D.82.1016 ; FNAC 6933
Musiciens arabes (Tanger)
Paris, 18 avril 1877 ; Dinan, 5 octobre 1951
Ecole de Paris
1913
H. 140 cm ; l. 150 cm
inscription, signé
H. DESPORTES
Cadre d’origine, bois sculpté marocain.
Henriette Desportes est née à Paris en 1877. Son père, Edouard, Abraham Desportes, est un commerçant aisé et elle grandit dans le quartier populaire du Sentier, entre les rues Réaumur et Poissonnière. Très tôt, la jeune Henriette est attirée par le dessin et la peinture. Elle est l’élève de Marcel-André Baschet, de Massé et de François Schommer. En 1905, elle quitte la rive droite pour aller habiter au 144 boulevard du Montparnasse, entre la rue Campagne-Première et la Grande Chaumière, où une académie d’art est fondée dès 1904. Henriette Desportes a donc fréquenté ce quartier cosmopolite où de nombreux artistes français et étrangers s’étaient fixés. Ces artistes sont regroupés sous le terme d’« École de Paris », qui désigne cet afflux d’artistes étrangers à Paris entre 1900 et 1920, ayant installé leurs ateliers dans le quartier de Montparnasse. On peut citer, pour les plus célèbres, Pablo Picasso, Marc Chagall, Chaïm Soutine, Amedeo Modigliani, Moïse Kisling, Tsugouharu Foujita, Kees van Dongen ou Ossip Zadkine. Ayant exposé régulièrement au Salon, Henriette Desportes finit par obtenir en 1908 une bourse de voyage par la Société des artistes français. Elle décide alors de partir pour le Maroc, en passant par l’Espagne et le détroit de Gibraltar où elle réalise quelques croquis. Elle s’installe à la Villa Mondris à Tanger entre 1913 et 1914. De ce périple qui a duré six années, de 1909 à 1915, elle rapporte des études d’une vision bien personnelle. Revenue à Paris, elle se servira de ces croquis pour peindre de grandes toiles aux scènes intimistes marquées par le travail sur la lumière et les couleurs vives. Plusieurs de ces toiles sont conservées au musée de Dinan : Le prêcheur, Le sommeil du nouveau-né, Un maure : marchand de poterie, Le charmeur de serpent (1912), Discussion sous un arbre, Portrait d’homme (vers 1935). A partir de 1924, Henriette Desportes décide de quitter Paris pour s’installer à Dinan (Côtes d’Armor) en Bretagne, où elle achète la propriété de La Volière. Le 22 août 1934, elle se rend à Locronan dans le Finistère, où elle loge au Vieil hôtel, car elle participe à la première réunion du Comité des Beaux-Arts et des artistes de Locronan, et à la fondation de la « Société des Amis de Locronan ». C’est durant cette période qu’elle peint cette œuvre représentant le Bedeau de Locronan de la collection du peintre dinannais Yves Floc’h. En 1938, Henriette Desportes cesse ses envois au Salon mais continue de peindre jusqu’à la fin de sa vie. Peu de temps avant sa mort, elle demande au peintre Yves Floc’h de venir l’aider à ranger son atelier et, en remerciement, lui donne quelques une de ses œuvres. Elle décède le 5 octobre 1951 à son domicile.
propriété d'un établissement public, don manuel, Musée d'Orsay, Musée d’Orsay
date d'acquisition inconnue
-1920 : attribué au musée du Luxembourg à Paris-de 1920 à 1926, présenté au musée du Luxembourg-sorti le 5 mars 1926 au Commissariat des Expositions-attribué au musée du Louvre-de 1926 à ? : déposé au tribunal de commerce de Libourne (arrêté de fin de dépôt du 05/01/2012)-affecté au musée d'Orsay-déposé au musée des beaux-arts de Libourne le 05/01/2012 (arrêté de dépôt) ; MONTAUDON G. DE
dépôt, Libourne, Musée des Beaux Arts et Archéologique
23/10/1926
Cadre d'origine, bois sculpté marocain
La revue du pays de Dinan, tome 27, 2007.