D.56.1.1 ; Inv. M.N.R. : 954
Paysage de rivière
Bordeaux, 1829 ; Paris, 1890
masculin
1873
H. 33 cm ; l. 25 cm (sans cadre) ; H. 59 cm ; l. 51,4 cm ; P. 8 cm ; Vol. 0,0243 (avec cadre)
inscription, signé, daté
John-Lewis BROWN ; 73
Bords de rivière est traité dans un graphisme délicat. La composition témoigne qu'il s'agit d'une oeuvre réalisée en atelier, à partir de scènes prises sur le motif. Le mouvement des animaux, les gestes de tous les personnages, donnent à ce paysage une fraîcheur et une vivacité servies par la lumière rasante et une touche raffinée.
John-Lewis Brown est né à Bordeaux d'une famille d'origine écossaise installée dans la capitale aquitaine depuis le XVIIIe siècle. Son père, ami du père du marchand Paul Durand-Ruel, collectionneur d'oeuvres de Bonington, est négociant en vins. John-Lewis fait construire le château Cantenac-Brown à Margaux, dans le style Tudor. En 1841, il s'installe à Paris mais revient à Bordeaux en 1855. Quelque temps élève de Jean-Hilaire Belloc (1786-1866) et de Camille Roqueplan (1803-1855) à l'école des beaux-arts, l'artiste expose ses premières peintures de chevaux au Salon de 1848. Il devient rapidement l'ami des peintres impressionnistes, notamment de Manet, auquel il est très lié, et de Pissarro qu'il présente à Ambroise Vollard. Il expose leur côté en 1863 au Salon des Refusés et au cours d'expositions organisées à Londres et à New York par Paul Durand-Ruel. Comme eux, il est défendu par le critique Jules Castagnary. Charles Baudelaire fait l'éloge de ses gravures et de ses dessins : "M. Brown [...] saura évidemment jeter dans les ténèbres de la planche toutes les lumières et toutes les élégances de la peinture franco-anglaise..." (Revue anecdotique des excentricités contemporaines, 1862, p. 171). L'historique de cette oeuvre reste difficile à retracer. En effet, les archives du ministère des Affaires étrangères ne conservent à son sujet qu'un seul document dans lequel figure une mention énigmatique : "Affaire Delmas, Mulhouse" qui, lorsqu'elle sere explicitée, permettra peut-être de faire progresser les recherches menées sur cette toile. On peut toutefois signaler la présence récurrente au revers de l'oeuvre du tampon de la police régionale d'Etat, commune de Saint-Louis (Haut-Rhin). Retrouvée par les Alliés, elle est enregistrée au Central Collecting Point de Baden-Baden sous le numéro 658 ; chiffre qui figure toujours au revers du tableau. Huit oeuvres enregistrées dans ce Collecting Point sont regroupées sous cette mention. Attrivuée au musée du Louvre par l'Office des Biens et Intérêts privés en 1953, l'oeuvre fut déposée avec le second John-Lewis Brown au musée des beaux-arts de Libourne en 1956 (D.56.1.1).
propriété d'un établissement public, Paris, Musée d'Orsay
Oeuvre MNR depuis le 21 décembre 1949 et inscrite dans l'inventaire provisoire du Département des peintures du Musée du Louvre. Attribué au musée du Louvre par l'Office des biens privés en 1953.
Libourne, Musée des Beaux Arts et Archéologique
01/10/1956
M.N.R.
Exposition à la chapelle du Carmel de Libourne : "21 rue La Boétie, Libourne" du 27 octobre 2018 au 2 février 2019.