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Plateforme ouverte du patrimoine

Loth et ses filles

Identification du bien culturel

N°Inventaire

843.3.12

Dénomination

Titre

Loth et ses filles

Précision auteur

Orta di Atella, 1585 (?) ; Naples, 1656

Ecole-pays

Italie, Naples

Période de création

Millésime de création

1640 vers

Matériaux - techniques

Mesures

H. 181,5 cm ; l. 234,5 cm ; TAIL. G (sans cadre) ; H. 205 cm ; l. 256 cm ; E. 13 cm ; Pds. 60 Kg ; VOLUM. 0,6822 (avec cadre)

Inscriptions

monogramme

Précisions inscriptions

monogramme, en bas, vers le milieu : EQ. MX (Eques Maximus)

Description

huile sur toile

Source représentation

ANCIEN TESTAMENT : Genèse (XIX, 1-38)

Contexte historique

Historique

Notre toile - signée du monogramme habituel du peintre signifiant Eques Maximus, allusion à la décoration reçue vers 1623 - illustre l'histoire de Loth et de ses filles, tirée de la Genèse (XIX, 1-38) ; une réplique est connue au Palazzo Reale de Naples [...]. Si Stanzione n'a omis ni l'horizon embrasé, ni la statue de sel, il insiste avant tout sur la triade essentielle : le père débraillé [...] entre ses filles empressées, accortes et provocantes qui, complices, échangent un sourire entendu. On est saisi par la stature des figures et la grâce de la composition, si sensuelle, où les sentiments des protagonistes ne sont en aucun cas dissimulés, depuis la lubricité du vieillard juqu'à la perversité de ses filles. (in PINETTE Matthieu et SOULIER-FRANCOIS Françoise, De Bellini à Bonnard, Paris, Pierre Zech Editeur, 1992, p.80)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Besançon, musée des beaux-arts et d'archéologie

Date acquisition

1840

Ancienne appartenance

DONZELOT François-Xavier ; François-Xavier Donzelot

Informations complémentaires

Commentaires

«Notre toile - signée du monogramme habituel du peintre signifiant Eques Maximus, allusion à la décoration reçue vers 1623 - illustre l’histoire de Loth et de ses filles, tirée de la Genèse (XIX, 1-38) ; une réplique est connue au Palazzo Reale de Naples [...]. Si Stanzione n’a omis ni l’horizon embrasé, ni la statue de sel, il insiste avant tout sur la triade essentielle : le père débraillé [...] entre ses filles empressées, accortes et provocantes qui, complices, échangent un sourire entendu. On est saisi par la stature des figures et la grâce de la composition, si sensuelle, où les sentiments des protagonistes ne sont en aucun cas dissimulés, depuis la lubricité du vieillard juqu’à la perversité de ses filles.» in PINETTE Matthieu et SOULIER-FRANCOIS Françoise, De Bellini à Bonnard, Paris, Pierre Zech Editeur, 1992, p.80 «L’ampleur de la composition avec ces trois personnages plus grands que nature n’est pas sans rappeler la découverte de Stanzione à Rome : la peinture bolonaise autour de Guido Reni. Mais Stanzione cherche davantage à suggérer les sentiments humains : le regard ivre et lointain de Loth contraste avec la perversité des sourires complices de ses deux filles. Recherche de peinture claire, goût de grandes arabesques élégantes, sentiment de détente : autant de critère qui permettent de dater cette toile vers 1640, époque de la maturité de l’artiste, lorsque l’influence du caravagisme est déjà lointaine. R. Causa, mieux que personne a mis en valeur l’importance et la nouveauté de Massimo Stanzione par rapport au courant ribéresque naturaliste : ”Assez avec le naturalisme : la peinture peut et doit raconter également des sentiments élémentaires, l’amour, les tendresses familières, la mélancolie, des émotions simples exprimées sans la tension continuelle et agressive de Ribera, de Battistello, ou des ”nouveaux naturalistes”... Le grand, l’authentique, l’unique révolutionnaire [...] » SARRAZIN Béatrice, peintures napolitaines du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, 1986, p.30

Bibliographie

LANCRENON Joseph-Ferdinand, Catalogue des peintures et dessins du musée de Besançon, Besançon, Outhenin-Chalandre Fils, 1844, p.28, n° 118 ; LANCRENON Joseph-Ferdinand, Catalogue des peintures, dessins et sculptures du Musée de Besançon, Besançon, Dodivers et Cie, 1853, 34, n° 151 ; LANCRENON Joseph-Ferdinand, Musées de Besançon. Catalogue des Peintures, Sculptures et Dessins, Besançon, 1858, 37, n° 151 ; LANCRENON Joseph-Ferdinand, CASTAN Auguste (édition revue et complétée par A. Castan) , Musées de Besançon. Catalogue des peintures, dessins et sculptures, Besançon, Dodivers et Cie, 1879, 85, n° 332 ; CASTAN Auguste, Musées de Besançon. Catalogue des peintures, dessins, sculptures et antiquités, Besançon, Dodivers et Cie, 1886, 127, n° 343 ; CASTAN Auguste, Histoire et description des musées de la ville de Besançon, Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1889, p.68 ; MAGNIN Jeanne, La Peinture et le dessin au Musée de Besançon, Dijon, Impr. Darantière, 1919, p.262 ; CHUDANT Adolphe, Musées de Besançon. Catalogue des peintures et dessins : collection Jean Gigoux, collection Adrien Pâris, écoles anciennes, Besançon, Impr. de l'Est, 1929, p.120, n°125 ; BREJON de LAVERGNEE Arnauld (sous la dir. de), Peintures napolitaines du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, cat. exp. [3 juillet - 4 octobre 1982, Musée des beaux-arts et d'archéologie, Besançon] (réédition réalisée à l’occasion de l’exposition de ces peintures au musée d’Unterlinden à Colmar en avril - mai 1986), Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, 1982, p.30, n°17 ; BREJON DE LAVERGNEE Arnauld, VOLLE Nathalie, Musées de France. Répertoire des peintures italiennes du XVIIe siècle, Paris, RMN, 1988, p.322 ; PINETTE Matthieu, SOULIER-FRANÇOIS Françoise, De Bellini à Bonnard. Chefs-d’oeuvre de la peinture du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, Paris, Pierre Zech Editeur, 1992, p.80, reprod. en couleur p.81 ; SCHUTZE Sebastian et WILLETTE Thomas, Massimo Stanzione. L’opera completa, Milan, Electa, 1992, p.230, n.A81 (avec bibliographie), fig.278 ; BISSELL Ward R., Artemisia Gentileschi and the Authority of Art, Pennsylvania State University Press, 1999, p.270, reprod. en couleur fig.168 ; JACQUOT Dominique (dir.), "Loth et ses filles" de Simon Vouet, Strasbourg (Musée des Beaux-Art), Strasbourg, Editions des Musées de Strasbourg, 2005, p.141, reprod. en couleur fig.56 ; SPINOSA Nicola, Pittura del Seicento a Napoli : da Caravaggio a Massimo Stanzione, Naples, Arte’m, 2008, p.413-414, notice n°444, reproduit en n. et bl. p.413, et mentionné p.409 ; Guide des collections. Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, Besançon, Milan, Silvana Editoriale, 2018, 168 ; L’oeil et la main. Les peintures italiennes du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, Milan, , 154-155, cat. 51

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