2022.0.10
Paire de boucles d'oreille tambour Miao
inconnu
H. 2, l. 3.5 (exemplaire 1) ; H. 2, H. 3.5 (exemplaire 2)
Ces boucles d’oreilles, dénommées également boucles tambour, ont une forme cylindrique. Leur face supérieure présente trois cordons concentriques incisés de petits traits. Les boucles tambour sont réalisées en fonte pleine, puis retravaillées (ciselage des motifs, polissage). Bon état
Boucles d’oreilles d'une ethnie Miao du Guizhou.
Chine (lieu de création), Chine (lieu d'exécution), Chine (lieu d'utilisation)
Préfecture autonome Miao et Dong de Qiandongnan 黔东南苗族侗族自治州, sud-est de la province du Guizhou 貴州.
Les boucles tambour sont portées par les femmes Miao aux lobes des oreilles, percés au cours de la jeunesse puis agrandis au moyen de bâtonnets en bambou de plus en plus larges. Certaines femmes, pour éviter le déchirement du lobe, préfèrent fixer ce type de boucles sur les bords de leur coiffe. Les bijoux en argent sont portés par les jeunes filles à marier dans l’année, ou, avec plus de sobriété, par les femmes mariées, en complément des costumes décorés de broderies. Les épingles piquées dans le chignon et les paires de boucles d’oreilles sont portées quotidiennement. C’est à l’occasion de fêtes que les parures plus imposantes, qui peuvent compter jusqu’à trente pièces, deviennent le faire-valoir de la beauté des femmes et le témoignage du prestige de la famille. L’argent a en outre des vertus thérapeutique et apotropaïque : il préserverait l’harmonie des énergies du corps ; les femmes peuvent porter des bijoux pour raisons de santé, les enfants pour se protéger du mauvais sort. Il accompagne en outre les morts dans leur voyage vers la terre des ancêtres.
propriété du département, achat, Alpes-Maritimes, musée départemental des arts asiatiques
2000/12/07 acquis
Au moment de l'achat, les boucles ont été identifiées à tort par le vendeur comme des boucles d’oreilles provenant de Birmanie de l’ethnie Taungyo, d’origine chinoise, proche des Shan. ; Eléments de comparaison : ; Plusieurs exemplaires similaires de la collection Ghysels, identifiés comme des bijoux Miao du Guizhou, sont publiés dans Boucles d’oreilles, p. 295. ; Les deux paires des collections du musée du quai Branly – Jacques Chirac, de la fin du XXe siècle (n° d’inv. 71.2000.36.3.1-2 et 71.2000.36.2.1-2), donnent la même provenance.
Collectif, De fil et d’argent. Mémoire des Miao de Chine. [Collection Philippe Fatin, collections Colette et Jean-Pierre Ghysels, collection Musée des Arts asiatiques], catalogue d’exposition, Musée des Arts asiatiques, Nice, 26 novembre 2004 – 16 mai 2005, Milan, 5 Continents Editions, 2004, 143 p., pp. 94-125. Anne van Cutsem, Boucles d’oreilles d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Amérique de la collection Ghysels, Milan, Skira, Paris, Seuil, 2001, 359 p.