INV 18445, recto
Saint Isidore
né à Séville en 1617 ; mort à Séville en 1682. Excepté un bref séjour à Madrid en 1658, Murillo poursuit toute sa carrière à Séville, où il a étudié les oeuvres de Roelas, Ribera et Zurbaran. Sa première grande commande pour le cloître des franciscains en 1645 l'impose comme le premier peintre sévillan. Il réalise, en même temps que des scènes de genre et des portraits, des cycles religieux pour les églises et les couvents (Santa Maria la Blanca, le couvent des Capucins, l'Hospital de la Caritad). A partir de 1665, il assimile les influences flamandes et italiennes qui le poussent à rechercher des compositions plus dynamiques et élaborées. Parmi les artistes du Siècle d'Or, Murillo est, avec Ribera et Antonio del Castillo, l'un des plus féconds dessinateurs, ce qui ne surprend pas quand on sait qu'il est l'un des fondateurs de l'Académie de Séville en 1660 où il enseignait essentiellement l'étude d'après modèle vivant.
Espagne
MURILLO Bartolomé Esteban (attribué à)
H. en m 0,237 ; L. en m 0,165
marque
marque du Louvre (L. 1886a), en bas à gauche.
Plume et encre brune, lavis brun, traits à la pierre noire, sur papier beige clair. annotation à l'encre brune dans l'angle inférieur droit :Morillo. Bande supérieure rapportée et collée. Collé en plein
Iconographie religieuse
oeuvre en rapport
Le dessin a été rapproché par J. Baticle (1961) du tableau de Saint Isidore (Séville, sacristie de la cathédrale). Tableau offert en 1655 à la cathédrale de Séville par le chanoine Juan de Federigui, archidiacre de Carmona avec son pendant Saint Léandre'. Angulo pense que ce dessin n'est pas une étude préparatoire pour le tableau de 1655, mais pour un autre qui n'a jamais été achevé (dans catalogue d'exposition Tres siglos de dibujo sevillano, Hospital de los Venerables, Séville 1996, pp.186-188). (...) Angulo (...) a mis en doute la destination de ce dessin avec le tableau de la sacristie pour des raisons de style ; il suppose que ce dessin serait en relation avec un retable dédié à saint Isidore dans une autre chapelle de la cathédrale projetée le 4 décembre 1656, mais aucune mention ni aucun choix d'un peintre n'est recensé dans les sources (...). Les différences de physionomie ou d'attitude générale entre le dessin et la peinture ne sont pas importantes au point de justifier une telle dissociation, comme le remarque Brown (1974, p. 71) (...) La question la plus délicate est plutôt le rapport entre le dessin du Louvre et une autre feuille pour Saint Isidore au British Museum (inv. 1873-6-14-214 ; Brown, 1976, cat. 12, p. 77) dont l'attitude est en effet très fidèle à la peinture. (...) (L. Boubli, Louvre, Inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, n° 85, p. 95, 97)
propriété de l'Etat, saisie révolutionnaire, musée du Louvre département des Arts graphiques
1796
Saint-Morys ; Debesse ; Dezallier d'Argenville, Antoine-Joseph ; Saint-Morys, Charles-Paul-J.-B. de Bourgevin Vialart de ; dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
P. Crozat ? (montage LBS 066) -- A.J. Dezallier d'Argenville, ancien paraphe L. 2951, en bas à gauche, précédé du n° 1323 ; sa vente, Paris, 18-28 janvier 1779, partie du lot 196-9 (Murillo) : `un Evêque par Barthelemi Murillos ... - Debesse, annotation à la plume et encre brune au verso : D.B. et paraphe (L. 729) - Ch. P. de Saint-Morys - Saisie des biens des Emigrés en 1793, remise au Museum en 1796-1797
Princeton, 1976-1977, n° 8, p. 70-71 - Madrid, 1982, cat. D 3, p. 260-261 - Londres, 1983, n° D 3, p. 200 ; Paris, 1983, n° 59, p. 38-39 - Paris, 1991, cat. 85, p. 183-184 - Séville, 1995-1996, cat. 76, p. 186-187 - L. Boubli et A. E. Perez Sanchez, Dessins espagnols : Maîtres des XVIe et XVIIe siècles, Paris, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, 1991, n° 85, p. 183-184 - La Politesse du goût, Paris, Musée du Louvre, 1997.
Alfonso Emilio Pérez Sanchez, Lizzie Boubli, ' Dessins espagnols. Maîtres des XVIe et XVIIe siècles ', RMN, 1991