2469 ; 861.144.1
La défense des Gaules par Vercingétorix
Sainte Barbe de Panama, 1819 ; Paris, 1856 ; Théodore Chassériau demeura, parmi les peintres majeurs de l'époque romantique, l'une des figures les moins connues du grand public. Fils d'un diplomate que les activités consulaires avaient entraîné dans les Caraïbes, le jeune Théodore, né d'une mère créole, ne devait demeurer que peu de temps dans l'île de Saint-Domingue. De retour à Paris dès 1821, il affirma très rapidement son goût pour le dessin, ce qui lui permit d'entrer à l'âge de onze ans dans l'atelier de formation le plus en vue de l'époque, celui d'Ingres, installé à Paris depuis 1824. Très vite repéré comme un des élèves les plus doués, il connut le succès dès le Salon de 1839 avec deux de ses chefs-d'oeuvre, Vénus marine et Suzanne au bain. Après un séjour de huit mois en Italie en 1840-1841, il prit conscience de la distance qui le séparait désormais de « l'ingrisme » orthodoxe, et se tourna vers un style de peinture plus poétique, dans lequel s'affirma sa personnalité imaginative et son goût pour les sujets littéraires. Un voyage en Algérie en 1846 renforça les colorations audacieuses de sa palette, ce que lui reprocherait une partie de la critique, l'accusant de passer du camp d'Ingres (celui de la ligne) à celui de son grand rival Delacroix. La critique moderne tenta de démontrer qu'il se situait en fait ailleurs qu'entre ces deux grandes tendances du milieu du siècle, et que c'était un tout autre romantisme qu'il entendait cultiver. Mort très jeune, Chassériau a laissé de nombreux tableaux de chevalet, mais aussi d'importantes décorations à Paris. Grâce à l'inlassable action de son neveu, le baron Arthur Chassériau, une grande partie de son oeuvre est entrée dans les musées français en 1934.
masculin
France
1855
Romantisme, Orientalisme
H. 533 cm ; l. 400 cm (575 x 452 cm avec cadre) ; avec cadre ; cm
signé, daté
signé et daté en bas à gauche : T-RE CHASSERIAU - 1855 -
La composition est organisée en pyramide, dont le sommet est occupé par le héros Vercingétorix. Guerrier à cheval, il brandit haut son bras droit armé d'une lance. Il est précédé par une troupe de guerriers brandissant leurs armes (poignards, javelots, arcs). Dans la mêlée, ils enjambent leurs compagnons d'armes tombés au combat et foulent au pied les soldats romains morts ou agonisants du premier plan. Les femmes, quant à elles, sont juchées de part et d'autre des hautes murailles de Gergovie.
propriété de l'Etat, achat, Fonds national d'art contemporain
dépôt, Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot
1890
Clermont-Ferrand, Bibliothèque, 1861
Exposition Universelle, Paris, 1855, n°2690 ; Exposition du Centenaire de l'Art Français, Paris, 1889, n°134