D.872.1.9 ; 1450 (MD) ; 939 (Cat. Milet) ; 2577 (Dépôt FNAC) ; PO 4728 (N° de classement) ; 9 (Cat.Mélicourt-Lefèbvre)
Vue de l'Océan Glacial, pêche aux morses par des Groënlandais
1841
signature
en bas à gauche
Accompagnant en tant que membre de la Commission scientifique du Nord présidée par Paul Gaimard, et avec son épouse Léonie, les expéditions de Spitzberg et de Laponie en 1839 à bord de 'La Recherche', Auguste Biard produit plusieurs scènes étonnantes sur la vie des hommes des contrées arctiques. (Aventure Maritime) Au milieu d'un amoncellement de glaces aux formes fantastiques, se détachant sur un fond de ciel blanc, nuancé de gris, nagent des morses et glissent des pirogues, montées chacune par un homme ; un chasseur, vêtu de peaux, aux prises avec un morse, est prêt de succomber lorsque des camarades arrivent à son secours. (Histoire et description du Musée de Dieppe par M. A. Milet) Cette oeuvre (...) reflète directement la découverte par Biard des pays polaires lors de son expédition de 1839.(...) Biard évoque au contraire une nature agitée par des forces secrètes et d'hallucinants combats, une nature qui se révèle drame et métamorphoses. Il choisit le moment du dégel et de la débâcle, qui sculpte les masses glaciaires en fantômes instables, qui abat dans les flots libérés des architectures transitoires, et il souligne l'effet de mouvement par le motif violent de la chasse.(...) C'est dans le tableau de Dieppe que s'exprime le plus librement l'imagination poétique du peintre, qui multiplie les effets les plus surprenants, et trouve en même temps, pour ce spectacle inédit, un langage audacieux : suppression d'un premier plan à fonction de repoussoir, composition désarticulée, effets subtils de coloris froids (Extrait de la notice du catalogue 'Delacroix et le romantisme français) Ce tableau met en évidence le lieu même où se retrouvent la créature et son créateur, point de rencontre initiatique, moment où ne triomphent ni la mort, ni la vie, où il y a en quelque sorte 'arrêt sur image', où les forces obscures peuvent se parler, car le monde est cristallisé, l'eau, symbole de vie, est figée. Cependant, les personnages du premier plan vont-ils périr, pris par les glaces, ou vont-ils triompher des forces hostiles? Biard rend avec subtilité le caractère inhumain de cet endroit, l'immensité, le froid, le silence, la nature agitée par des forces secrètes qui sculptent la glace et la neige en forme fantomatique. Ce paysage hallucinatoire, capricieux...; Biard transforme une réalité géologique en une vision presque surréaliste où la force narrative triomphe, mêlant reportage ethnologique et rêve (...). Extrait de la notice du catalogue de l'exposition 'Les années romantiques'
Exécuté à Dieppe selon Mélicourt Lefèbvre à son retour du pôle en 1838 (sic, Cf. Milet 1887)
Dieppe (lieu d'exécution)
propriété de l'Etat, mode d'acquisition inconnu, Paris, musée du Louvre département des Peintures
1872 entrée matérielle
Louis-Philippe 1er, 1848
dépôt, Dieppe, Château-Musée
1872
Salon 1841 (A figuré au Salon de 1841, sous le n° 143) ; Exposition Universelle, 1855. (Présenté sous le n° 2258. Mention référencée dans le catalogue de l'exposition 'Les années romantiques'.) ; Images du Grand Nord, Château-Musée de Dieppe, 14 juin- 30 sept.1980. (n° 1. + repro. couleur sur double page) ; Orages Désirés ou le paroxysme dans la traduction de la nature, Château-Musée de Dieppe, 10 juin - 2 sept. 1984. (n° 1) ; Delacroix et le romantisme français, exposition itinérante, Tokyo, Musée National d'Art Occidental, 5 août - 1er oct. 1989 ; Nagoya, Musée Municipal des Beaux-Arts, 10 oct.- 23 nov.1989. (n° 66) ; Les années romantiques : La peinture française de 1815 à 1830, Nantes, Musée des Beaux-Arts, 4 déc.1995 - 17 mars 1996 ; Paris, Galeries Nationales d