POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Portrait de Jacques-Fr DENIS du Péage, échevin de la ville de Lille

Identification du bien culturel

N°Inventaire

980.6.1

Domaine

Dénomination

Titre

Portrait de Jacques-Fr DENIS du Péage, échevin de la ville de Lille

Auteur

Période de création

Millésime de création

1774

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur avec cadre en cm 89 ; Largeur avec cadre en cm 73,5

Précisions inscriptions

Inscription (Ancien français), Revers : Inscription à l'encre au revers, sur traverse du milieu., Messire françois Denis, Ecuyer, seigneur du péage, la Hallerie, rewart et mayeur de Lille"

Description

Huile sur toile ; - Portrait de Jacques Denis du Péage. Il est assis dans un fauteuil, vu de 3/4 face et tient dans sa main gauche une lettre, portant la date de 1774. - Cette personnalité appartenait à une famille de nombreux échevins.

Date sujet représenté

18e siècle

Contexte historique

Genèse

objet en rapport

Historique

voir aussi : Phane Denise - Fondatrice de l'Hôpital St Julien(D 2000.18.1) Tableau ; lien familiaux (généalogie) : aïeux.

Précisions utilisation

En 1789, le rewart de Lille s'appelle Jacques Denis, seigneur du Péage. Non natif de Lille, il a dû obtenir des lettres patentes du roi pour vaincre les résistances à sa nomination comme rewart [en flamand : gardien]. Symbole de la communauté des bourgeois, le rewart est responsable de leur sécurité, et est chargé de l'exécutif et de la police de ville. Ainsi la garde, les crieurs de nuit, les guetteurs aux clochers, les compagnies bourgeoises, à l'instar de la police des rues, la voirie et les canaux et la surveillance des étrangers relèvent de son autorité. Autre aspect de cette fonction, le rewart est aussi le juge de paix entre les bourgeois, il tient chaque vendredi des audiences ou "plaids". Représentant de la communauté, il fait partie de l'institution urbaine qu'est le Magistrat( appelé aussi la «Loi") : ce conseil de ville ou assemblée de 33 hommes, dont la compétence judiciaire, administrative, législative et financière, s'étend à l'ensemble de la ville et de la banlieue, est installée annuellement par une "commission de renouvellement" émanant de l'autorité souveraine. Comportant en général quatre commissaires : le gouverneur de la province, le premier lieutenant de la ville, un gentilhomme local et un représentant de la chambre des comptes, les membres du Magistrat (nom de la municipalité lilloise jusqu'à la fin de l'ancien Régime) sont divisés en trois "bancs": - Le premier comprend le rewart et les 12 échevins, dont le premier est le mayeur [bourgmestre]. Ce banc a le privilège exclusif d'exercer la justice hormis pour les cas royaux. - Le deuxième banc regroupe le conseil des 12 jurés (huit jurés et quatre voir-jurés).Ils suppléent et conseillent les échevins dans les actes de juridiction volontaire, comme l'enregistrement des contrats, et participent directement à l'administration de la ville.Les gard'orphènes veillaient aux intérêts des enfants abandonnés. - Le dernier banc est celui des « huit hommes » désignés par le clergé des quatre premières paroisses de la ville (Saint-Etienne, Saint-Maurice, saint-Pierre et saint-Sauveur). Ils ont pour mission de répartir l'impôt entre les contribuables, d'apprécier les charges de la ville et de contrôler les paiements. Ce corps municipal comprend 40 personnes: échevins, mayeurs, rewart, prud'hommes, officier... Leur compétence est universelle : ils s'occupent aussi bien de la prisée des grains, que du "Minck" (marché aux poissons), des incendies, du pavage des rues, des normes de construction; participent financièrement à la défense de la ville...Ce magistrat est renouvelé chaque année à la Toussaint par 4 commissaires, désignés par le comte de Flandre et qui siègent à la gouvernance, rue de l'Abbiette. Cette institution a pour mission : d'éviter le pouvoir des patriciens ou de corporations sans contrôle: de permettre un brassage d'administrateurs et de combiner la concentration des pouvoirs et la spécialisation, d’assurer l'équilibre entre l'autorité du prince et l'administration locale. Le Magistrat siégea d'abord à la Halle échevinale (localisée à l'entrée de la rue Faidherbe), puis au palais Rihour à partir de 1664.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Lille, musée de l'hospice comtesse

Date acquisition

1980 acquis

Ancienne appartenance

Collection privée ; Peage Denis du

Informations complémentaires

Commentaires

Il existe une série de portraits des maires de Lille exposés dans le hall du cabinet du maire depuis de nombreuses années, et appartenant au CHRU. ll parait intéressant d'envisager -lors de la réorientation du musée-leur dépôt au musée de l'hospice Comtesse.

Bibliographie

MONNET Catherine, Lille Portrait d'une ville, Editions Jacques Marseille, 2003

Portrait de Jacques-Fr DENIS du Péage, échevin de la ville de Lille_0