RF 29774, recto
David assis avec la tête de Goliath à ses pieds
né à Cordoue en 1616 ; mort à Cordoue en 1668 ; neveu de Juan del Castillo, maître de Murillo, sa carrière, excepté un voyage à Séville, se déroule à Cordoue où il compte Valdes Leal parmi ses disciples. On connaît surtout son style grâce à son oeuvre graphique, le plus important de l'école espagnole au XVIIe siècle : nombreuses scènes de genre, thème pourtant peu fréquent en Espagne, thèmes religieux les plus courants, études d'animaux et surtout têtes de femmes et de vieillards. A l'exception de quelques feuilles à la sanguine conservées au musée du Prado à Madrid, la majorité est exécutée à la plume et à l'encre brune, rarement rehaussés de lavis et parfois réalisées de manière quelque peu mécanique (série de scènes champêtres de l'Academia de San Fernando).
inconnu
Espagne
CASTILLO Antonio del
H. en m 0,275 ; L. en m 0,154
marque
marque du Musée (L. 1886 a), en bas à droite.
Plume et encre brune, traces de pierre noire et de sanguine, sur papier beige foncé. Contrecollé
iconographie religieuse
Ancien Testament
oeuvre en rapport
Bien que ce dessin soit accepté par tous les historiens de Castillo, P.E. Muller le rejette car il n'est pas identifiable avec les dessins originaux de Castillo. Néanmoins, le thème du David triomphant de Goliath fut traité plusieurs fois par Castillo, dans deux dessins autographes à la sanguine, l'un à la Kunsthalle de Hambourg (Muller, 1963, cat. I, p. 299), l'autre à New York (coll. part. ; Muller, ibid, cat. 2, p. 299). (...) Le dessin du Louvre présente une interprétation du thème proche de la feuille de Hambourg, mais très différent de la figure présentée de trois quarts de New York et d'une autre de la Biblioteca Nacional de Madrid (inv. B.296). M. Sérullaz a mis en relation le dessin du Louvre avec celui de la Biblioteca Nacional, avec une peinture attribuée à Castillo au Musée provincial de Grenade et une autre au Palais épiscopal de cette ville. Mais comme le remarque Muller, la feuille du Louvre ne présente pas du tout la même iconographie que ces oeuvres, toutes très différentes les unes des autres. En l'état actuel du corpus dessiné sur ce thème, la feuille du Louvre reste isolée, tout en présentant quelques points de convergence iconographique avec le dessin de Hambourg. (...) (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 62, p. 77)
propriété de l'Etat, achat, musée du Louvre département des Arts graphiques
1950
dernière provenance : Meller, Mme
Madame Meller - Acquis par le Musée du Louvre en 1950
Alfonso Emilio Pérez Sanchez, Lizzie Boubli, ' Dessins espagnols. Maîtres des XVIe et XVIIe siècles ', RMN, 1991