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Plateforme ouverte du patrimoine

Scènes de la vie de saint Dominique : le cavalier désarçonné - Résurrection de Napoleone Orsini

Identification du bien culturel

N°Inventaire

D.2003.1.2 ; Inv. Pineau : N°85 Ancien N° : D.52.4.2 Inv. Stahl : D.2004.1.2

Domaine

Dénomination

Titre

Scènes de la vie de saint Dominique : le cavalier désarçonné - Résurrection de Napoleone Orsini

Précision auteur

1461/1464 ; 1525

Genre

masculin

Ecole-pays

Italie, Lucques

Anciennes attributions

Maestro del Tondo Lathrop

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

H. 26 cm ; l. 46 cm (sans cadre) ; H. 29,5 cm ; l. 101,5 cm ; P. 4 cm ; Vol. 0,012 (panneau entier)

Description

Élément d’une prédelle illustrant un épisode miraculeux de la vie de saint Dominique (1170-1221). L’action est rendue avec clarté et concision : elle se transmet de saint Dominique aux autres personnages par la seule vertu de la ligne des vêtements, le mouvement se canalise et descend par l’intermédiaire des bras, jusqu’à la simple surface plane. L’utilisation d’une gamme savoureuse de teintes chaudes et chantantes accentue à la fois l’extrême recherche et l’extrême naïveté de la scène. Le cheval ruant et le jeune Napoleone Orsini jeté à terre sont placés en raccourci afin de créer la profondeur spatiale du tableau. Le raccourci, fruit de la perspective, n’apparaît qu’avec la Renaissance, c’est-à-dire avec Donatello et Masaccio, mais Giotto avait déjà eu l’intuition empirique de ce moyen d’expression.

Précisions sujet représenté

Les deux panneaux de la prédelle illustrent deux épisodes miraculeux de la vie de saint Dominique (1170-1221), fondateur de l’ordre des frères prêcheurs, appelés également dominicains. Dominique de Guzman naquit en Espagne d’une famille noble, prêchant contre l’hérésie, il déploya son activité auprès des Albigeois en essayant de les ramener par la persuasion dans le giron de l’Église. Dès la fin de 1206, Dominique fonde un couvent de femmes à Prouille, dans le sud de la France. En 1216, le chapitre du nouvel ordre donne à Dominique le titre de « prieur et maître des prêcheurs ». Le costume est alors adopté : robe et scapulaire à capuchon blanc, surplis de lin et chape noire ; les frères adoptent la tonsure cléricale. Dominique meurt le 6 août de la même année et est enterré dans l’église Saint-Nicolas de Bologne. Il sera canonisé par le pape Grégoire IX en 1234. Lors de l’un de ses séjours à Rome, Dominique est témoin de la mortelle chute de cheval du neveu du cardinal Stephano di Fossanuova. «Ce jeune homme, dit la chronique de Jourdain de Saxe (1233/34), parent du cardinal Etienne de Fossanuova, s’amusait imprudemment à cheval et se laissait emporter dans une course folle, lorsqu’il fit une chute très grave. On le croyait à moitié mort, peut-être tout à fait, car il était indubitablement inanimé. Frère Tancrède, interpella Dominique : “Pourquoi te dérober ? Pourquoi n’interpelles-tu pas le Seigneur ? Où est maintenant ta compassion pour le prochain ? Où est ta confiance intime envers Dieu ?” Dominique, par la vertu de ses prières, lui rendit la chaleur de la vie et le ramena devant tous, sain et sauf. »

Contexte historique

Genèse

commande, pièce unique

Historique

Michelangelo di Pietro Membrini est né aux alentours de 1461-1464 dans la région de Lucques en Toscane. Fils d'un maître ébéniste nommé Pietro Membrini de Pistoia, Michelangelo Membrini se forme probablement auprès de lui à Pistoia et à Lucques, puis auprès des grands maîtres de la ville comme Matteo Civitali et Michele Ciampanti. Il est également influencé par les grands peintres florentins actifs dans la ville, tels que Domenico Ghirlandaio et Filippino Lippi. Le nom de Michelangelo di Pietro Membrini a été associé à la production du Maître du Tondo Lathrop en 1985 par Bernard Berenson et Federico Zeri. Son style artistique a été reconnu pour la première fois dans le tondo conservé au J. P. Getty Museum de Los Angeles, représentant La Vierge et l’Enfant avec un saint et sainte Catherine et un donateur, peint vers 1496.Il s'agit ici d'un panneau de prédelle. L'ensemble de la prédelle devait comporter, en tout, quatre ou cinq scènes. Le retable devait être, selon toute probabilité, destiné à une église ou une communauté de Lucques, ou de ses environs. Les confréries des Dominicains, hôtes des églises des ordres mendiants et prêcheurs, ont des moyens financiers importants par lesquels ils cherchent à asseoir leur statut en peuplant leurs institutions d’images commandées aux artistes alors les plus en vue. Les scènes de la vie de saint Dominique offrent un sens narratif intense qui doit amener le fidèle à la contemplation.

Lieu de création/utilisation

Toscane (lieu de création)

Précisions lieu création

Lucques

Informations juridiques

Statut juridique

propriété d'un établissement public, Ville de Créon

Ancienne appartenance

Nice ; Créon (1902) ; Bordeaux (1952), Créon (1966) ; Legs Bertal (1895)

Lieu de dépot

Libourne, Musée des Beaux Arts et Archéologique

Date de dépôt

20/08/1952

Informations complémentaires

Commentaires

Première convention de dépôt entre la Ville de Créon et Libourne du 15/12/2003 au 15/12/2013.Deuxième convention de dépôt signée pour 15 ans de 2013 à 2028.

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