D.872.1.4 ; Inv. Louvre : B.1544 ; inv. 8670
Uranie - Muse de l’Astronomie
Paris, 1654 ; Paris, 1733
H. 85 cm ; l. 114,5 cm (sans cadre) ; H. 91.8 cm ; l. 122 cm ; P. 5.5 cm ; VOLUM. 0,0616 (avec cadre)
Fils du peintre Louis de Boullogne le Vieux (1609-1674), Louis le Jeune part pour Rome en 1675 et y reste quatre années. Il est reçu à l’Académie en 1681. Il y est nommé professeur en 1694 puis directeur en 1722. Il participe à tous les grands chantiers et pour le roi, il exécute plusieurs tableaux au Grand Trianon, à Marly, à Fontainebleau et Meudon, et travaille également à l’église des Invalides et à la chapelle de Versailles. Il est nommé en 1725 premier peintre du roi et est anobli. Uranie est l’une des sept muses, compagnes d’Apollon, filles de Jupiter et de Mnémosyne (la Mémoire). Ses attributs sont le globe et le compas. La palette de Boullogne est vive, changeante et colorée, rappelant le goût de l’artiste pour les peintres vénitiens. Il fut un des principaux artisans du renouveau de la peinture française vers la fin du règne de Louis XIV. Le format de ce tableau suppose un panneau décoratif intégré dans la décoration d’un salon. Il pourrait s’agir d’un panneau faisant partie de la décoration intérieure du Palais des Tuileries au XVIIe siècle. Une partie de ces décors a été démontée sous le Consulat et l’Empire puis déposée dans les musées de province au cours du XIXe siècle. Courrier du 13 juin 1977 de Nicolas Sainte Fare Garnot, conservateur au Musée de l'assistance publique, indiquant que ce tableau décorait le palais des Tuileries au XVIIe siècle, et qu'il fait une thèse à ce sujet sous la direction du professseur Thuillier. Courrier du 20 janvier 1965 du Directeur des Musées de France au conservateur de Libourne, M. Martrinchard, demandant la restitution du tableau, ainsi que le Zéphyr et Flore de Michel de Corneille, deux dépôts, au Grand Trianon suite aux travaux de restauration et de réaménagement afin d’y remettre en place les peintures qui le décoraient à l’origine. Il propose de choisir deux peintures à Versailles en contrepartie, pour le musée de Libourne. Puis un courrier du 23 décembre 1966 indiquant le retour de la peinture d’Uranie, qui était en fait une erreur et ne provenait pas de Trianon.
propriété d'un établissement public, Musée du Louvre, Musée du Louvre
Libourne, Musée des Beaux Arts et Archéologique
21/10/1872
Récolé par le Louvre le 27/04/2001.
Roquebert Anne, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d’Orsay. V. Ecole française. Annexes et index, Paris, RMN, 1986, p.194-394 - p. 367, 1986