RF 31421, recto
Vierge à l'Enfant avec les Vertus théologales, entourée de saints
né à Madrid en 1642 ; mort à Madrid en 1693 ; fils d'un bronzier portugais, établi à Madrid et formé par Francisco Rizi, il est le continuateur de son style baroque passionné, conservant malgré tout un goût pour la réalité concrète qui donne à ses compositions un équilibre et une précision considérables. Une grande partie de son oeuvre, de caractère religieux, s'inscrit parmi les plus heureuses réussites du baroque le plus typique (Saint Augustin, 1664, musée du Prado ; Annonciation, 1668, église San Placido, Madrid). En 1685, il est nommé peintre de la Chambre du Roi et réalise l'année suivante son oeuvre la plus importante , l'Adoration de la sainte Forme, pour la sacristie de l'Escorial, où le souci de l'espace rappelle le Tintoret et Velasquez. Il a également pratiqué la peinture murale, caractérisée par des architectures en trompe-l'oeil, souvent en collaboration avec Jimenez Donoso et Sebastian Munoz.
espagnole
1669
H. en m 0,257 ; L. en m 0,293
marque
marque du Musée du Louvre (L. 1886 a), en bas à gauche.
Plume et encre brune, lavis d'encre brune, rehauts de gouache blanche, esquisse à la pierre noire, traces de mise au carreau à la pierre noire, sur papier beige épais. Traits d'encadrement à la plume et encre brune. annotation en bas à droite, à la plume : claudio (coupé). Nombreuses déchirures et pliure verticale au centre. Au verso, traces de fusain (?) sur toute la surface
iconographie religieuse; Conversation sacrée; ange gardien
oeuvre en rapport, dessin mis aux carreaux
propriété de l'Etat, achat, musée du Louvre département des Arts graphiques
1963
Etude pour le tableau du Prado (n° 660), signé et daté de 1669. Le dessin est très proche de la peinture avec des personnages en repoussoir au premier plan et surtout une même organisation de l'espace décentré vers la droite. (L. Boubli et A. E. Perez Sanchez, dans cat. exp. Dessins espagnols : Maîtres des XVIe et XVIIe siècles, Paris, Musée du Louvre, 1991, n° 57). (...) Un autre dessin conservé au Prado traite un thème identique. Il se distingue de la version du Louvre et du tableau. Selon Sullivan (Baroque Painting in Madrid. The Contribution of Claudio Coello, with a Catalogue Raisonné of his Works, University of Missouri, Columbia, 1986, (éd. espagnole, 1989, Mafdrid : Nerea), cat. p. 15, p. 114-115), cette variante préparerait un tableau perdu ou non réalisé car il intègre des éléments du tableau de 1669 à ceux d'une toile signée, aujourd'hui au Prado, la Vierge à l'Enfant adorée par saint Louis, roi de France (inv. 661), datable des années 1665. Pérez Sanchez (El dibujo espanol de los Siglos de Oro, Madrid, 1980, p. 68) considère cette variante comme une première idée pour le tableau de 1669. (...) (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 67, p. 82, 83) Acquis en vente publique à Paris, en 1963 ; montage ancien conservé séparément.
Dessins espagnols : Maîtres des XVIe et XVIIe siècles, Paris, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, 1991, n° 57, p. 131-132.
Alfonso Emilio Pérez Sanchez, Lizzie Boubli, ' Dessins espagnols. Maîtres des XVIe et XVIIe siècles ', RMN, 1991