904 ; E 5663 (Ancien numéro d'inventaire)
Harpocrate
époque ptolémaïque
Hauteur en cm 8,2 ; Longueur en cm 2,1 ; Epaisseur en cm 2,9
Harpocrate se tient debout, nu, avançant le pied gauche. L'amulette est réalisée en faïence bichrome : verte sur la presque totalité de la surface et noire sur les cheveux du dieu. Son bras gauche est le long du corps, tandis qu'il porte le doigt de sa main droite à sa bouche. Il arbore la mèche de l'enfance sur la tête et porte l’uræus sur son front. Dans la mythologie égyptienne, Harpocrate fait référence à Horus enfant, le fils d'Isis et d'Osiris. Ce nom a été adopté à Alexandrie, puis dans l'ensemble du monde gréco-romain, pour désigner le dieu Horus, vénéré aux côtés d'Isis, de Sérapis et d'Anubis. Il s'agit essentiellement d'une version hellénisée des termes égyptiens « Har-pokhrat », signifiant « Horus l'enfant ». Tous les termes en égyptien qui font référence aux amulettes ont pour signification la protection, définissant ainsi la fonction de ces petits objets conçus pour préserver celui qui les porte de tout danger. À partir du Moyen-Empire, vers 2060-1785 avant J.-C., on commence à produire spécifiquement des amulettes à des fins funéraires, qui sont disposées entre les bandelettes entourant la momie. Dans la plupart des cas, plusieurs exemplaires de la même amulette sont présents sur la momie, la multiplication de ces objets contribuant à une protection renforcée. Fabriquées en or, en bronze, en faïence, en pierre, et autres matériaux, ces amulettes étaient portées comme porte-bonheur autour du cou, sous la forme de colliers, ou dissimulées sur la poitrine, sous les vêtements.
Afrique, Afrique du Nord, Egypte (lieu de création)
transfert de propriété de l'Etat à titre gratuit, Marseille, musée d'archéologie méditerranéenne
Collection publique, Musée du Louvre, Paris
Gaston Maspero : Archéologue, Catalogue du musée égyptien de Marseille, Paris, Imprimerie nationale, 1889 (N° 704, p. 148.)