538.1 (A) ; 9820 030 ROUEN (N°Centre Charbonneaux) ; 942 (p.3) (N°Inventaire Bis)
Héraklès et le lion de Némée
540 av JC vers
figures noires
H. 43 ; D. 35
Argile peinte. Amphore attique à col et figures noires. FACE A : Héraklès, debout au centre, de profil à droite, vêtu d'un chiton court, le fourreau de l'épée suspendu au baudrier, est aux prises avec un lion ; la bête cabrée, en appui sur la patte arrière gauche, le ceinture de ses pattes antérieures, la gueule béante, prête à mordre. De son bras gauche, Héraclès enserre le cou de l'animal et tente de l'étouffer ; de la main droite, il tente de lui enfoncer sa courte épée dans la gorge. A gauche, tournée vers le groupe central, une femme se tient debout, vêtue d'un long chiton et d'un himation à larges bandes, la main gauche ouverte, tournée vers Héraklès ; à droite, un jeune homme nu, imberbe, chaussé de bottines, de profil à droite, se retourne pour observer le combat ; il peut s'agir de lolaos, mais rien ne permet de reconnaître Athéna dans la femme représentée de l'autre côté. FACE B : elle représente un quadrige. Deux hommes sont montés sur le char ; celui de droite tient les rênes et conduit les chevaux qui vont au pas ; l'un d'entre eux est blanc. A côté de l'attelage, marche un homme âgé, un bâton à la main. Sur l'EPAULE se poursuit la scène de palestre : deux boxeurs au centre s'affrontent sous les yeux de deux pédotribes, encadrés par deux coureurs à pied qui se dirigent cette fois vers le groupe central.
Héraklès intervient pour libérer le bois sacré de Zeus, situé à Némée en Argolide, des dévastations causées par le lion monstrueux; il défend ainsi le territoire divin et l'ordre du monde. Mais la bête est dotée d'une peau qu'aucune arme ne peut entamer. Pour la vaincre, Héraklès, délaissant ses armes, devra livrer une lutte où seule la force de son corps et de ses bras sera mise en oeuvre : c'est par elle qu'il triomphera. Par la suite, pour accomplir ses autres exploits, Héraklès apparaît revêtu de la dépouille de la bête vaincue, symbole de force invincible et talisman protecteur; en passant dans la peau du lion, il devient en quelque sorte lion lui-même. Selon une composition qui correspond ici à celle du motif principal, une scène de palestre, sur l'épaule du vase, représente deux boxeurs prêts à s'affronter. Dans une attitude analogue à celle de la femme et du jeune homme du décor central, deux personnages assistent au combat; à chaque extrêmité, un coureur à pied qui se dirige vers la droite. L'exploit d'Héraklès paraît fonctionner dans ce cas précis comme le modèle héroïque de l'affrontement athlétique; réciproquement sa lutte contre le lion relève plus du corps à corps athlétique que de la chasse au fauve.
Grèce, Athènes (lieu d'exécution)
propriété du département, Seine-Maritime, achat, musée des antiquités de la Seine-Maritime
1845 acquis ; 1847 entrée matérielle
Bonnefonds
Ce vase est noté par erreur 9820051 dans le catalogue 'Hommes, dieux...'.
Hommes, Dieux et Héros de la Grèce. Rouen, Musée Départemental des Antiquités. Du 23 octobre 1982 au 31 janvier 1983. (p.212-214, ph.86 a,b,c,d.)
Beazley, J.D. Attic black figure vase painters. Oxford. 1956. (686 (8).) ; Schauenburg, K. Ein Psykter aus dem Umkreis des Andokidesmaler. In Jahrbuch Des Deutschen Archaologischen Instituts. 1965, N°80. (p.73-104.) ; Brommer, F. Vasenlisten zur grieschischen Heldensage. Marburg, 1973. (132 (9).)