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Plateforme ouverte du patrimoine

Mort de Mithridate

Identification du bien culturel

N°Inventaire

858.2.1

Domaine

Titre

Mort de Mithridate

Précision auteur

Villefranche de Conflent, 1771 ; Perpignan, 1825

Genre

masculin

Ecole-pays

France

Millésime de création

1791-1825

Epoque

style néo-Classique

Matériaux - techniques

Mesures

L. 17.7 cm ; l. 37.5 cm

Inscriptions

signé

Précisions inscriptions

signé : Boher, invenit

Description

plume lavée de bistre

Précisions sujet représenté

Mithridate expire dans les bras de ses guerriers. Deux femmes sont près de lui. Cette scène fait référence à la mort de Mithridate VI Eupator (i.e. ' qui a un père noble '), dit le Grand (132-63 av. J.-C.), qui régna sur le royaume du Pont, atour de la mer Noire. Il est le fils de Mithridate V Evergète, qui fut l'allié de Rome lors de la Troisième Guerre punique. Mithridate VI prit le pouvoir vers 112 avant J.-C., en éliminant sa mère, alors régente, et son frère Chrestos. Il régna en despote jusqu'à sa mort, réprimant toute opposition. La légende rapporte que, craignant pour sa vie, il se serait immunisé contre les poisons par ' mithridatisation ', c'est-à-dire en ingérant des doses croissantes de poison afin d'y devenir insensible. Ce procédé est utilisé de nos jours en médecine pour la désensibilisation vis-à-vis d'un allergène particulier. Grand conquérant, il entra plusieurs fois en guerre contre les Romains afin de les chasser d'Asie Mineure et de Grèce. Mais la supériorité militaire de Rome était telle, qu'il fut définitivement vaincu par Pompée, sur l'Euphrate, en 66 av. J.-C., et contraint de se réfugier à Panticapée. Là, il décida d'attaquer l'Italie. Mais ses soldats, effrayés par son projet, se révoltèrent et proclamèrent son fils Pharnace roi. Il existe deux versions de sa mort : soit, il meurt assassiné par un guerrier celte; soit, comme le rapporte l'historien Appien dans son Mithridatique, refusant d'être trainé au Triomphe de Pompée à Rome, il tente, en vain, de s'empoisonner, étant immunisé contre les poisons, et se fait donner la mort par un de ses mercenaires celtes, Bituitos; alors que deux de ses filles, Mithridatis et Nysa, auraient réussi, elles, à se suicider en absorbant le poison de leur père. La haine de Mithridate VI pour Rome le fait souvent comparer à Hannibal. C'était un grand amateur d'art : il possédait de nombreuses collections. La vie de Mithridate a inspiré, à Racine, une tragédie, fort appréciée par Louis XIV. ' Le docteur Sabarthez a acquis quelques dessins signés Boher qu'on peut admirer dans son cabinet de travail. Il a la bonne fortune de posséder un portefeuille de dessins au crayon qui révèlent une riche imagination et une activité sans égale chez l'artiste ' (Fabre de Llaro, Biographie de Boher dans le XXIIIe bulletin de la Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales. - Abbé Torreilles, L'Ecole centrale de Perpignan. - Annuaire de 1834. - Crouchandeu, Catalogue raisonné des objets d'art du musée de Perpignan. - Archives de l'église de Céret. - Archives personnelles de M. le docteur Sabarthez).

Date sujet représenté

63 av JC

Source représentation

Appien, Mithridatique

Contexte historique

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

le musée du Louvre conserve également une 'Mort de Mithridate' de François Boher ; dessin acquis en 1826, inv 23804. (cf. catalogue de l'exposition : dessins français de 1750 à 1825. Le néoclassicisme. Paris, musée du Louvre, cabinet des dessins, 1972, n°91)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, ancien fonds, Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud

Informations complémentaires

Bibliographie

catalogue raisonné des objets d'art et d'archéologie du musée de Perpignan, Perpignan, 133

Mort de Mithridate_0