2000.1.7
Les vestiges remarquable dun ancian bain qui se voit a present a chasteau neuf sur Loir près d’orléans (titre inscrit)
Châlons-en-Champagne, 1559 (?) ; Châlons-en-Champagne, 1616
H. 205 cm ; l. 462 cm (cuvette H. 17.2; L : 38.6cm)
titre, signature, annotation
Par C. Chastillon (S.b.g.) ; Les vestiges remarqvable dvn ancian bain qvi se voit a present a chasteav nevf (h.) ; sur Loir près d’orléans (inscription manuscrite, encre noire, h.d.)
gravure représentant une "folie architecturale" dans les jardins du chateau de Chateauneuf. “Au premier plan étaient donc de vastes jardins situés dans la vallée, enclos d’une enceinte flanquée de tours ; c’est ici que se trouvait le curieux et remarquable bâtiment qui a tant frappé Chastillon, que celui-ci lui a consacré une gravure particulière. Ce petit édifice était un véritable château en miniature, entouré de fossés en eau et d’une fausse-braie pourvue de petites tourelles basses ; de plan octogonal, il était lui-même flanqué de tourelles, et ses murs étaient ajourés de baies gothiques. À l’intérieur, un second canal octogonal ceinturait une tour – vraisemblablement une fontaine. À qui attribuer cette « folie » avant la lettre ? Il semble bien que l’édifice soit mentionné au début du XVe siècle dans les comptes de Louis d’Orléans sous le nom de Fontaine au Dedalus, c’est-à-dire de Fontaine de Dédale ; à cette époque, on parle de couvrir son comble, ainsi que celui de ses huit petites tourelles, enfin quatre lucarnes. Il était donc couvert. La possibilité existe qu’il s’agisse d’une réalisation faite pour Louis d’Orléans – à la manière des œuvres créées à la même époque pour le duc de Berry – c’est ce que j’avais pensé dans une précédente publication. Cependant rien n’atteste formellement d’une quelconque prédilection de Louis pour Châteauneuf, à l’inverse de Philippe le Bel. Or souverains et princes de la fin du XIIIe siècle aimaient à garnir leurs châteaux et leurs jardins de tels jeux, tel Robert II d’Artois, exact contemporain du roi, qui fit de son château d’Hesdin un véritable parc d’attractions, avec jeux d’eaux, mais aussi farces et attrapes aussi ingénieux que coûteux. Il n’est donc pas impossible qu’il s’agisse ici d’un château-fontaine miniature réalisée à la fin du XIIIe siècle pour égayer le roi et sa cour – peut-être était il-même orné en son centre d’une statue de Dédale, le fameux architecte du labyrinthe de Minos” par Jean Mesqui extraits du catalogue de l’exposition temporaire “ Chateauneuf-sur-Loire, le château révélé” (2010), pp17-18
“Anciens bains” de Chateauneuf-sur-Loire: au premier plan, au sein des jardins : à l’arrière plan, à gauche, le village (avec l’église), à droite le mur d’enceinte du château. en dessous en cartouche, un plan au sol des “anciens bains”.
vraisemblablement tirée de la Topographie française ou représentation de plusieurs villes, bourgs, châteaux, maisons de plaisance, remises et vestiges d'antiquités du royaume de France, publiées en 1641 (2e édition avec additions en 1647) ; voir aussi : 2000.1.8; M 226, M 1435
propriété de la commune, don manuel, Châteauneuf-sur-Loire, musée de la Marine de Loire
01/03/2000
Mlle Marguerite Guyot ; Jean-Philippe Schneider ; Jospeh Guyot
entrée dans les collections avec cadre
Estampes de Loire, Châteauneuf-sur-Loire, musée de la marine de Loire, 17 mai - 11 juin 2000