93.7.2706 ; 1196.2 (inventaire primitif) ; 111 (cat. Collet)
Alexandre devant le corps de Darius (titre ancien)
Venise, 1675 ; Venise, 1741
Italie
1700 vers
H. 182 cm ; l. 223 cm ; E. 10 cm ; VOLUM. 0,4059 (avec cadre) ; H. 152 cm ; l. 195 cm (sans cadre)
Cette toile, tout comme son pendant (La Clémence d’Alexandre devant la famille de Darius), oppose deux groupes de figures. La scène se déroule à l’extérieur. À gauche, un homme dévoile le corps de Darius ; à droite, Alexandre découvre le cadavre du roi des Perses. Apparemment allongé sur un chariot, représenté de biais, le buste de la dépouille apparaît au premier plan. Le corps sans vie de Darius est modelé par un savant jeu de clairs-obscurs ; la tête et les bras rejetés en arrière, semblent surgir de la toile. Ce corps sans vie occupe plus d’un quart de la superficie picturale de la toile : c’est sans conteste le sujet de la toile. En face, Alexandre accompagné d’un soldat, découvre, avec un geste de stupéfaction de la main, le corps de son ennemi. À l’extrême droite de la composition, le regard du soldat qui se penche en avant pour voir s’il s’agit bien du roi des Perses traduit également une certaine surprise. Il s’agit peut-être d’Héphestion, le favori d’Alexandre. Dans cette scène, Alexandre, le héros grec, est vêtu à peu près de la même façon que dans La clémence d’Alexandre devant la famille de Darius. Une large pièce de tissu rouge placée sur ses épaules lui sert de manteau. Cette lourde étoffe de couleur flamboyante s’oppose à celle, bleu foncé, sur laquelle repose la dépouille de Darius. Cependant, contrairement à la scène de La clémence d’Alexandre devant la famille de Darius, Alexandre ne porte pas de casque mais une couronne de laurier (entre autres, symbole de la Gloire des Princes), une allusion direct à sa victoire sur le roi des Perses dont le corps gît devant lui. À l’arrière-plan, derrière Alexandre, on aperçoit une grande draperie gonflée par le vent et l’agitation des personnages : certainement une bannière blanche. Le cadrage des personnages est assez rapproché. Cadrés jusqu’en dessous de la ceinture, les figures occupent presque les deux tiers de la superficie picturale. Plutôt qu' Alexandre devant le corps de Darius, Pierre Rosenberg identifie le sujet comme Achille contemplant le corps de Patrocle.
Histoire d'Alexandre le Grand; cette toile, tout comme son pendant (La clémence d'Alexandre devant la famille de Darius), oppose deux groupes de figures. La scène se déroule à l'extérieur. A gauche, un homme dévoile le corps de Darius; à droite, Alexandre découvre le cadavre du roi des Perses. Apparemment allongé sur un chariot, représenté de biais, le buste de la dépouille apparaît au premier plan. Le corps sans vie de Darius est modelé par un savant jeu de clairs-obscurs; la tête et les bras rejetés en arrière, semblent surgir de la toile. Ce corps sans vie occupe plus d'un quart de la superficie picturale de la toile : c'est sans conteste le sujet de la toile. En face, Alexandre accompagné d'un soldat, découvre, avec un geste de stupéfaction de la main, le corps de son ennemi. À l'extrême droite de la composition, le regard du soldat qui se penche en avant pour voir s'il s'agit bien du roi des Perses traduit également une certaine surprise. Il s'agit peut-être d'Héphestion, le favori d'Alexandre. Dans cette scène, Alexandre, le héros grec, est vêtu à peu près de la même façon que dans La clémence d'Alexandre devant la famille de Darius. Une large pièce de tissu rouge placée sur ses épaules lui sert de manteau. Cette lourde étoffe de couleur flamboyante s'oppose à celle, bleu foncé, sur laquelle repose la dépouille de Darius. Cependant, contrairement à la scène de La clémence d'Alexandre devant la famille de Darius, Alexandre ne porte pas de casque mais une couronne de laurier (entre autres, symbole de la Gloire des Princes), une allusion direct à sa victoire sur le roi des Perses dont le corps gît devant lui. À l'arrière-plan, derrière Alexandre, on aperçoit une grande draperie gonflée par le vent et l'agitation des personnages : certainement une bannière blanche. Le cadrage des personnages est assez rapproché. Cadrés jusqu'en dessous de la ceinture, les figures occupent presque les deux tiers de la superficie picturale. Plutôt qu' Alexandre devant le corps de Darius, Pierre Rosenberg identifie le sujet comme Achille contemplant le corps de Patrocle. Achille, héros grec, personnage principal de l'Iliade, tua Hector pour venger la mort de son ami Patrocle, lors du siège de Troie
4e siècle avant J.-C.
Plutarque, Vie des Hommes Illustres
oeuvre en rapport
Le tableau provient du collège des Oratoriens à Soissons. Il est mentionné dans les archives du musée en 1856.Un tableau sur le même thème mais d’après PELLEGRINI a été mis en vente à Christie’s Londres le 05/07/1991.
propriété de la commune, saisie révolutionnaire, Soissons, musée municipal
date d’acquisition inconnue
provient du Collège des Oratoriens de Soissons, sont présents dans les archives du musée de 1857
Venise au XVIIIe siècle, musée de l’Orangerie, Paris, 1971, cat. n°130 ; Alexandre le Grand et l’art européen, fondation Tellogleion, Thessalonique (Grèce), 1997-1998, n°8 ; Settencento, le siècle de Tiepolo, musée des Beaux-Arts, Lyon, 2000-2001, musée des Beaux-Arts, Lille, 2001, n°38 ; Le Musée vous ouvre son coeur, musée Saint-Léger, Soissons, 2019.
Bulletin de la société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1870 ; COLLET Emile, Musée de Soissons - Catalogue des peintures, Soissons, Imprimerie du Soissonnais, 1894, p. 60, n° 111 ; ROSENBERG Pierre, Trois oeuvres de Gian Antonio Pellegrini, musée des Beaux-Arts de Caen, Paris, Revue du Louvre, 1964 ; ROSENBERG Pierre, Deux tableaux de Gian Antonio Pellegrini au Musée de Soissons, Arte Veneta, 1967 ; ROSENBERG Pierre, Venise au XVIIIème siècle, peintures, dessins et gravures des collections françaises, RMN, 1971 ; PALLUCCHINI Rodolfo, Il Settecento veneziano all’Orangerie, Arte Veneta, XXV, 1971 ; MARTINI Edigio, La pittura del Settecento Veneto, Udine, 1982 ; KNOX Georges, Antonio Pellegrini 1975-1741, Oxford, 1995 ; PALLUCCHINI Rodolfo, Antonio Pellegrini, in la Pittura nel Veneto, Il Settecento, Milano, 1995 ; KNOX Georges, Alexander the Great in European Art, Organisation for the Cultural Capital of Europe, Thessaloniki, 1997 ; Sous la direction de BETTAGNO Alessandro, Antonio Pellegrini, il maestro veneto del Rococo alle corti d’Europa, Venezia, Marsilio, 1998 ; BREJON DE LAVERGNEE Arnauld, DUREY Philippe (commissariat d’exposition), Settecento, le siècle de Tiepolo, Lyon, RMN, 2000