2002.14.24 ; 544.4 (Ancien numéro)
gouache chinoise
La pagode à neuf étages de Whampoa
Largeur avec marges en cm 48.4 ; Hauteur avec marges en cm 39.3 ; Largeur en cm 44.7 ; Hauteur en cm 35.7
annotation, annotation (chinois), légende (anglais, latin)
annotation, Au revers : n° 4 ; annotation, Au verso : en bas à droite, inscription en caractères chinois, traduction : 'Pagode de Whampoa' ; légende, En bas au centre : Whampoa Pagode
Sur la Rivière des Perles, deux bateaux de type sampan naviguent et d'autres sont accostés à un petit quai sur la rive de droite, celui-ci donne accès à la pagode à neuf niveaux construite sur un monticule. Nuages dans le ciel. La pagode de l'île de Whampoa est l'un des sites les plus souvent mentionnés par les voyageurs, elle apparaît sur de nombreuses peintures. Whampoa, ou Huangpu, est l'avant port de Canton sur la Rivière des Perles. Pendant les deux jours de navigation qui séparent Macao de Canton, les bateaux parcourent une vingtaine de kilomètres en longeant un véritable dédale de petites îles et les rivages légèrement montueux où se succèdent de vastes champs de riz et des plantations de bananiers. Les habitations y sont éparses et l'on remarque surtout la présence de pagodes, hautes tours construites en briques et dédiées aux génies des champs ou à Fô (appellation chinoise de Bouddha). Quatre ou cinq de ces pagodes, entre Macao et Canton, situées sur des points culminants, servent de repères, d'amers pour la navigation sur la rivière, bien qu'elles soient toujours vénérées par les Chinois qui ne manquent pas d'y déposer en offrande des fruits (pris sur la nourriture des matelots...). ' Sur la rive droite, non loin de Whampou, on découvre plusieurs tours à neuf étages, élevées sur des éminences et semblables à des obélisques. Ces édifices se nomment ta-Tzeu. Quelques personnes les considèrent comme des temples destinés à conserver des reliques bouddhistes; mais j'ai recueilli à ce sujet une autre explication de la bouche d'un Chinois chrétien... Les Chinois voient dans la Terre un être animé; selon eux elle a, comme le corps humain auquel ils la comparent, des artères par lesquelles circule l'esprit vital; les endroits où cet esprit afflue correspondent au pouls de l'homme. De même qu'on applique des ligatures à un membre pour y intercepter la circulation du sang, de même les Chinois construisent une tour aux endroits où ils veulent arrêter, fixer l'esprit de la T
Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane ' J. Whatman ') ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. Le filigrane ' J. Whatman ' se retrouve sur plusieurs des gouaches conservées au musée Dobrée. La famille Whatman détenait l'une des plus prospères manufactures de papier au XVIIIe siècle en Angleterre. James Whatman l'Aîné avait des moulins pour la fabrication du papier dans le comté de Kent depuis 1733. Son fils, James Whatman le Jeune (1741-1798), développa la fabrique et devint l'un des principaux fournisseurs de papier en Angleterre et celui le plus couramment rencontré parmi ceux utilisés pour les peintures chinoises d'exportation. C'est à partir de 1794 que James Whatman le Jeune commença à dater ses moules, ce qui est très utile pour établir des datations. Le papier Whatman était spécialement adapté aux climats asiatiques : ce gage de qualité, ainsi que les bonnes relations que James Whatman entretenaient avec la East India Company, permit au papier d'être présent sur le marché de Canton depuis 1790 jusque dans les années 1820. William Balston, successeur de James Whatman, continua d'utiliser le filigrane ' J. Whatman ' avec les firmes Hollingston & Balston puis Balston tout seul après 1805. Ce papier anglais était le plus commun des papiers occidentaux utilisés par les artistes chinois. D'une part, pour ses qualités supérieures, et d'autre part, grâce à sa très grande quantité importée à Canton pour de multiples usages : registres, livres de comptes, lettres... Mais il n'était pas le seul acheté en Chine. En 1816, le marchand américain Benjamin Shreve apporta avec lui 90 rames de papier américain
propriété du département, legs, Loire-Atlantique, musée Dobrée
Collection privée, Dobrée Thomas (I), (Commandé par) ; Collection privée, Dobrée Thomas II
Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres)
Les portes de la Chine, Lorient, 2004 Eosition au Château des Ducs de Bretagne - musée d'Histoire de Nantes du 6 juin au 7 novembre 2010 ;
catalogue d'exposition, Musée d'Histoire de Nantes, Gallimard 2010. (catalogue d'exposition, Musée d'Histoire de Nantes, Gallimard 2010. p. 69.) Les ports de commerce aux 18e et 19e siècles Musée de la Compagnie des Indes (p. 60 ) 'Voyage à la Chine' 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (pp. 29, 34, n° 14) in 'the world of interiors', juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169) Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984 Calogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p. 82) Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991r d