93.7.2528
Mattathias refusant d’obéir aux ordres du tyran Antiochus Fanus
Paris, 1857 ; Fondettes, 1939
France
1882
H. 155,5 cm ; l. 186 cm (avec cadre) ; H. 116 cm ; l. 141 cm (sans cadre)
signé, inscription, cachet
Ssigné au recto, en bas à gauche : HENRI-DANGER. Inscription et cachet au verso du châssis : COULEURS. TABLEAUX. / L. PREVOST / Quai Voltaire à Paris.
Cette scène historique très académique laisse apparaître cependant des traitements très impressionnistes des foules entourant Mattathias. Prêtre de la famille de Joarib, il était âgé lorque Antiochus IV Epiphane, roi Séleucide de Syrie (175-164 av JC), le premier des persécuteurs de la religion, voulut imposer de force aux Juifs les pratiques polythéistes de Héllènes. Réfugié à Modin avec ses fils, il refuse de se soumettre. Comme un juif infidèle s’appretait à sacrifier aux idoles, Mattathias le tua sur l’autel. Il frappa l’envoyé d’Antiochus et détruisit l’autel. Ce fut là, le commencement de la guerre sainte. La scène dramatisée se passe dans un décor égyptien très en vogue à l’époque. Plus précisement, le tableau donne à voir Mattathias exhortant la foule après avoir tué un juif infidèle sur l’autel et frappé en même temps l’envoyé d’Antiochus. Plus exactement, Mattathias est représenté au moment où il s’écrie « Que quiconque a le zèle de la Loi me suive ! » (Ancien Testament, Livre des Maccabées I (2, 23-27)) avant que lui et ses fils s’enfuient dans les montagnes. Mattathias est représenté quasi au centre de la composition, les bras levés au ciel en signe d’exhortation. Derrière lui, sur la droite, à l’arrière-plan, parmi la foule qui assiste à la scène, un groupe de jeunes gens lève également les bras au ciel de la même manière. Il s’agit probablement des fils de Mattathias qui vont s’enfuirent avec lui dans les montagnes. Le premier personnage de ce groupe exécute d’ailleurs exactement les mêmes gestes que ceux du vieillard héroïque. Sur la droite, entre Mattathias et le groupe de ses fils, prend place l’autel sur lequel Mattathias tua le juif infidèle. Le corps de ce juif infidèle gît sur la dernière marche de l’autel. Il a reçut un coup de hache sur le crâne. La hache, tachée de sang, est tombée sur la deuxième marche de l’autel. Au premier plan, gît un autre corps, celui de l’envoyé d’Anthiochus. Mattathias l’a tué d’un coup de couteau planté dans la gorge. La scène se déroule au milieu d’une grande foule où se mêlent hommes, femmes et enfants. À l’extrême droite, au premier plan, une mère tient son enfant contre elle, le visage de l’enfant plaqué contre sa poitrine pour lui éviter l’horreur de cette scène. Dans le fond, on aperçoit la ville de Modin où Mattathias s’était réfugié avec ses fils après avoir quitté Jérusalem et où la persécution alla l’y chercher.
Elève de Gérôme et de Millet; H. Danger débute au Salon de 1886. Il est Prix de Rome en 1887 et médaille d'argent à l'exposition universelle de 1900. Cette scène historique très académique laisse apparaître cependant des traitements très impressionnistes des foules entourant Mattathias. Prêtre de la famille de Joarib, il était âgé lorque Antiochus IV Epiphane, roi Séleucide de Syrie (175-164 av JC), le premier des persécuteurs de la religion, voulut imposer de force aux Juifs les pratiques polythéistes de Héllènes. Réfugié à Modin avec ses fils, il refuse de se soumettre. Comme un juif infidèle s'apprêtait à sacrifier aux idoles, Mattathias le tua sur l'autel. Il frappa l'envoyé d'Antiochus et détruisit l'autel. Ce fut là, le commencement de la guerre sainte. La scène dramatisée se passe dans un décor égyptien très en vogue à l'époque. Plus précisément, lLe tableau donne à voir Mattathias exhortant la foule après avoir tué un juif infidèle sur l'autel et frappé en même temps l'envoyé d'Antiochus. Plus exactement, Mattathias est représenté au moment où il s'écrie ' Que quiconque a le zèle de la Loi me suive ! ' (Ancien Testament, Livre des Maccabées I (2, 23-27)) avant que lui et ses fils s'enfuient dans les montagnes. Mattathias est représenté quasi au centre de la composition, les bras levés au ciel en signe d'exhortation. Derrière lui, sur la droite, à l'arrière-plan, parmi la foule qui assiste à la scène, un groupe de jeunes gens lève également les bras au ciel de la même manière. Il s'agit probablement des fils de Mattathias qui vont s'enfuirent avec lui dans les montagnes. Le premier personnage de ce groupe exécute d'ailleurs exactement les mêmes gestes que ceux du vieillard héroïque. Sur la droite, entre Mattathias et le groupe de ses fils, prend place l'autel sur lequel Mattathias tua le juif infidèle. Le corps de ce juif infidèle gît sur la dernière marche de l'autel. Il a reçut un coup de hache sur le crâne. La hache, tachée de sang, est tombée sur la deuxième marche de l'autel. Au premier plan, gît un autre corps, celui de l'envoyé d'Anthiochus. Mattathias l'a tué d'un coup de couteau planté dans la gorge. La scène se déroule au milieu d'une grande foule où se mêlent hommes, femmes et enfants. À l'extrême droite, au premier plan, une mère tient son enfant contre elle, le visage de l'enfant plaqué contre sa poitrine pour lui éviter l'horreur de cette scène. Dans le fond, on aperçoit la ville de Modin où Mattathias s'était réfugié avec ses fils après avoir quitté Jérusalem et où la persécution alla l'y chercher.
Ancien Testament, Livre des Maccabées I (2, 23-27)
prix de Rome
Cette peinture a été présentée au prix de Rome de 1882. Les cachets en cire rouge, les dimensions et l’année attestent qu’il s’agit d’une oeuvre de l’Ecole des Beaux-Arts.
propriété de la commune, don manuel, Soissons, musée municipal
1935
Madame Beauchamps
150e anniversaire du musée, Sortie de réserves, musée Saint-Léger, Soissons, 2007.
BEAUDET Isabelle, Fiche 44, 2001