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Horus et un pharaon
Egypte (?)
H. 14,5 cm ; l. 11,2 cm ; P. 2,5 cm ; VOLUM. 0,0004
hiéroglyphe
Particulièrement court, le texte est difficile à interpréter et le nom du pharaon n’est pas identifiable, ce qui est anormal. Il peut se traduire ainsi : « Doué de vie et de puissance, seigneur de la Basse Egypte, /////, comme Rê pour toujours ». (Traduction de Jacques Poirson)
Le cintre comprend des motifs prophylactiques connus : - Les yeux-oudjat, à droite et à gauche, symbolisent les « deux luminaires », le soleil et la lune dont la course garantit le fonctionnement cyclique du monde. - Le signe chen, au sommet, est le symbole de l’espace de la création circonscrite par les yeux du Créateur. C’est une boucle de corde posée sur un socle : il conduira au cartouche qui entoure le nom des pharaons. - Trois filets d’eau, souvent réduits à un seul comme ici, évoquent le liquide issu du Noun vital, puissance régénératrice irriguant la vallée du Nil. - Le vase évasé, en bas, en lien avec le motif précédent, permet la diffusion du liquide créateur. La couleur bleue est symbolique de la représentation de l’eau. À gauche, une représentation du dieu Horus, sous sa forme de faucon, coiffé d’un disque solaire avec un uraeus, cobra au caractère protecteur. Assis sur un siège posé sur un trône, il tient, dans la main droite, le signe ankh, symbole de vie et, dans la main gauche, le sceptre ouas, bâton surmonté de l’animal séthien (dieu Seth), symbole de la puissance royale. À droite, une représentation d’un pharaon, reconnaissable à la double couronne-hemhem : une triple couronne-atef, posée sur des cornes horizontales de bélier et ornée de disques solaires et d’uraeus. Elle atteste de la victoire des forces vitales du roi. Le roi plante sa lance dans une tortue, emblème de mort et de ténèbres. On peut rapprocher ce motif de celui du roi pratiquant la chasse à l’hippopotame, symbole de son triomphe sur les ennemis de l’Egypte. (Description de Jacques Poirson).
Afrique, Afrique du nord, Egypte (?) (lieu de création)
propriété de la commune, legs, Saint-Omer, musée de l'hôtel Sandelin
1885
Louis Eugène d'Herbécourt