Mariage de David et Abigaïl, (Histoire de David et Abigail)

N°Inventaire

R.91.25 b

Domaine

Dénomination

Appellation

relief du 16 rue des Maillots

Titre

Mariage de David et Abigaïl, (Histoire de David et Abigail)

Période de création

Millésime de création

1540 vers

Epoque

époque Renaissance

Matériaux - techniques

Mesures

L. en m 1.31 ; H. 70 (haut) ; H. 85 (bas) ; H. totale en m 1.60

Précisions sujet représenté

Le mariage des deux personnages est présenté devant une architecture à l'antique, faite d'un entablement reposant sur des colonnes. Au centre, David, vêtu d'une tunique, enveloppé dans un grand manteau, est debout, vigoureusement tendu face à Abigaïl, habillée d'une robe à manches bouffantes et coiffée d'un attifet. Le grand prêtre, un haut bonnet sur la tête, bénit leur union. Derrière le futur roi d'Israël, des hommes torses et pieds nus, les cheveux poussés en avant par le vent, vêtus de tissus drapés ondulant en grandes courbes portent l'un sa couronne, l'autre son sceptre. A la droite de sa nouvelle épouse, des femmes coiffées de lourdes tresses tiennent sa longue traîne ondoyante. La partie haute du relief représente le couronnement de la Vierge par deux anges en présence des trois personnes de la Sainte Trinité

Historique

voir aussi : R.91.25 a (Nabal repoussant les envoyés de David) ; voir aussi : 2001.0.140 (Histoire de Déborah)

Utilisation / Destination

Découverte / collecte

Rouen (maison)

Précisions découverte

Grande salle de l'ancien Hôtel Busquet de Caumont

Statut juridique

EARM

Localisation

Commentaires

Ce panneau constitue le troisième panneau d'un ensemble de trois reliefs consacrés à l'histoire de David et Abigaïl, qui ornait une maison rouennaise sise au 16, rue des Maillots, à Rouen et détruite en 1860, lors du percement de la rue Thiers en 1861 (grande salle de l'Hôtel Busquet de Caumont). Cette histoire est évoquée dans le 'Livre de Samuel' (XXV, 40-43) : Nabal, un riche propriétaire terrien ayant refusé de donner de la nourriture aux envoyés de David, celui-ci s'apprête à l'attaquer. Voyant le danger, la femme de Nabal, Abigaïl, va au devant de David et lui offre des présents. Nabal meurt peu après et David épouse Abigaïl. L'éxagération des formes, l'aspect irréaliste du mouvement tournoyant des draperies qui privilégie la courbe, la ligne sinueuse, le mouvement intense et irrépréssible, la vigueur des corps à demi-nus, renvoient aux grands maîtres de l'Ecole de Fontainebleau. Cependant, l'attitude de Déborah, plus retenue, sa robe aux manches bouffantes, au décolleté arrondi, masqué par une guimpe plissée, sa coiffe en coquille laissant passer ses cheveux, dénotent une influence flamande dans cet ensemble marqué par l'ItalieOn sait que dans la première moitié du XVIe siècle, Rouen a été un foyer artistique cosmopolite, où Italiens, Flamands et Normands se sont côtoyés. On peut penser que c'est dans ce contexte que cette oeuvre a été réalisé. (Laurence Flavigny)

Exposition

L'art de Fontainebleau, 1971

Bibliographie

Delaquérière, E. Description historique des maisons de Rouen. Paris, 1821 et 1841. 2 vol. (T.2, p.189-191.) ; Delaquérière, E. 'Notice sur diverses antiquités de la ville de Rouen', Précis de l'Académie. Rouen, 1825 (p. 75-77) ; Archives départementales de la Seine-Maritime, Rouen. (4 T.P. 34) ; Bulletin de la Commission des Antiquités, 1897-1899, T.11. Rouen, 1900. (p. 234 et 246-248) ; Chirol, E. 'Le Décor biblique d'une maison de la Renaissance à Rouen'. Revue des Sociétés savantes, 1957, N°6. ; Chirol, Elisabeth. 'Jeanne d'Arc et les femmes fortes de la Bible sur la fontaine de la place du Vieux Marché au XVIe siècle à Rouen', Actes du congrès des Sociétés Savantes, Rouen-Caen, 1956. (p. 49-50) ; De l'Egypte ancienne à la Renaissance rouennaise, collections du musée des Antiquités de la Seine-Maritime. Rouen, 1992. (n°92) ; Ministère de la Justice. Le Parlement de Normandie, 1499-1999 : Ve centenaire du Palais de Justice de Rouen. (p. 166-167)