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Plateforme ouverte du patrimoine

Ruines du Château de la Ferté Milon

Identification du bien culturel

N°Inventaire

93.1.932

Domaine

Titre

Ruines du Château de la Ferté Milon

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1840 vers

Matériaux - techniques

Mesures

H. 35,9 ; l. 54,1

Inscriptions

annotation, titre

Précisions inscriptions

annoté en bas à gauche Tirpenne sculpt., en bas au centre Lith. de Thierry frères. à Paris , en bas à droite Bichevois delt. ; titré Ruines du Chateau de la Ferté Milon. Picardie

Description

Vue extérieure du château de la Ferté Milon. La seigneurie de La Ferté est sans doute d'existence très ancienne, mais n'apparaît dans les textes qu'au XIe siècle. Feritas Milonis acquiert une certaine importance au XIIIe siècle et est vraisemblablement dès cette époque le chef-lieu d'une prévôté et d'une châtellenie royales. L'ancienne ville était cernée d'une enceinte urbaine, encore partiellement visible de nos jours, datée par Jean Mesqui du début du XIIIe siècle. Après 1380, le comté de Valois tombe dans l'escarcelle de Louis, frère du roi Charles VI et futur duc d'Orléans. Après 1392-1393, le prince fait débuter l'énorme chantier de la Ferté. Il termine parallèlement le château de Pierrefonds. Son assassinat par des sicaires à la solde de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, le 23 novembre 1407, vient mettre un coup d'arrêt définitif aux travaux. Le rêve de Louis d'Orléans reste inachevé. La place se révèle toutefois suffisamment puissante pour soutenir victorieusement un siège en 1423. Henri IV ordonne le démantèlement de la place en 1594. La colossale façade se dresse sur le rebord d'un vaste plateau dominant le cours de l'Ourcq. Elle mesure une centaine de mètres de long pour une quarantaine de hauteur. Un large et profond fossé sec la protège du côté extérieur. Elle est flanquée de quatre tours de formes géométriques diverses. Celle située au nord, partiellement détruite, est carrée et ses angles sont garnis de contreforts. Au centre, deux tours en amande enserrent une porte cyclopéenne en ogive défendue par un assommoir, taillée, semble-t-il, pour quelque race divine aujourd'hui disparue. Leurs éperons, très saillants, présentent la particularité d'être désaxés. Cela confère à l'ensemble un aspect très harmonieux et assez unique. La tour sud enfin, cylindrique à l'origine, est aux deux tiers dérasée. Tours et courtines possèdent la même élévation. Des mâchicoulis à quatre degrés courent ininterrompus au faîte de l'édifice. Les murailles sont percées de nombreuses fenêtres, autrefois grillées. Elles étaient sans doute, pour les plus grandes, à meneaux. Leur présence, même dans les étages inférieurs, laisse entrevoir la volonté de l'architecte de limiter la défense aux seuls sommets. La Ferté-Milon s'inscrivait donc bien dans la logique essentiellement résidentielle des plus grands chantiers contemporains. Les motifs décoratifs dispersés sur toute la façade renforcent encore cette impression. Chaque tour est dotée d'une niche au cadre ciselé, abritant la statue de l'une des Neuf Preuses, thème très couru parmi la noblesse en ce XVe siècle naissant. Au dessus de la porte enfin, trône un exceptionnel haut relief représentant le couronnement de la Vierge. La délicatesse des sculptures souligne la recherche permanente de l'esthétisme absolu

Contexte historique

Lieu de création/utilisation

France, Hauts-de-France, Aisne, La Ferté Milon (lieu de création)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, mode d'acquisition inconnu, Villers-Cotterêts, musée Alexandre Dumas

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