2002.0.6 ; C.152 (Ancien n°catalogue Hel 1989) ; ML 1170 (Inventaire Musées Lillois)
Guitare allemande
LE BLOND Guillaume ? : ?, 18e siècle ; ?, 1789
1777
Longueur en cm 77,3 ; Largeur de corps en cm 30,8 ; Hauteur du talon en cm 7,7 ; Hauteur en cm 9 ; Longueur vibrante en cm 46
Etiquette (Français), ? : Etiquette imprimée., Fait par G. Le Blond / à Dunkerque 17 (ms). 77.
Instrument en érable ondé et bois résineux, incrustations de nacre et d'ébène. Vernis blond. ; Cette guitare allemande ou cistre est composée de 7 rangs de cordes reparties de l'aigu au grave ( 4 x 2 ; 3 x 1). Son fond et ses éclisses sont en érable ondé. Le manche à talon sculpté, et le cheviller, apporté, sont également en érable. La table, légèrement voutée, en bois résineux, a son bord et le pourtour de la rose en parchemin à trois enroulements, encadrés de frise en pistaille de nacre et d'ébène réhaussée de couleurs. L'ensemble est recouvert d'un vernis blond. La touche est en ébène (12 cases), fortement bombée avec bords en pistaille. Sur la face avant du cheviller est incrustée une mécanique d'accord, les cordes se fixant sur des crochets que déplacent des vis sans fin. Le chevalet est mobile. Dans la période qui précéde la Révolution française, deux types principaux de cistres existaient : les cistres à cordes de métal pincées au plectre (plume) et ceux à cordes de boyau jouées avec les doigts et d'une sonorité plus douce. Le cistre français avait en général 7 rangs de cordes (3 basses simples et quatre aigus doublés), mais il exista aussi des cistres "théorbés" avec des chevillers allongés pour supporter cinq cordes graves simples accordées diatoniquement. Le répertoire comprend de nombreuses transcriptions extraites d'opéras à la mode (airs, ariettes - par exemple "air des sauvages" des Indes Galantes de Rameau), des danses (menuets, allemandes, contredanses), des chansons ainsi que des sonates en solo ou en duo, certaines avec accompagnement de violon. L'usage du cistre semble avoir cessé avec la Révolution. D'après le sillet actuel, qui n'est pas forcement d'origine, le cordage serait plutôt un cordage à l'anglaise, avec un cinquième rang doublé. [Notice de Joël DUGOT]
1777
Europe, France, Hauts de France, Nord, Dunkerque (lieu de création)
Le cistre se développe en Europe dès le XVIe siècle, il est un instrument facile à pratiquer et peu coûteux. C'est dans la période qui précède la Révolution française, vers 1770, que se répandit dans les salons et la bourgeoisie des pays européens l'usage du cistre dénommé aussi guitare allemande ou encore english guitar. Ce cistre est à cordes de métal, ces dernières étaient pincées au plectre (lamelle utilisée pour faire vibrer les cordes qui était souvent, dans le cas des cistres, associée à une plume). Leur répertoire comprend de nombreuses transcriptions extraites d'opéras à la mode, des danses, des chansons ainsi que des sonates en solo ou duo (parfois avec un violon). L'usage du cistre semble avoir cessé avec la Révolution.
propriété de la commune, achat, Lille, musée de l'hospice comtesse
1957 acquis
Cette collection, celle des luthiers lillois Joseph et Pierre Hel, a été acquise par la Ville de Lille en 1957 auprès des héritiers Hel dans le cadre du projet d'ouverture d'un musée de folklore à l'Hospice Comtesse.
La collection Hel, Instruments de musique réunis par deux luthiers lillois - Musée de l'Hospice Comtesse décembre1989 / avril 1990
La collection Hel, instruments de musique anciens réunis par deux luthiers lillois, Lille, Edition des musées de Lille, 1989 (p. 39 de ce catalogue d'exposition.)