RF 6914, recto
Parten le vieja (Ils coupent la vieille)
Fuendetodos , 1746 ; Bordeaux, 1828. Actif à Madrid et Saragosse, peintre et graveur, il débute ses études aux Escuelas Pias des Pères Escalopiens à Saragosse en 1760. Il est nommé vice-directeur de l'Academia San Fernando en 1785, puis directeur de la Peinture de cette même académie en 1795 et enfin peintre du Roi en 1786. Entre 1810 et 1814, il dessine et grave les Désastres de la Guerre et entre 1818 et 1820 les Disparates.
Espagne
1796 vers, 1797 vers
H. en m 0,208 ; L. en m 0,124
marque
marque du Musée (L. 1886 a), en bas à gauche.
Grattoir, pinceau et lavis d'encre de Chine, sur papier vergé blanc. Traits d'encadrement au pinceau et au lavis gris. Annotations manuscrites autographes, au pinceau et à l'encre de Chine, en bas :Parten la Vieja. Traces de papier rose sur les bords. Filigrane visible ('Fragment' B. III ; Grassier, 1973, p. 47). Notice d'un catalogue de vente :Hôtel Drouot, vente du 19 juin 1906. Estampes anciennes et modernes. Tableaux, dessins. Delestre , comm. priseur, Delteil, expert
Allégorie de l'Avidité; carnaval
oeuvre en rapport
Cette feuille et les suivantes (RF 6914 verso, RF 6912 recto et verso) font partie de l'Album B (...). L'Album B, ou Album de Madrid, fut commencé peu après l'Album A ou Album de Sanlucar pendant le séjour de Goya à Sanlucar de Barrameda auprès de la duchesse d'Albe, entre 1796 et 1797. (...) La figure de droite cache un repentir très visible qui paraît précéder le dessin actuel. Lopez Rey (1946) en donne une interprétation générale acceptée. Goya représente ici une scène de mi-carême telle qu'elle se passait dans la tradition andalouse rapportée par un contemporain de l'artiste, don José Blanco White (1775-1841), connu sous le pseudonyme de Leucadio Doblado, un ami de Goya présent à Cadix au moment du Carnaval. Dans ses Lettres d'Espagne, le prêtre Blanco White raconte que les privations du carême étaient accueillies par une fête bruyante et les jeunes gens faisaient sonner les crécelles aux cris de Aserrar la vieja ; la picara pelleja (Scier la vieille ; lui piquer la peau'), puis ils finissaient par scier en deux le mannequin d'une vieille femme, emblème du carême. (...) L'iconographie de ce dessin fut reprise par Goya dans l'Album G (1824-1828) (G. 14 ; Gassier, 1973, p. 516, 561) récemment retrouvé, et actuellement au musée de l'Ermitage (Ilatovskaya, 1996, cat. 3, p. 23-24 ; anc. coll. Gerstenberg, Grünewald). (...). (Boubli, Musée du Louvre, Inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, n° 189, p. 164, 165)
propriété de l'Etat, legs, musée du Louvre département des Arts graphiques
1926
Cosson, Paul Henri Charles ; Lebas ; Poelet, G. ; Goya y Bayeu, Javier ; Goya, Javier ; Goya y Goicoechea, Mariano ; Madrazo ; Madrazo, Federico ; Garreta y Huerta, Roman ; Lebas, Paul ; Raincy, de ; dernière provenance : Cosson, Paul Henri Charles
Javier Goya y Bayeu (1828) - Mariano Goya y Goicoechea (1854) - Federico de Madrazo et/ou Roman Garreta y Huerta (vers 1855-1865) - Paul Lebas, Paris - Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 3 avril 1877, n° 65 : Il coupe la vieille (sic) - de Raincy - G. Poelet, Paris ; vente publique G. Poelet, Paris, Hôtel Drouot, 19 juin 1906 - Paul Henri Charles Cosson, Paris - Légué au Musée du Louvre en 1926
Hambourg, 1981, n° L. 14, repr. p. 175 - Paris, 1986, n° 41, p. 43-44, repr. 43 - - Réserves, les suspens du dessin, Paris, Musée du Louvre, 1995-1996, n° 36, p. 138, repr. p. 141 - Londres, 2001, n° 22, p. 176, fig. 22.