N.Mba 44
Marchandes d'oranges égyptiennes
Donzère, 1826 ; Alger, 1888 ; nationalité : Française
masculin
France
1872
orientalisme
Hauteur en cm 185 ; Largeur en cm 122
Signature et date, En bas à gauche : "Clement / 1872"
Les étales opulents de marchandises dans les rues des villes d’Afrique du Nord sont des sujets particulièrement appréciés par les peintres orientalistes. Ils y trouvent un moyen d’exalter l’abondance de fruits et d’objets tout aussi précieux qu’exotiques. Mais l’objectif est-il seulement de montrer une scène de marché plaisante, répondant au goût de l’époque pour cet exotisme ? Si la femme assise semble résignée, la jeune fille debout tient curieusement un vase en équilibre dans sa main droite, regardant bien le peintre comme pour lui signifier un message. C’est elle qui attire le regard, avec sa coiffe géométrique, ses bijoux et son air royal. Sa dignité et sa beauté sont sans doute pour le peintre une manière d’évoquer la puissante et savante civilisation pharaonique, qui faisait déjà l’admiration des archéologues du XIXème siècle. La pyramide d’oranges, malicieusement installée au sol, constitue un écho supplémentaire à cette peinture en forme d’hommage.
propriété de l'Etat
1874 entrée matérielle
dépôt, Nice, musée des beaux-arts Jules Chéret
1874
Charlotte Fortier-Beaulieu, Hélène Moulin, "Félix Auguste Clément, Itinéraire d'un peintre drômois au XIXème siècle", catalogue d'exposition, Musée de Valence, 1996