RF 44343, recto
Homme assis, la tête penchée
né à Paredes de Nava, vers 1489 ; mort à Tolède en 1561 ; peintre et sculpteur, son oeuvre graphique se réduit à une dizaine de feuilles, dont les plus importantes sont conservées au musée des offices de Florence, et qui démontrent une maîtrise parfaite des techniques graphiques italiennes à la sanguine et à la plume souvent proches de Michel-Ange, auprès duquel il aurait reçu sa formation principale dès les années 1505-1506 (il serait le ' giovine spagnuolo ' cité par Michel-Ange en 1508 puis en 1512). Considéré depuis Longhi (1953) comme un peintre influent pour la formation du maniérisme italien, il est documenté à la fin de 1518 à Saragosse, où il apparaît comme le peintre de la cour de Charles Quint. A partir de cette date il a une intense activité surtout dans le domaine de la sculpture, menant d'abord une vie itinérante avant de se fixer à Valladolid où son influence fut considérable.
espagnole
1543 vers, 1548 vers
H. en m 0,265 ; L. en m 0,150
Plume et encre noire, sur papier beige vergé encollé sur un autre dessin portant une inscription moderne au verso :Murillo. Inscription ancienne du XVIIe (?), en bas à droite :de Mano de Beruge
iconographie religieuse
oeuvre en rapport
On ne peut relier ce dessin à aucune des figures des stalles et de la chaire archiépiscopale du choeur de la cathédrale de Tolède réalisées par l'artiste, bien que l'on y retrouve la même pose ondoyante en forme de S, les mêmes plis mouillés. Il s'agit probablement d'un projet pour une déposition. L'on connait trois dessins comparables par la technique, un conservé à l'Ecole nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et deux au Louvre, Inv. 6647 et RF 42995. (...) Les mèches de la chevelure en désordre ou lâchement ordonnée avec les traits fins, menus et réguliers du visage se retrouvent dans les dessins originaux (le Christ sauveur des Offices, le groupe de figures de l'Ecole des beaux-arts). D'inspiration pleinement michélangélesque, cette feuille ne peut-être comparée aux Ignudi du Tondo Doni (Florence, Offices). Elle emprunte la pose en lui donnant un air plus méditatif. Comme toujours chez Berruguete, les modèles sont transcendés et réinterprétés de sorte qu'ils deviennent méconnaissables. (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 4, p. 29)
propriété de l'Etat, achat, musée du Louvre département des Arts graphiques
1995
ancienne(s) appartenance(s) : Solis, Francisco de
Francisco de Solis (?), au XVIIe siècle - Vente, Monaco, Christie's, 30 juin 1995, n° 3 ; préempté par le Louvre. Comité du 1er juin 1995. Conseil du 5 juillet 1995. Arrêté du 11 juillet 1995. Ampliation du 26 juillet 1995. Comité du 17 octobre 1995.
Alfonso Emilio Pérez Sanchez, Lizzie Boubli, ' Dessins espagnols. Maîtres des XVIe et XVIIe siècles ', RMN, 1991