1938 F 227
Saint Roch implorant la Vierge pour les pestiférés
Paris, 1748 ; Bruxelles, 1825 ; nationalité : Française
masculin
France
1780 vers
Hauteur 0.325 ; Largeur 0.260
étiquette annotée, notice de catalogue
étiquette annotée, Revers : de la main de M. Magnin : 'La peste de Marseille par Louis David, David chercha à faire sur un sujet de sa composition, l'emploi des connaissances qu'il avait acquises dans la théorie et la pratique de son art, pendant l'exécution des croquis d'après l'antique et de la copie de la Cène (du Valentin). Le résultat fut la peste du lazaret de Marseille. Cet ouvrage terminé et exposé à Rome en 1779, y obtint des applaudissements unanimes et valut particulièrement à l'artiste des louanges du vieux Pompéo Battoni, alors patriarche des peintres en Italie. La composition en est bien ordonnée : la Vierge occupe la partie supérieure du tableau et semble écouter St Roch à genoux qui intercède auprès d'elle en faveur des pestiférés. Cependant la figure la plus remarquable est celle d'un homme attaqué par la peste. Enveloppé de haillons il semble attendre la mort avec fermeté, tandis que le Saint évoque la Vierge. On ne peut refuser un mérite réel à cet ouvrage fortement colorié, relativement à l'époque et où l'artiste a rendu surtout les expressions de l'âme avec force et vérité. Cependant et David le disait lui-même, c'est une oeuvre de transition et de progrès, parmi tous les siens, et si on ne le considérait pas sous ce point de vue on risquerait de le confondre avec les productions dites académiques de l'Ecole française, dont David s'est efforcé depuis de combattre les défauts... Ce fut de ce moment que David commença à acquérir de la célébrité'/ Delécluze/ 'Louis David, sa vie et ses oeuvres'. ; notice de catalogue, Revers : Découpée et collée : 'David et ses élèves, Beaux-Arts de la ville de Paris - avril-juin 1913 - Esquisse pour le saint Roch (à la peste de Marseille), n° 97'
Au premier plan, un homme nu et malade, la tête et les cuisses couvertes d'un tissu blanc. Derrière, St Roch agenouillé implore la Vierge tenant l'Enfant, assise sur un nuage.
oeuvre en rapport
L'attribution à David a été contestée dans le catalogue de l'exposition de 1989-1990 pour des raisons stylistiques. A. Schnapper note que la qualité n'est pas celle que l'on trouve dans les oeuvres originales de David et propose d'y voir une copie. J.-P. Cuzin (1990) en revanche considère l'oeuvre comme une esquisse préparatoire à la composition définitive peinte en 1780 (Marseille musée des Beaux-Arts, inv. 14159), opinion qu' A. Schnapper est tenté de partager (comm. éc. nov. 99). En rapport avec : David, Saint Roch intercède la Vierge
propriété de l'Etat, legs, musée national Magnin
1938
Moreau Sosthène, Vente, 1912/02/28, Paris, ((catalogue non consulté)) ; Magnin Maurice
David et ses élèves, Paris, Palais des Beaux-Arts, 1913 (n° 11) Les Artistes Français en Italie de Poussin à Renoir, Paris, musée des Arts Décoratifs, 1934 (n° 101)
J. Magnin, Un Cabinet d'amateur parisien en 1922 - Peintures et dessins de l'école française, sculptures, II, Paris, 1922 (n° 387 repr. (David)) J. Magnin, Musée Magnin. Peintures et dessins de l'école française, Dijon, 1938 (n° 227 (David)) J. Thuillier, 'Le Musée Magnin à Dijon', L'Oeil, 1966, p. 17-22 et p. 68-70 (p. 21, fig. 12) A. Schnapper, David, témoin de son temps, Fribourg, 1980 (p. 50 (David)) A. Schnapper, dans cat. exp. David, Paris, musée du Louvre, Versailles, musée national du château, 1989-1990 (sous n° 40, p. 106, fig. 41 (rejeté)) J.-P. Cuzin, 'Après l'exposition David. Où est donc passé Prieur de la Marne', Revue du Louvre, n° 2, 1990, p. 159-162 (p. 162, note 14 (David)) L. Starcky, Dijon musée Magnin. Les Peintures françaises, catalogue sommaire illustré, préface d'Emmanuel Starcky, avec la participation d'Hélène Isnard, Paris, 2000 (n° 128, p. 69 repr. (attribué à David))