L'archevêque Colbert

N°Inventaire

1746 (A)

Domaine

Dénomination

Titre

l'archevêque Colbert

Auteur

Précision auteur

MAUGER ? : Dieppe, 1648 ; ?, ? MOLARD ? : ?, 1641 ; ?, ?

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Diamètre en cm 6.5

Inscriptions

inscription (latin)

Précisions inscriptions

inscription : DROIT, au pourtour : IAC. NICOL . COLBERT . ARCH . CART . COAD . ROT. REVERS, au pourtour : ESTOTE . PRVDENTES . SICVT . SERPENTES (Soyez prudents comme des serpents)

Description

Cette oeuvre exceptionnelle, traitée comme une médaille, est travaillée en haut relief des deux côtés. Sous le rabat qui couvre le camail, une croix est fixée à un large ruban. Il comporte une bande de petits boutons sur les épaules. Au pourtour, mais ne passant pas sous le buste, se lit une inscription en relief, en lettres majuscules irrégulières. Les mots sont séparés par des points en losange. Des feuillages dans le style rocaille encadrent cet écu, qui est l'emblème des Colbert : 'D'or à la bisse d'azur posée en pal et ondoyant'

Précisions sujet représenté

Au droit, l'archevêque en buste de profil à droite, est coiffé d'une calotte sur des cheveux bouclés mi-longs, et vêtu d'un costume ecclésiastique. Au revers, la Prudence est assise sur un socle carré, posé sur un sol figuré par quelques lignes entrecroisées. Un collier de perles retient sa coiffure en chignon, d'où s'échappe une mèche ondulée, à la manière de l'époque. Elle est enveloppée d'une tunique souple que recouvre un léger manteau. Une longue écharpe, dont un pan s'envole en un enroulement gracieux, s'accroche au manteau. Son vêtement lui laisse les bras nus. Elle est chaussée de sandales. De la main gauche, la Prudence tient un miroir ovale à long manche. Sa main droite repose sur le haut d'un écu ovale où un serpent à la langue fourchue (la couleuvre de Colbert) se dresse sur un fond guilloché

Historique

Né en 1655, le fils cadet de l'illustre ministre Colbert fut nommé abbé du Bec-Helloin à l'âge de 9 ans. Il fut abbé général des Prémontrés. Evêque in partibus de Carthage, il vint à Rouen en 1680 comme coadjuteur de Mgr Rouxel de Médavy et eut droit au titre d'archevêque. A la mort de celui-ci, en 1691, il lui succéda. Son nom est lié à la reconstruction d'une partie du château de Gaillon, manoir d'été des archevêques de Rouen. Il fut également membre de l'Académie française et co-fondateur de l'Académie des Inscriptions. Il est donc certain que Mgr Colbert a rencontré dans sa carrière les deux ivoiriers dieppois montés à Paris pour être employés comme graveurs à la 'Monnaie des Médailles' en 1677 et 1684 : Jean Mauger et Michel Molard (ou Mollart). Né à Dieppe en 1648, Mauger fut l'artiste à qui l'Académie des Inscriptions confia la 'Petite Histoire' dans la suite de l''Histoire métallique', cette prestigieuse série frappée sur ordre du roi à partir de 1663 et qui, pendant près d'un siècle, commémora les hauts faits du royaume. De Molard, né en 1641, le musée de Dieppe conserve des médaillons d'ivoire mais aucun n'est gravé sur ses deux faces. On ne sait auquel des deux attribuer cet objet non signé, non daté, mais de facture élégante qui reste encore une énigme ?

Lieu de création/utilisation

France, Normandie, Seine-Maritime, Dieppe (lieu de création), France, Normandie, Seine-Maritime, Dieppe (lieu de création)

Statut juridique

propriété du département, achat, Seine-Maritime, musée départemental des Antiquités de la Seine-Maritime

Date acquisition

1882

Ancienne appartenance

Pelez Fernand

Localisation

Exposition

Miroirs, jeux et reflets depuis l'antiquité. Catalogue commun : musée des Antiquités de Rouen, Château-musée de Dieppe, musée municipal de Bernay. Somogy, éditions d'art, Paris, octobre 2000. (p. 217)

Bibliographie

Porrée, C. Histoire de l'abbaye du Bec. Evreux. 1901. (T.II, p.395-430.) Jouen, chanoine. Comptes, devis et inventaires du Manoir archiépiscopal de Rouen. Paris. 1908. (p.CCXXXVIII 87e archevêqu) Michel, André. Histoire de l'art depuis les temps chrétiens jusqu'à nos jours. Paris, Colin, 1920. VIII tomes (T.VII, p.399, 402-408.) Becker, T. Allgemeine Lexicon der Bildenden Künster. Leipzig. 1930. (T.XXIV et XXV.) Benezit. Dictionnaire critique et documentaire de peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs.2e éd. Paris, Grundt. 1956. (T.VI.) Chirol, E. Le Château de Gaillon. Rouen. 1952. (p.81-82 et 219.) Colbert, I.J.N. Discours de réception à l'Académie de Rouen (10 déc. 55). Fécamp. 1958