1398
Assomption de la Vierge
H. 375 ; l. 0.225
Traces de doré sur les cheveux de la Vierge, les cheveux et la barbe de Dieu le Père. Traces de vert, de brun et d'ocre sur la mandorle, traces de rouge dans le creux des ailes des anges
La Vierge se tient debout dans une mandorle, les deux mains ouvertes montrant les paumes, dans le geste de l'acceptation. Elle a des cheveux longs ondulés, séparés par une raie médiane. Elle est vêtue d'une robe longue dont les plis verticaux se cassent au niveau du pied, surmontée d'une cape posée sur les épaules et ramenée par devant en formant des plis cassés en 'V'. A ses pieds, à genoux, St Thomas tenant la ceinture que, selon les évangiles apocryphes, elle lui aurait donnée comme preuve de sa montée au ciel corps et âme. Il est agenouillé, vêtu d'une robe longue, les cheveux et la barbe raide. Au sommet de la mandorle apparaît le buste de Dieu le père, barbu, coiffé d'une couronne. Les deux mains ouvertes, la main droite avec deux doigts dressés dans le geste de la bénédiction. De part et d'autre de la mandorle, à gauche, deux anges, têtes ceintes d'une couronne de cheveux, longue robe resserrée à la taille, ailes dans le dos, semblent la tenir. Ce sont eux qui élèvent vers le ciel le corps et l'âme de Marie. Des deux anges qui étaient à droite en symétrique, seul un fragment de celui d'en bas subsiste. A droite de Dieu le père, buste d'ange mutilé
Angleterre (lieu d'exécution)
Auffay
propriété du département, Seine-Maritime, don manuel, musée des antiquités de la Seine-Maritime
1872
Viesnier abbé (Abbé)
Comme toujours, hiérarchisation des personnages. La Vierge au centre est traitée à un échelle très différente des autres : elle est nettement plus grande. Dieu le père est moins grand que la Vierge et plus grand que les anges et saint Thomas. La Vierge et Dieu le père sont, par ailleurs, traités avec une certaine fermeté, tandis que saint Thomas et les anges semblent plus frustres et exécutés avec moins de soin. Un certain charme se dégage de la Vierge fait de fragilité, d'innocence souriante. Mains démesurément allongées. PIECES DE COMPARAISON : Assomption de la collection CARLISLE, publiée par E.MAC LAGAN, in THE ANTIQUARIES JOURNAL, Oxford, 1932
D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Commissaires : L. Flavigny, Christine Jablonski-Chauveau, Rouen, musée départemental des Antiquités, du 12 février au 31 mai 1998; Evreux, musée de l'Ancien Evêché, juillet-octobre 1998. (N°27, p.113 + illustration.)
Vernier, Jules. musée des Antiquités de la Seine-Inférieure : guide du visiteur. Rouen, Lainé, 1923. (p.28.) ; Cochet, Abbé. Catalogue du musée d'Antiquités de Rouen. Rouen, 1875. (p.87, n°120.) ; Delaporte, J. L'Abbé Cochet, conservateur du musée. In La Normandie Souterraine. Rouen : musée des Antiquités, 1975. (p.84, n°111.) ; D'Angleterre en Normandie, Sculptures d'albâtre du Moyen-Age. Rouen, Evreux. 1998 (N°27, p.113, notice de L. Flavigny.)