D.67.1.1 ; Inv. A.M. : 2117 P
La petite gitane-Almunecar
Clichy, 1899 ; Paris, 1985
masculin
Réalité poétique
1936
H. 99,7 cm ; l. 45 cm (sans cadre) ; H. 114 cm ; l. 62.5 cm ; P. 5.5 cm ; Vol. 0,0392 (avec cadre)
inscription, signé en bas à droite caillard
CAILLARD
Christian Hugues Caillard (1899 - 1985) La petite gitane-Almunecar [1936] Huile sur toile 100 x 45 cm Inscriptions :S.B.DR. : Caillard Peint en Espagne en février 1936. Achat de l'Etat, 1936 Attribution, 1937 Numéro d'inventaire : AM 2117 P
La vie de peintre de Caillard franchit une étape éssentielle avec ses premiers séjours au Maroc, en 1927-1928, qui sont une féconde source d'inspiration. Ses périples l'amènenent à s'intéresser plus spécifiquement aux problèmes de la lumière. Il s'imprègne longuement des paysages et des coutumes des pays où il vit, couvrant de nombreux carnets de ses croquis et aquarelles qui témoignent de ses rencontres, de ses émotions. Cette inspiration exotique se poursuivra par de nombreux voyages à travers le monde. Caillard affirme alors toute sa personnalité et l'originalité de sa vision. S'impose dans les figures et paysages un goût pour les effets de lumière mais aussi pour la nuance et l'éclat des couleurs ; cette intensité colorée est nourrie entre autres par l'influence de Gauguin et Matisse qu'il médite dans son atelier montmartrois. "Hugues Christian Caillard est le fils de Gabriel Caillard-Belle, publiciste, et de Jeanne Huguette Olga Wagram Mendès (fille de Catulle Mendès et d'Augusta Holmès). Après des études au collège Rollin, il se présente à l’École centrale. Mobilisé en 1918, il sert dans l’artillerie, mais à son retour à la vie civile, il se décide à abandonner les sciences pour se consacrer à la peinture. Son oncle, Henri Barbusse, lui offre sa première boîte de peinture. En 1921, Caillard entre à l’académie Biloul où il reste quelques mois et fait la connaissance d’Eugène Dabit, le futur auteur de L'Hôtel du Nord et du peintre Georges-André Klein. En 1921 Christian Caillard rencontre Irène Champigny. Dès l'année suivante, le duo se lança, avec succès, dans la fabrication et la vente de pièces de soie décorées en « batik ». Ce procédé de décoration et de coloration des tissus au moyen de cire chauffée est originaire de Java. Rapidement le procédé avait conquis le public parisien : « Le batik n'est plus une vogue, mais une fureur qui sévit à l'état épidémique. Tout le monde batike ou veut batiker. », écrivait un chroniqueur de la revue Les Modes de la femme de France, le 5 août 1923. Champigny avait, en 1924, obtenu une importante commande des Galeries Lafayette, si bien que les deux artistes avaient dû transformer leur travail artisanal en fabrication industrielle, racontait Caillard. Champigny exposa avec succès leurs créations à la Grande Maison de Blanc, place de l’Opéra, et obtint même l'aménagement d'une partie de ses locaux en galerie, où elle exposa ensuite les peintures de Loutreuil, Dabit, Appia et Caillard.Puis en 1923, Caillard rencontre le peintre Maurice Loutreuil qui devient pour le jeune artiste, non seulement un maître, mais aussi un ami et un guide. En 1927, Caillard exécute son premier séjour au Maroc. Encouragé par ce premier essai de dépaysement, il se résout à faire un long périple à travers le monde afin d’accumuler les croquis et les impressions. C’est ainsi qu’il visite successivement l’Indochine, Bali, Tahiti et la Martinique. De son long séjour à Tahiti, il laissera une fille qui restera vivre au sein de sa famille. Il sera fidèle au 9e arrondissement de Paris de 1935 jusqu’à sa mort, en 1985, au 6 rue Clauzel, à deux pas du petit magasin où le père Tanguy vendait des couleurs... ou les échangeait contre des toiles aux plus grands artistes (Van Gogh, Pissarro, Gauguin, Cézanne, Monet, Renoir, et bien d’autres...) Christian Caillard a eu son atelier de peintre pendant cinquante ans. C’est là qu’il travaillait à Paris et qu’il rapportait ses toiles « moissonnées » à travers le monde. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier dans les Vosges en 1940. Libéré en juin 1941, il recommence à peindre et, à partir de 1945, vient se fixer en Bretagne dont il aime les landes sauvages et solitaires. Tout en partageant son temps entre Paris, Saint-Tropez et la Bretagne, Caillard fait à nouveau de longs séjours au Maroc, au Mexique, en Grèce et en Espagne, où il acquiert une maison en 1956 à Javea près d’Alicante. En 1956, il rencontre Chantal de Marans qu'il épousera à Paris-9° le 6 janvier 1962 (Mention marginale in Acte de naissance,A.D.Hauts-de-Seine,E NUM CLI 1899,acte 599,vue 101/168) et dont il aura une fille, Elisabeth. A Vevey, en Suisse, Caillard participe en 1957 à l’exposition des « peintres de la réalité poétique ». Après une importante rétrospective à la galerie Durand-Ruel en 1963, il reprend son périple à travers le monde. Il séjourne une année à Madagascar en 1964. Il retourne plusieurs fois au Maroc en 1966, en 1968 et en 1970. La Galerie de Paris organise pour lui en 1969 une prestigieuse exposition particulière. Il repart à Ceylan en 1971. En octobre 1972, la galerie des Granges à Genève présente une grande exposition de Caillard, « Cinquante ans de peinture », puis il séjourne six mois à Bora-Bora en 1973, voyage en Tunisie en 1974, à Bali en 1975, au Mexique en 1976. À son retour, la galerie André Weil lui consacre une rétrospective en octobre 1976. Puis il repart au Népal en 1979. De 1981 à 1985, il passe son temps entre son atelier parisien, sa maison de Javea en Espagne et l’île d'Ouessant. En novembre 1984, il est une dernière fois présent à Genève, où la galerie de la Corraterie - faisant suite aux expositions qu'elle lui a consacrées en 1978-1979 et 1981 - présente ses œuvres récentes. Après sa mort, la galerie Jean-Pierre Joubert lui rend hommage à Paris dès juin 1986, alors que la ville de Menton le reçoit en avril 1987 au Musée des Beaux arts du palais Carnolès, et qu’à la suite d'une exposition à la galerie Künsthaus Bülher de Stuttgart en 1995, la ville de Paris lui consacre une importante rétrospective, en 1997, pour l’honorer en tant que « peintre du 9e ». (Source : Wikipédia)
Espagne (lieu de création)
propriété d'un établissement public, Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, Musée national d’Art Moderne, Centre Pompidou
Achat de l'Etat en 1936
Libourne, Musée des Beaux Arts et Archéologique
12/03/1965