INV 18418.BIS, recto
Etude pour une figure de moine hiéronymite
né à Madrid en 1642 ; mort à Madrid en 1693 ; fils d'un bronzier portugais, établi à Madrid et formé par Francisco Rizi, il est le continuateur de son style baroque passionné, conservant malgré tout un goût pour la réalité concrète qui donne à ses compositions un équilibre et une précision considérables. Une grande partie de son oeuvre, de caractère religieux, s'inscrit parmi les plus heureuses réussites du baroque le plus typique (Saint Augustin, 1664, musée du Prado ; Annonciation, 1668, église San Placido, Madrid). En 1685, il est nommé peintre de la Chambre du Roi et réalise l'année suivante son oeuvre la plus importante , l'Adoration de la sainte Forme, pour la sacristie de l'Escorial, où le souci de l'espace rappelle le Tintoret et Velasquez. Il a également pratiqué la peinture murale, caractérisée par des architectures en trompe-l'oeil, souvent en collaboration avec Jimenez Donoso et Sebastian Munoz.
espagnole
COELLO Claudio (attribué à)
H. en m 0,155 ; L. en m 0,128
marque
marques du Conservatoire (L. 2207) et du musée du Louvre (L.1886).
Pierre noire, sanguine, sur papier crème. Traits d'encadrement à la plume et encre brune. Au verso, annotation ancienne, à la plume et encre brune :Ano de 1694 / Claudio Cuello meretrato enelesCorial
iconographie religieuse
oeuvre en rapport
Ce dessin et le suivant (Inv. 18419 bis) sont des études préparatoires pour le tableau de Coello, L'Adoration de la Sainte Forme de Gorkum par Charles II et sa cour, ou la Sagrada Forma (San Lorenzo de El Escorial) pour la sacristie de l'Escorial, commandé par le roi en 1685 et achevé en 1690. La Sagrada Forma commémore la translation du reliquaire, contenant la Sainte Forme (ou Hostie Sacrée), du maître-autel de l'église dans la sacristie de l'Escorial en 1684. Cette commémoration donna lieu à l'un des plus importants événements du règne de Charles II (le 19 octobre 1684). Ce dessin est une étude pour le moine agenouillé à gauche de Fray Francisco de los Santos. Sur le tableau à l'écart, trois figures en repoussoir occupent l'angle gauche : l'artiste lui-même se représente de profil, s'associant à cet instant sacré. (L. Boubli et A. E. Perez Sanchez, dans cat. exp. Dessins espagnols : Maîtres des XVIe et XVIIe siècles, Paris, Musée du Louvre, 1991, n° 61). L. Boubli avance l'hypothèse que l'annotation contemporaine du verso encourage à penser qu'il s'agirait d'authentiques portraits de moines, dans lesquels il faudrait lire la ferveur mystique et introspective de l'Espagne monacale'. (L.Propeck, Catalogue d'exposition, Dominique-Vivant Denon, l'oeil de Napoléon, Paris, Musée du Louvre, octobre 1999 - janvier 2000, p. 212-218). (L. Boubli, Louvre, Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, n° 68, p. 83, 84)
propriété de l'Etat, saisie révolutionnaire, musée du Louvre département des Arts graphiques
1793
Saint-Morys ; Gouvernet, marquis de ; Saint-Morys, Charles-Paul-J.-B. de Bourgevin Vialart de ; dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Marquis de Gouvernet ; sa vente Paris, 6 novembre 1775, n° 96, 97, 98 - Ch.-P. Saint-Morys - Saisie des biens des émigrés en 1793, remise au Museum en 1796-1797
Dessins espagnols : Maîtres des XVIe et XVIIe siècles, Paris, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, 1991, n° 61, p. 136-137 - Dominique-Vivant Denon, l'oeil de Napoléon, Paris, Musée du Louvre, octobre 1999 - janvier 2000, n° 218.
Alfonso Emilio Pérez Sanchez, Lizzie Boubli, ' Dessins espagnols. Maîtres des XVIe et XVIIe siècles ', RMN, 1991