D 57.8.5 ; RF 3659
Le Martyre de saint Vincent
Alcanis : connu de 1408 à 1447 ; extrait du catalogue 'trésors de la peinture espagnole' : 'Attribué à Andrès Marsal de Sas, Valence, fin du XIV° - début du XV° siècle. Andrès Marsal de Sas (Saxe) dont le nom indique l'origine germanique, est connu de 1393 à 1410 par une série de documents concernant des travaux (parfois en collaboration avec Pedro Nicolau ou d'autres epintres) qui prouvent son importance dans la vie artistique de Valence. Un seul document, daté de 1400, se rapporte vraisemblablement à une oeuvre conservée : un fragment de retable de saint Thomas à la cathédrale de Valence. On s'accorde pour lui attribuer également le grand retable de saint Georges du Victoria and Albert museum de Londres. Cette oeuvre, et d'autres qui en sont rapprochées, témoignent d'une inépuisable verve narrative et d'une violence expressionniste, voire caricaturale, qui reflète bien l'art germanique du temps. Avec Marsal de Sas, un monde nouveau de formes et de sentiments pénètre à Valence. L'importance de ce ferment pour toute la peinture espagnole au temps du 'gothique international' ne saurait être sous-estimée.'
masculin
Valence
Marzal de Sas Andrés
1400-1450
gothique
H. 77 cm ; l. 77 cm
inscription
Au revers du panneau, inscription à la craie difficilement lisible ; sur étiquette à liseré bleu "Louvre 1941 / RF 3659 / Ec. catalane / Martyre de Saint Laurent" ; à l'encre blanche sur vernis Paraloïd "D-57-8-5" ; à l'encre rouge "150"
Ce panneau a fait partie d'un retable consacré à saint Vincent dont on connaît deux autres éléments : La Mort de saint Vincent ( Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya), provenant de la collection Junyer et une autre scène de torture.
A la suite d'une confusion avec le martyre de saint Laurent, saint Vincent est représenté sur un gril, et non sur un bûcher. Les bourreaux le maintiennent à l'aide de fourches. Un prince maure et sa suite assistent au martyre. On remarque la somptuosité chromatique des brocarts et autres étoffes dont ils sont vêtus. Un autre bourreau apporte un fagot. Si les visages sont relativement inexpressifs, ce panneau est malgré tout une oeuvre aux coloris somptueux où les oranges, les rouges, les jaunes se détachent sur fond d'or.
porté par erreur par les musées de France comme figurant le martyr de saint Laurent extrait du catalogue 'trésors de la peinture espagnole' : 'ce panneau fait partie d'un retable démembré dont on connaît deux autres éléments : 'la mort de saint Vincent' au musée de Barcelone et un autre épisode du martyr du saint, dans la collection Fiocca à Paris. La critique s'accorde pour attribuer ces oeuvres à l'atelier de Marzal de Sas, leur médiocre état de conservation interdisant de décider si le maître peut ou non en être tenu pour seul auteur. On peut aussi constater des rapports avec Miguel Aleaniz'
propriété de l'Etat, legs, Paris, musée du Louvre
1932
Don au musée du Louvre accepté en 1932 ; déposé au musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan, en 1957 ; Collection Marzcell de Nemes
dépôt, Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud
1957
“chefs d’oeuvre de la peinture espagnole”, Louvre, Paris, de décembre 1962 à janvier 1963
Valaison Marie-Claude, guide catalogue du musée des beaux-arts Hyacinthe Rigaud, Perpignan, ville de Perpignan, 1981