2002.14.60 ; 544.41 (Ancien numéro)
gouache chinoise
Barbier prodiguant ses soins à un client
époque Qing (1644 - 1911)
Largeur en cm 36.8 ; Hauteur en cm 48
légende (anglais, latin), annotation
légende, En bas au centre : 'Barber' ; annotation, Au verso : 'n°35'
Le barbier, ou coiffeur, est debout à droite et s'occupe du visage d'un client assis sur un tabouret en rotin. A droite, des instruments de coiffeur-barbier, dont des peignes, sont posés sur une petite table, ainsi qu'une bassine d'eau
objet en rapport
Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane ' J. Whatman ' retrouvé sur les oeuvres conservées à Dobrée) ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. L'autre type de papier utilisé à partir de 1800 ou 1810 était le ' pith paper ' improprement appelé ' papier de riz '. Ce papier était fabriqué à partir de la moelle d'un arbre : l'Aralia papyrifera ou Aralia à papier. Le ' pith paper ' ou ' papier en moelle d'Aralia ' (en français) était un support très fragile et celui du XIXe siècle qui est parvenu jusqu'à nous est en général déchiré ou craqué
Asie, Chine, Canton (lieu d'exécution)
Ces représentations vouées à l'exportation sont des visions européennes de la Chine et non des représentations de la Chine vue par les Chinois. La main portant le pinceau pouvait être chinoise mais l'idée directrice était bien occidentale. Ces figures apparaissent alors comme des ' types ' de représentations codifiées satisfaisant le besoin des Européens des XVIIIe et XIXe siècles de classifier et catégoriser toutes choses. La Chine était donc perçue en énumérant ces ' types ', et une civilisation entière était comprise en réduisant sa complexité à un nombre d'images plus simples à assimiler (même si ces peintures d'export donnaient des illustrations assez précises et fiables de la Chine). On retrouve cette classification dans les collections du musée Dobrée : des hommes et femmes de Pékin, de Canton, du Tibet ou d'ailleurs, portent des vêtements colorés reflétant leur rang (en particulier pour les fonctionnaires) ou leur appartenance régionale. Les techniques de production de masse des ateliers de Canton et la persistance des anciens modèles comme sujets de représentation rendent difficile une possible datation de ces oeuvres picturales, mais les nombreuses annotations retrouvées (européennes ou chinoises) et la présence de filigranes sur le papier (' J.Whatman ' ou ' CB ' par exemple) ont permit d'établir une chronologie
propriété du département, legs, Loire-Atlantique, musée Dobrée
Collection privée, Dobrée Thomas (I), (Commandé par) ; Collection privée, Dobrée Thomas II
Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres)
Voyage à la Chine, Angers, 2002
Catalogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p. 82) 'Voyage à la Chine' 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (p. 87) in 'the world of interiors', juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169) Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984 Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991un