2023.2.2
Byōbu 屏風
Le cerisier aux fleurs grises (titre traduit) ; 淡墨櫻 (titre en kanji) ; Usuzumi zakura (translittération)
伊藤 嘉晃 Motosu (anciennement Neo), 1939 Itō Kakō est né dans l’ancien village de Neo (aujourd’hui Motosu) de la préfecture de Gifu en 1939 et a étudié auprès de Gōkura Senjin (1892-1975) et Konno Chiuchi (1915-2006). Il est exposé pour la première fois au Nihon Bijutsuin inten en 1962. En 1982, il reçoit la médaille d’honneur ruban bleu foncé Konju Hōshō. En 2009, une de ses peintures entre dans la collection du temple Yakushi-ji (Nara). Il est réputé pour ses représentations de cerisier en grand format.
masculin
Shōwa
H. 175, l. 368.6, P. 1.9
Signature de l'artiste au coin inférieur droit.
Paravent à six panneaux portant un décor peint sur feuille d'or.Excellent.
Le sujet des paravents est le Usuzumi zakura, un des trois cerisiers géants du Japon avec le Jidai sakura et le Miharu takizakura. Le Usuzumi zakura se trouve à Motosu dans la préfecture de Gifu, d’où est originaire l’artiste. Il mesure 16 m de haut et son tronc fait 10 m de circonférence. Il serait vieux de plus de 1 500 ans et aurait été planté en 467 par l’empereur Keitai.
Japon (lieu de création), Japon (lieu d'exécution), Japon (lieu d'utilisation)
Les paravents pliants à feuilles (panneaux) multiples joints, attestés en Chine dès l’époque des Han (202 av. J.-C.-220 apr. J.-C.), sont entrés en usage au Japon au cours du VIIIe siècle sous le nom de byōbu 屏風, « écran contre le vent, les courants d’air ». Ces éléments d’architecture mobiles permettent de modifier l’espace d’une demeure, tout en servant de décor dans des contextes cérémoniels ou domestiques. Ils créent une séparation à la fois matérielle, sociale et symbolique. On les trouve à la cour - où ils constituent un moyen de valoriser l’autorité de l’empereur et une extension de sa personne -, dans les demeures aristocratiques, dans les demeures privées et dans les temples. Ils ont pu constituer des cadeaux diplomatiques.
propriété du département, achat, Alpes-Maritimes, musée départemental des arts asiatiques
2023/03/07 acquis
La paire a été vendue à Tokyo en 2021 chez Mainichi Auction ; proposée par un galeriste à Amsterdam puis en vente à Paris chez Boisgirard-Antonini en 2023.
Sur l’art des paravents Anne-Marie Christin (dir.), Paravents japonais, Paris, Citadelles & Mazenod, 2021, 280 p. Oliver Impey, The Art of Japanese Folding Screen, Oxfrod, Ashmolean Museum, 1997, 111 p. Elise Grilli, The Art of Japanese Screen, Trumbull, Weatherhill Inc., 1971, 275 p. Murase Miyeko, William Olivier Desmond (trad.), L’art du paravent japonais, Arcueil, Anthèse, 1990, 232 p.