RF 6912, recto
Caricat. S./ Es dia de su Santo (Caricatures / C'est le jour de sa fête)
Fuendetodos , 1746 ; Bordeaux, 1828. Actif à Madrid et Saragosse, peintre et graveur, il débute ses études aux Escuelas Pias des Pères Escalopiens à Saragosse en 1760. Il est nommé vice-directeur de l'Academia San Fernando en 1785, puis directeur de la Peinture de cette même académie en 1795 et enfin peintre du Roi en 1786. Entre 1810 et 1814, il dessine et grave les Désastres de la Guerre et entre 1818 et 1820 les Disparates.
Espagne
1796 vers, 1797 vers
H. en m 0,195 ; L. en m 0,120
Pinceau, lavis d'encre de Chine, traces de pierre noire, sur papier vergé blanc. Traits d'encadrements à l'encre de Chine sur la bordure inférieure. Annotations manuscrites de la main de l'artiste, à l'encre grise, en haut à droite :61, en haut au centre : caricatures, et en bas à gauche : es dia de su santo. Annotation postérieure (provenant de l'Album II vendu en 1877), à la plume fine, en haut au centre :4. Filigrane visible sur la marge gauche : Fragment B. II (Grassier, 1973, p. 47). Sur le montage de ces dessins était collée une notice d'un catalogue de vente les mentionnant sous le n° 31
oeuvre en rapport
Cette feuille et les suivantes (RF 6914 recto et verso, RF 6912 verso) font partie de l'Album B (...). L'Album B, ou Album de Madrid, fut commencé peu après l'Album A ou Album de Sanlucar pendant le séjour de Goya à Sanlucar de Barrameda auprès de la duchesse d'Albe, entre 1796 et 1797. La feuille du Louvre est une des premières de L'Album B où apparaissent des légendes. (...) La légende sur le feuillet 61 serait une version raccourcie d'une locution populaire (Il faut le pendre, c'est le jour de sa fête), qui caricature, comme l'a écrit Goya au-dessus de la scène, la brutalité gratuite (Lopez Rey, 1953, I, p. 39). Le dessin est comparable au dessin préparatoire (Madrid, Prado, inv. 93) pour le Caprice 8, Qué se Ilevaron ! datant de 1797-1798, et au Caprice 9 (Tantale, 1797-1798). La violence de l'action provoque une même peur, manifestée par la figure renversée de la femme. On a aussi voulu relier cette figure renversée à un dessin de Goya d'après Flaxman (Gassier, 1975, p. 516 ; Madrid, Biblioteca Nacional, inv. B. 1279), mais cette analogie est bien moins importante que le rapport plus direct, même dans le sujet avec le Caprice 8. (...) (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 191, p. 166)
propriété de l'Etat, legs, musée du Louvre département des Arts graphiques
1926
Cosson, Paul Henri Charles ; Lebas ; Poelet, G. ; Lebas, Paul ; dernière provenance : Cosson, Paul Henri Charles
Paul Lebas, Paris - Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 3 avril 1877, n° 64 : Le Jour de son saint - G. Poelet, Paris ; vente publique G. Poelet, Paris, Hôtel Drouot, 19 juin 1906 - Paul Henri Charles Cosson, Paris - Légué au Musée du Louvre en 1926.
Hambourg, 1980, p. 77, repr. sous le n° 23, fig. 25 - Paris, 1986, n° 40, p. 42-43 - Paris, 1992-1993, n° 10, p. 32-34, p. 181-182.