2000.4.1
Déesse à l'arbre ; Salabhanjika
inconnu
950 vers
Largeur : 34 cm ; Hauteur : 98 cm ; Épaisseur : 18 cm
Représentation féminine à la coiffure composée d'un énorme chignon enchâssé dans une résille de perles. Elle porte de nombreux bijoux : bracelets de poignets, armilles chargées de pierreries, lourdes boucles d'oreilles en forme d'anneau, grands colliers-sautoirs composés de perles et parsemés de fleurs de lotus ou de jasmin, riche ceinture retombant sur les hanches pour retenir un léger vêtement de gaze, bagues... Sa posture associe le geste gracieux de retenir un pan de vêtement de la main gauche, et d'attirer, de la main droite, une des branches de l'arbre des frondaisons duquel émerge la déesse. Sculpture de marbre blanc en demi ronde-bosse anciennement polychrome, traces de pigmentation et patine dorée. Au dos, traces d'outils de taille. Fragmentaire à partir du dessous des genoux
Ce type de représentation parcourt toute l'histoire de la civilisation indienne, dès la préhistoire (déesses-mères préhistoriques des IIIe et IIe millénaires avant notre ère) en passant par le Ier siècle av. J.-C. durant lequel on le trouve pour la première fois représenté dans le grand stûpa bouddhique de Sanci (Madhya Pradesh), et jusqu'à la fin du Moyen-Âge. Le personnage représenté est une déesse à l'arbre ou Salabhanjika, dans la triple flexion canonique ou tribhanga, caractéristique de l'esthétique indienne, qu'elle soit hindouiste ou bouddhique. En tenant l'arbre, elle lui transmet la fécondité et la sève de sa vitalité. L'arbre est alors apte à donner des fruits ; ici, très certainement les fruits du manguier, symbole de fécondité en Inde.
Inde (lieu de création), Inde (lieu d'exécution), Inde (lieu d'utilisation)
Rajasthan
Cette statue faisait partie de l'ensemble architectonique d'un temple brahmanique ; ce type de sculpture avaient en effet la fonction de consoles, notamment dans les coupole représentant symboliquement les forces célestes, ou dans les portiques monumentaux et les montants de balustrades entourant les stûpas dont elles assuraient la protection.
propriété du département, achat, Alpes-Maritimes, musée départemental des arts asiatiques
2000/12/15 acquis
Corps présent, corps absent, musée départemental des arts asiatiques, Nice, 1998.
Vishakha N. Desai, Darielle Mason (éd.), Gods, guardians and lovers: Temple sculptures from North India, A.D. 700-1200, New York : the Asia Society Galleries, New York, in association with Mapin Publishing Pvt. Ltd., 1993, 288 p. Susan L. Huntington, John C. Hungtington, The art of ancient India: Buddhist, Hindu, Jain, New York ; Tokyo : Weatherhill, 1985, 786 p. Kanwar Lal, Immortal Khajuraho, Delhi : Asia Press, 1965, 253 p. Heinrich Zimmer, The art of Indian Asia: its Mythology and Transformations, New York : Pantheon Books, 1955, 465 p.