RF 6913, recto
' Quelle folie de penser encore au mariage ! '
Fuendetodos , 1746 ; Bordeaux, 1828. Actif à Madrid et Saragosse, peintre et graveur, il débute ses études aux Escuelas Pias des Pères Escalopiens à Saragosse en 1760. Il est nommé vice-directeur de l'Academia San Fernando en 1785, puis directeur de la Peinture de cette même académie en 1795 et enfin peintre du Roi en 1786. Entre 1810 et 1814, il dessine et grave les Désastres de la Guerre et entre 1818 et 1820 les Disparates.
Espagne
1815 vers
H. en m 0,234 ; L. en m 0,144
marque
marque du Musée (L. 1886 a), en bas à droite.
Pinceau, encre de Chine, tracé préliminaire à la pierre noire, sur papier vergé blanc. Annotations autographes à la pierre noire sur la bordure inférieure :Que disparate / pensar aun en matrimonio', et en haut, au centre :18', et d'une autre écriture (de Federico de Madrazo, de l'Album Madrazo II, et provenant de l'Album II vendu en 1877), à la plume fine :27. Filigrane ('Fragment' B. II ; Grassier, 1973, p. 141), sur la bordure de droite. Traces de l'ancien papier rose sur toutes les bordures. Sur le montage du dessin était collée une étiquette indiquant que le dessin provenait de la collection G. Poclet (?)
oeuvre en rapport
Ce dessin et les deux suivants (RF 29772, RF 6910) font partie de L'Album D, dont la datation vers 1801-1803, émise par Gassier (1973, p. 140), est remise en cause par Eleanor A. Sayre (1988-1989, p. 129) : elle propose une place antérieure à celle de l'Album E, (...) vers 1815. La représentation de vieilles femmes est un des thèmes principaux de l'Album D. Ce dessin est précédé et suivi de plusieurs dessins de vieilles femmes aux visages souvent grotesques ou équivoques (Gassier, 1973, D. 15, D. 20, D. 21, D. 22, D. b et D. c), qu'on a parfois assimilés aux faciès de sorcières. La femme désolée sur le fond blanc exprime une même solitude que le feuillet D. 21 (coll. part.) et le feuillet D. c (Berlin-Dahlem, Kupferstichkabinett, inv. 4394) (...). La critique du mariage, un des thèmes fréquemment abordés par Goya, reflète ici l'intérêt du XVIIIe siècle pour la question sociale du mariage, (...). La légende du dessin du Louvre doit donc ce lire dans le contexte historique de la fin du XVIIIe siècle en Espagne et dans le reste de l'Europe, tout en considérant les opinions personnelles de Goya qui a représenté ce thème plusieurs fois dans son oeuvre. (...) (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 194, p. 168, 170)
propriété de l'Etat, legs, musée du Louvre département des Arts graphiques
1926
Cosson, Paul Henri Charles ; Poelet, G. ; Lebas ; Lebas, Paul ; dernière provenance : Cosson, Paul Henri Charles
Paul Lebas, Paris - Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 3 avril 1877, n° 26 : Quelle sottise ! penser encore au mariage - G. Poelet, Paris ; vente publique G. Poelet, Paris, Hôtel Drouot, 19 juin 1906 - Paul Henri Charles Cosson, Paris - Légué au Musée du Louvre en 1926
Paris, 1995, n° 21, p. 73-75, 197, repr. p. 56