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Plateforme ouverte du patrimoine

La Vierge en lévitation dans la nef de Notre-Dame d'Amiens

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2018.2.1

Domaine

Titre

La Vierge en lévitation dans la nef de Notre-Dame d'Amiens

Précision auteur

Caudéran 1885 ; Paris 1962

Ecole-pays

Ecole de Paris

Période de création

Millésime de création

1930

Matériaux - techniques

Mesures

H. 71,5 cm ; l. 47 cm ; P. 4 cm ; VOLUM. 0,0134 (avec cadre)

Description

La Vierge Marie, vêtue de bleu et auréolée, apparait en lévitation dans la nef de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. Elle se situe au niveau du triforium du choeur, légèrement décalée à droite, laissant entrevoir la perspective de la nef avec la rosace flamboyante surmontant la tribune des grandes orgues.

Précisions sujet représenté

Notre tableau, virtuose et provocateur, démontre l’impeccable métier de Raphaël Delorme, dont Chaval rappelait « la réputation grande et justifiée de traceur et de perspecteur ». Spectaculaire est en effet la perspective de cette nef d’Amiens, vue depuis le triforium du chœur, avec au fond la rosace flamboyante surmontant la tribune des grandes orgues. Quant à cette Vierge, non dépourvue d’ambiguïté, elle a certainement été préparée par de multiples dessins, selon la méthode académique à laquelle Delorme resta toujours fidèle. Grand admirateur d’Ingres, son « dieu vivant » dont il a dû voir la rétrospective en 1905 au Salon d’automne, Delorme est proche également de ses contemporains et amis bordelais Jean Dupas, Jean Despujols et Robert Poughéon. On retrouve dans la toile le même goût pour un dessin précis et pour les drapés.

Contexte historique

Genèse

pièce unique

Historique

Elève à l’école des beaux-arts de Bordeaux, Raphaël Delorme y reçoit l’enseignement des décorateurs de théâtre Artus et Lauriol, qui lui apprennent à maîtriser la perspective. Il commence à Paris une carrière de décorateur de théâtre qu’il eût continuée si une riche cousine, à la tête d’une usine d’aspirine, ne l’avait entretenu toute sa vie, lui permettant de se consacrer à la peinture de chevalet sans se soucier de vendre. S’il exposa dans les années 1920 et 1930, sa peinture ne recueillit de son vivant aucun succès et fut saluée par des insultes qui d’ailleurs le remplissaient d’aise. Sa gloire lui vint post-mortem, grâce à son neveu, le célèbre dessinateur Chaval, qui laissa sur lui un témoignage étonnant et affectueux, sachant trouver les mots pour décrire l’originalité absolue de cet homme hors du temps et grâce à la réapparition de son atelier dans les années 1970, en pleine résurrection du style 1925, qui fit de lui une sorte d’icône de l’Art déco. Le perfectionnisme glacé au service d’idées fantasques de ses tableaux, la dissolution de l’académisme dans un «kitsch » que l’humour de l’artiste rendait forcément volontaire, firent associer ces œuvres au surréalisme naissant. Architecture antique et scènes étranges conduisirent à des parallèles avec Giorgio de Chirico - alors que c’est plutôt d’artistes de la dérision tels qu’Alfred Courmes qu’il faudrait rapprocher Delorme.

Lieu de création/utilisation

France (lieu de création)

Informations juridiques

Statut juridique

achat avec participation du FRAM, Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie

Date acquisition

03/12/2018

Ancienne appartenance

Galerie L'Horizon chimérique de Jacques Sargos, Bordeaux

La Vierge en lévitation dans la nef de Notre-Dame d'Amiens_0