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Plateforme ouverte du patrimoine

Fureurs d'Oreste

Identification du bien culturel

N°Inventaire

880.14.27

Domaine

Titre

Fureurs d'Oreste

Précision auteur

Paris, 1763 ; Rome, 1788 ; 'Drouais s'affirme dans ses oeuvres comme l'un des plus fidèles adeptes du Néo-classicisme de Jacques-Louis David.' (Bénézit)

Genre

masculin

Ecole-pays

France

Anciennes attributions

Fragonard (Crouchandeu)

Période de création

Epoque

style néo-Classique

Matériaux - techniques

Mesures

L. 17,5 cm ; l. 13.5 cm

Inscriptions

inscription

Précisions inscriptions

inscription au crayon, puis à la plume : Fragonard

Précisions sujet représenté

Pylade tente de retenir la fureur d'Oreste. Cette scène fait référence à un épisode de la mythologie grecque : la ' Malédiction des Atrides '. Cette lignée, descendant d'Atrée, fut maudite par les dieux, car fondée dans le sang du frère jumeau d'Atrée, Thyeste; son destin fut marqué par le meurtre, le parricide, le matricide, l'infanticide et l'inceste jusqu'à ce qu'Apollon interrompe le cycle de la violence en faisant juger Oreste, le matricide, sur la colline de l'Aréopage, par le premier tribunal criminel de la cité d'Athènes. Oreste est le dernier enfant d'Agamemnon et de Clytemnestre. Il n'était qu'adolescent lorsque son père, de retour de la guerre de Troie, fut assassiné par sa femme et son amant, Egisthe. Craignant pour sa vie, sa sœur Electre l'envoie chez leur oncle, Strophios, en Phocide. Là bas, il se lie d'amitié avec son cousin Pylade, qui restera, malgré ses infortunes, son fidèle compagnon. Parvenu à l'âge adulte, il décide de venger la mort de son père. Accompagné de Pylade, il se rend en secret à Argos et tue, avec la complicité de sa sœur, sa mère et Egisthe. Son matricide, qui semblait une juste vengeance, horrifia les dieux. Ceux-ci, pour le punir, envoyèrent les Erinyes ou Furies, divinités persécutrices qui interviennent lorsque quelqu'un tue un membre de sa famille, le tourmenter. Poursuivi sans relâche, en proie à des crises de folie passagères, Oreste finit par arriver à Athènes où l'assemblée des citoyens, réunie sur la colline de l'Aréopage décide, sur les conseils d'Athéna, de l'absoudre du meurtre de sa mère. Cependant, quelques Furies, mécontentes de ce jugement, continuent à le poursuivre. Il trouve refuge à Delphes, où Apollon le purifie et lui apprend, par l'intermédiaire de la Pythie, qu'il sera définitivement guéri de sa démence, s'il va chercher la statue d'Arthémis en Tauride. Oreste se rend donc là-bas, accompagné du fidèle Pylade. Mais, à peine arrivés, ils sont arrêtés pour être offerts en sacrifice, comme tout étranger, selon la coutume, à Arthémis. Mais, la prêtresse chargée du sacrifice n'est autre qu'Iphigénie, sœur d'Oreste. Celle-ci le reconnaît, lui livre la statue et s'enfuit avec eux. En passant par Mégalopolis, Oreste abandonna symboliquement un doigt aux Erinyes pour ne plus être tourmenté. Dans les premières versions de ce mythe, le matricide d'Oreste est présenté comme une action exemplaire, conformément au code moral de l'âge héroïque (cf. Homère, Odyssée, I, 298; Sophocle, Electre) : il est regardé comme la juste rémunération d'un forfait affreux. C'est la sanctification de la loi du Talion : le fils qui venge son père n'encourt aucun châtiment; les dieux peuvent même le choisir pour exécuter la vengeance céleste. Ce n'est que bien plus tard, lorsque les mœurs et les lois se radoucirent, que ce matricide révolta les esprits : si le châtiment de Clytemnestre est juste, l'action d'Oreste, non. Il fallut alors punir Oreste. D'où les Erinyes. Le long tourment d'Oreste rachète son crime aux yeux des hommes et des dieux.

Source représentation

L'Orestie, Eschyle, Oreste, Euripide

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud

Date acquisition

1880/10/16

Ancienne appartenance

collection Bedos

Informations complémentaires

Exposition

exposé au musée Rigaud d'avril à juin 1983

Bibliographie

catalogue raisonné des objets d'art et d'archéologie du musée de Perpignan, Perpignan, 139

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