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Plateforme ouverte du patrimoine

La Roue de la Fortune

Identification du bien culturel

N°Inventaire

RF 11671, recto

Domaine

Titre

La Roue de la Fortune

Précision auteur

né en 1606 ; mort en 1670

Ecole-pays

France

Anciennes attributions

ancienne attribution : ANONYME FRANCAIS XVIIe s

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

H. en m 0,113 ; L. en m 0,300

Description

Pierre noire sur papier beige

Précisions sujet représenté

Démon, Boèce, Fortuna, Abondance, Justice; Allégorie de la Fortune; Allégorie de la Fortune-Occasion; Boèce, Consolation de la philosophie; Allégorie de la Justice; Allégorie de l'Abondance; démon; Roue de la Fortune

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de l'Etat, donation, musée du Louvre département des Arts graphiques

Date acquisition

1927

Ancienne appartenance

Lugt, Frits dernière provenance : Lugt, Frits

Informations complémentaires

Commentaires

La Fortune de Huret se conforme au statut de la Némésis antique, qui châtie l'orgueil, la démesure et l'ambition mondaine. Le motif médiéval de la roue, symbole d'instabilité, devient une machine infernale, un instrument de supplice, dont la Fortune tourne allégrement la manivelle afin d'élever les êtres pour mieux les faire chuter. Sa longue mèche et sa nuque chauve en font une Fortune-Occasion, figure tutélaire du moment propice. Dans l'ouvrage de Boèce sur la Consolation de la philosophie, la Fortune déclare : Je fais tourner une roue rapide ; j'aime à élever ce qui est abaissé, à abaisser ce qui est élevé. Monte donc si tu veux, mais à la condition que tu ne t'indignes pas de descendre, quand la loi qui préside à mon jeu le demandera. L'artiste est fidèle, en plein âge classique, à cette conception médiévale : dans les quatre parties de la feuille il décrit l'attente, la prospérité, la chute et le désespoir. Mais en sus de la Fortune, interviennent d'autres éléments dans le destin des hommes : le Démon qui propulse la roue par son seul souffle ; la Justice qui foudroie les puissants ; et l'Abondance qui épand les fruits de sa corne sur les pauvres. Les dessins de Huret, qui fut reçu comme graveur à l'Académie royale en 1663, sont très rares. (R. Bonnefoit, dans cat. exp. Partis pris : Jean Starobinski, Largesse, Paris, Musée du Louvre, 1994, n° 21). Proposition de reclassement à Testelin l'aîné par B. Simonneau, citée par L. A Prat dans:L'empire du temps, mythes.. Montage conservé séparément. F. Lugt ; don au Louvre en 1927 ; marque du musée du Louvre (L. 1886).

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