896.1.4000
BUCHET : ?, 1699 ; ?, 1780
1750-1753
époque Régence
Hauteur en cm 27.5 ; Diamètre en cm pied : 8.7 ; Diamètre en cm 10.4 ; Hauteur en cm corps : 18.3 ; Poids en gr 820
poinçon de jurande, armoiries
poinçon : maître orfèvre : J et B entre lesquels est une hermine portant en chef une fleur de lys couronnée (?), traduction : Jean-Baptiste Buchet ; poinçon : E couronné : poinçon de jurande de Rennes, du 1er décembre 1750 au 12 mai 1753 ; poinçon, A l'intérieur du corps : 9 couronné, 1 hermine dans la boucle : poinçon de charge du 1er décembre 1750 à fin septembre 1756 ; poinçon : illisible : poinçon de décharge ? ; armoiries, Sur la panse : 2 écus accolés (meubles effacés) timbrés d'une couronne de marquis (effacées)
Juxtaposition et alternance de deux styles, marquant la persistance du style Régence sous le règne de Louis XV : De forme balustre. décor d'oves et d'entrelacs, feuilles lancéolées renfermant des trophées musicaux (harpe, violon, cor, trompette et flûte) sur fond amati typique du enroulements, fleurons, feuillages, fruitts et coquilles de Style 'rocaille' : graine en forme de coquillage sur le sommet du couvercle. Chaque perforation est soulignée d'un trait gravé A elle seule, une discrète frise de rocailles, ciselée à mi-corps, introduit une note plus typiquement Louis XV. Le repercé, particulièrement remarquable du couvercle, à cercle tangeant, dans lesquels s'inscrivent des fleurettes gravées, est une véritable morceau de bravoure, qui signe à lui seul le travail d'un orfèvre confirmé. Les sucriers saupoudreurs sont antérieurs à 1753, à l'exception de celui-ci, de dimensions particulièrement imposantes. En dépit d'une date d'exécution relativement tardive, son profil en baluste étranglé et son décor de lambrequins, ferroneries, carquois et chutes de fleurons correspond à des modèles vieux de plus de 30 ans. A elle seule, une discrète frise de rocailles, ciselée à mi-corps, introduit une note plus typiquement Louis XV
France, Bretagne, Ille-et-Vilaine, Rennes (lieu de création)
La 'saupoudreuse' ou 'saupoudreuse à dôme' est l'ancêtre de la cuiller à sucre. Apparues sur les tables au milieu du XVIIe siècle, on les appelait alors 'sucriers'. En 1690, Furetière définissait un 'sucrier' comme un 'vaisseau qui est ordinairement d'argent, qu'on sert sur table plein de sucre en poudre. On l'en fait sortir par des trous, quand on en veut mettre sur des fruits, ou faire quelque autre assaisonnement.' Plus tard, au XVIIIe, ce terme de 'sucrier' désignait un 'pot à sucre' Les saupoudreuses à dôme sont encore appelées quelquefois 'sucriers à poudre'. Ceux-ci sont mentionnés pour la première fois dans l'inventaire de Mazarin en 1653
propriété du département, legs, Loire-Atlantique, musée Dobrée
1896
Dobrée Thomas II
Fiche papier inventaire de Dominique Costa : XVIIs, style Louis XIVC 1906, p.58, n°228
D'Hommes et d'argent, orfèvrerie de haute Bretagne XVe - XVIIIe siècle, Les Champs libres, Rennes, 24 octobre 2006 - 15 avril 2007
L'Estampille, l'Objet d'Art (Paul Micio, les merveilles du repoussé français, n° 391, mai 2004, pp. 44-53) Jean-Jacques Rioult et Sophie Vergne, Les orfèvres de haute Bretagne, Cahiers du Patrimoine 83, Dictionnaire des poinçons de l'orfèvrerie française, Presses universitaires de Rennes, 2006 (n° 184, p. 380)