexandre (Cet autel aurait été découvert en 1760 à Valcabrère selon A. Du Mège, qui le conservait dans son cabinet en 1822 . (...) Avant d’entrer dans la collection de A. Du Mège, l’autel était encore conservé dans celle du sculpteur François Lucas en 1814, après sa mort. (L. Rodriguez, R. Sablayrolles, cat. 2008, n°49))

Informations complémentaires

Bibliographie

Millin (Aubin-Louis), Voyage dans les départemens du Midi de la France, t. IV, 1ère partie, Paris, 1811, (tome 2, p. 449) Du Mège (Alexandre), Monumens religieux des Volces Tectosages..., Toulouse, 1814, (pl. 51) Barry (Edward), "Un dieu de trop dans la mythologie des Pyrénées", dans Revue de l'Académie de Toulouse, VI, 1858 (p. 107, n° 1) Ernest Roschach, Catalogue des musées archéologiques de la ville de Toulouse : musée des Augustins, musée Saint-Raymond, Toulouse, Roux et Cléder, 1892 (n° 146) Julien Sacaze, Histoire ancienne de Luchon : Luchon préhistorique et Luchon romain dans La Revue de Comminges, Saint-Gaudens, 1887 (p. 27, n° 16) Sacaze (Julien), Inscriptions antiques des Pyrénées, Toulouse, 1892, (p. 361, n° 305) Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (n° 250) Corpus Inscriptionum Latinarum, vol. XIII, 1916, (222) Rodriguez (Laetitia) et Sablayrolles (Robert), Les autels votifs du musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, catalogue raisonné, 2008, (p. 118-120)

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